le 23 mars 2015
De l'art du jeu vidéo
Fausse production indépendante, chapeautée par Microsoft tout de même, le jeu du studio Moon peut se permettre de faire parler de lui car il aligne les qualités que beaucoup de AAA arrivent à peine à...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Edité par Microsoft, développé par Moon Studios, Ori and the Blind Forest est un jeu qui avait déjà trouvé un public dés son annonce, avec sa direction artistique magnifique. En effet, je crois que même si le jeu avait été un jeu de foot, il aurait valu le coup juste pour regarder les jolis décors. Fort heureusement, le jeu n'est pas un jeu de foot, mais un metroidvania, comprenez un jeu ou on avance dans un grand monde, dont la plupart des chemins sont bloqués au début, mais qui vont petit à petit s'ouvrir à nous.
Il faut avant tout noter que je suis loin d'être un amateur de metroidvania. J'ai pas du tout accroché à Hollow Knight, Metroid et Castlevania ne m'ont jamais vraiment attirés et la perspective d'enchaîner les allers-retours n'est pas spécialement des plus réjouissante à mes yeux. Cependant le monde ori m'a paru très bien construit. La plupart des allers-retours sont assez optionnels et le jeu nous indique toujours où se trouve notre objectif. Le plus compliqué étant de trouver les donjons, mais un rapide coup d'oeil sur la carte permet de se rendre compte facilement des chemins qu'on n'a pas explorés. Si cela permet une progression extrêmement fluide, le jeu ne pousse pas vraiment le joueur à explorer son monde, car les seules récompenses sont des points de vies (qui vont très vite se retrouver inutile, tant tout nous tue en 2 attaque maximum à partir d'un moment), des points d'expérience ou des points d'énergie. Du coup, je me suis retrouvé à ne vraiment ré-explorer d'anciennes zones qu'à la toute fin du jeu, de peur de passer à coté de quelque chose d'important.
Ce monde mérite malgré tout d'être exploré pour 2 raisons: sa beauté, et les musiques. En effet, ce n'est un secret pour personne, Ori est beau, magnifique, possédant des arrières plans splendides. Sur ce coup le réalisateur du jeu, Thomas Mahler, peut dire merci à Johannes Figlhuber, l'artiste derrière cette magnifique DA. Pour ce qui est de l'OST, Gareth Coker signe ici une masterclass absolument splendide. Pour vous en convaincre foncez écouter le main theme du jeu, ou encore le thème "The Water Cleansed", qui sont de très bons exemples de ce que la B.O. de ce jeu peut offrir. Cependant, le jeu a tendance à mettre des objets de décors au premier plan, ce qui n'est clairement pas bon pour la lisibilité de certains passages. Tout cela qu'on prend énormément de plaisir à se balader dans ce monde magnifique mais plein de dangers.
En effet, il ne faut pas se laisser berner par la DA enchanteresse et envoûtante de Ori, parce que ce jeu est vraiment très dur même en mode normal. Et je ne fais même pas allusion ici à la fameuse mécanique des boules d'énergies, qui font office à la fois de checkpoint que le joueur peut placer là où il veut, et qui permettent de lancer des attaques puissantes, mais de la difficulté intrinsèque des phases de plateforme. En effet, même si Ori répond extrêmement bien et est de plus en plus agréable à manier, au fur et à mesure de notre acquisition de pouvoir, le jeu es également de plus en plus dur. Et même si à la fin du jeu on peut placer des checkpoints tous les deux mètres, on meurt malgré tout extrêmement souvent sur des phases de plateformes demandant une précision chirurgicale. Les quelques combats auxquels on va s’adonner sont, eux, bien plus simples, mais ne présentent qu'un faible intérêt pendant tout une partie du jeu, puisqu'il s'agira simplement de marteler le bouton d'attaque en esquivant quelques projectiles. Cependant, une mécanique vient remettre en cause tout cela: la frappe. Celle-ci donne une nouvelle perspective aux ennemis, puisque Ori est systématiquement propulsé dans la direction opposée de celle vers laquelle l'objet, projectile ou ennemi frappé est propulsé. Ainsi un ennemi ne sera pas perçu seulement comme une cible à abattre mais également comme une potentielle plateforme, nous poussant à nous demander si tuer cet ennemi dans l'instant T est la meilleure chose à faire, ou s'il vaudrait mieux vérifier s'il n’existe pas des points à atteindre en hauteur.
Finalement ce Ori n'est pas un bon jeu uniquement grâce à sa forme quasi-parfaite. Le fond est également des plus solides, réussissant à la fois à être un metroidvania et un platformer des plus solides. De plus, même si le jeu est dur, il n'est pas frustrant car on ne se perd pas dans des dédales labyrinthiques, comme dans un Hollow Knight par exemple, mais qu'on se contente de galérer devant des phases bien ardues. Tout cela fait que je le recommande à tous les néophytes dans le domaine du metroidvania.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les jeux vidéo à la meilleure direction artistique
Créée
le 5 janv. 2020
Critique lue 81 fois
le 23 mars 2015
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