Ni no Kuni : La Vengeance de la Sorcière Céleste par Bundef

Parlons un peu histoire d’abord où on suit les aventures d’un petit garçon qui se nomme Oliver et qui doit partir dans un monde parallèle rempli de magie pour tenter de ramener à la vie sa mère qui vient de le sauver de la noyade, accident causé par la sorcière céleste qui tente de le tuer car il est celui qui pourrait sauver l’autre monde. Au cour de l’aventure il va rencontrer tout un tas de personnages qui vont l’aider à avancer et à grandir. Perso, je trouve l’histoire très intéressante et profonde avec plusieurs twists et révélations plus ou moins prévisibles mais parfaitement amenés. Mais dans cette belle histoire, il y a un petit souci, c’est qu’elle traine en longueur et qu’on a tendance à la perdre de vue à cause des petites missions secondaires inutiles enfin disons vraiment secondaires et chiantes pour la plupart mais qui rapportent de l’argent et de l’équipement, ce qui nous oblige à en faire une bonne partie et à mettre en pause la trame principale. Une adaptation en dessin animé serait une bonne idée surtout avec le studio Ghibli derrière.

Comme je l’ai dit un peu plus haut, le jeu intègre beaucoup de personnages travaillés et avec un background assez complet qui se dévoilent au fil de l’aventure, ça change des personnages vides de certains jeux. Mais en plus on peut, à la façon de Pokemon, apprivoiser quasiment tous les monstres que l’on rencontre (un peu plus de 300, évolutions comprises) et les faire se battre à notre place, beaucoup de diversité (et certains rares et spéciaux bien évidemment), il faudra bien choisir. Même ces familiers ont droit à une petite description pour mieux les cerner.

LE défaut du jeu à mon sens, ce n’est pas du tour par tour, ce qui aurait été le meilleur système au vu des possibilités du gameplay. A la place, nous avons droit à une sorte de mélange temps réel, tour par tour façon Final Fantasy XIII-2, 3 personnages principaux qui possèdent chacun 3 familiers pour un total donc de 12 personnages jouables mais seulement 3 combattent, le problème vient du fait qu’on ne peut contrôler qu’un seul personnage, les autres sont dirigés par l’IA (donc qui ne fait pas ce qu’il faut la plupart du temps). Bon, on peut configurer un peu le comportement des autres persos dans le menu tactique pendant les combats mais rien de folichon, on se contentera des boutons attaque générale et défense générale pour ne pas voir ses coéquipiers mourir. Et pendant les combats contre les boss, on est quasiment toujours obligé d’envoyer les 2 autres au contact pendant qu’on soigne et lance de la magie de loin, passionnant… Je taille un peu mais ça reste largement mieux que la majorité des jeux similaires. On peut également nourrir nos familiers pour faire gonfler leurs stats ou les faire évoluer, par contre, ne vous attendez pas à des évolutions à la Pokemon parce que là globalement, ils changent juste de couleurs. Et pour finir, une grosse partie d’alchimie pour fabriquer nourriture, armes et équipement, il faudra donc également partir à la chasse aux ingrédients.

La réalisation impeccable en cel shading nous donne une vraie impression d’immersion dans un dessin animé, la qualité d’animation est là pour tous les personnages même les pauvres PNJ à qui on ne parle pas. Le tout agrémenté de jolies cinématiques made in Ghibli. Pas de défaut particulier à signaler, c’est jolie et soigné.

L’ambiance sonore est digne des productions animées de Ghibli, épique, triste, entrainante, tout est là et au bon moment pour nous accompagner dans l’aventure. Le jeu nous laisse le choix entre les doublages anglais et japonais et ça c’est classe quand on sait que la majorité des productions actuelles ne proposent que le doublage anglais. Est ce qu’on regarde Totoro ou Mononoke en anglais ? Non, et c’est pareil pour les jeux de ce genre. Pas de doublage français donc, moi je m’en fous même si je sais que certains y tiennent.

Pour finir la trame principale, il faut une quarantaine d’heures et si on ajoute les quêtes secondaires, les boss cachés, on arrive à quasi cents heures de jeu. On a largement de quoi faire donc, on en a pour notre argent, c’est pas 10 heures et on range… La durée de vie peut encore être rallongés si vous décidez de capturer tous les familiers du jeu et de fabriquer tout ce qui est possible avec l’alchimie. Et comme c’est un mode ouvert, il y a également quelques endroits cachés à découvrir.

Chose importante, le jeu est traduit intégralement en français et au vu de tout le background et de tous les textes, je dis chapeau et merci. Ça change de ces jeux produits par des feignasses qui prennent les versions américaines et nous les balancent tels quels. Le jeu est relativement facile, tout est indiqué et on a pas à chercher, il suffit juste de se rendre à l’endroit indiqué sur la carte ; bonne initiative pour les novices du genre mais une impression tronquée de l’exploration du monde pour les autres, c’est dommage.

Le RPG japonais revient en force avec ce jeu mais ne restera pas au panthéon du genre, la faute à un gameplay moyen et sans finesse. Tout le reste est d’excellente qualité et c’est la que c’est triste. Une bonne histoire qui se dévoile peu à peu avec des révélations et des retournements de situation qui tiennent le joueur malgré l’éparpillement dû aux quêtes secondaires. C’est presque aussi beau que du Miyazaki, une bande son composé par celui qui s’est occupé des plus grands films d’animation du studio Ghibli et une durée de vie conséquente.
Bundef
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le 7 sept. 2013

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Bundef

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