Observation prends un pari risqué.
Au lieu de nous mettre dans le peau d'une victime, qui subirai les affres de l'angoisse et de l'horreur d'une station spatiale qui part en sucette, le jeu nous met dans la peau du spectateur.
Dixit donc l'astronaute tout seul dans sa combinaison et bonjour à la froide et implacable intelligence artificiel que nous incarnerons tout du long et qui sera plus responsable des instants frissons qu'elle n'en sera la victime. A travers les cameras puis un moyen de locomotion, toute l'histoire se déroulera donc via écran interposé (pas mal pour l'immersion) et rafraichira un trope narratif trop souvent vu et rarement bien imité ou originale.
L'histoire d'ailleurs, si elle ne sort guère des sentiers battus, est efficace, apporte quelques rebondissements qui seront plus ou moins visibles mais à pour grande qualité de ne pas trainer en longueur.
L'immersion est vraiment à souligner, les détails de cette stations sont incroyables de réalisme, on sent une vrai volonté d'ancrer le récit dans une station spatiale réaliste basée sur l'ISS et ça se voit. Le rendu global est vraiment beau et rend crédible la station au point d'en être aussi le principal défaut...
Parce n'est pas astronaute qui veux et l'absence d'aide ou de guide couplé à un environnement réaliste ou les indications ne sont pas toujours claires rend la station labyrinthique à souhait. Ainsi, ce n'est guère le gameplay (de petites séquences amusantes) qui sera le problème ici mais bien l'incapacité à comprendre comment faire et ou le faire. Il faudra plusieurs fois faire demi-tour, relire les instructions (pas très précises), ouvrir le menu et enfin comprendre la marche à suivre pour exécuter une action souvent paradoxalement simple.
Malgré ce défaut, il reste que le tout est suffisamment accrochant et captivant pour vous happer les quelques heures qu'il dure. Les fans de Hard SF seront avis, les autres espèreront qu'au prochain jeu, les développeurs ne s'inspireront pas de la gare de Nord pour leur indication.