Ne tournons pas autour du pot : Ori and the Will of the Wisps a atteint la perfection que son précédant volet n'a pas su saisir.
Game design, feeling, graphisme, musique, écriture, tout, tout, tout est parfaitement maîtrisé.
Ori 1 m'avait laissé un souvenir très agréable avec 2 points noirs au tableau pour moi :
Premièrement, l'OST était voulue jolie mais tellement répétitive avec un thème omniprésent que ça devenait énervant. Un petit peu comme le thème de Horizon "OLEYLEYLEEEEY" qui se lance dès que le héros arrive à démouler son cake sans tacher la culotte.
Dans Ori 2, l'OST est bien meilleure, oh pardon, je voulais dire c'est un véritable CHEF D’ŒUVRE. Cela fait longtemps que je n'avais pas entendu une composition aussi maîtrisée musicalement, tout colle parfaitement à l'ambiance, à l'écran, à l'intensité, au décor... C'est merveilleux. Pourtant, le compositeur est le même, comme quoi, parfois il suffit juste d'un peu de bouteille pour transformer un truc plat-plat en véritable masterpiece musicale.
Deuxièmement, les checkpoints et certains passages timés un peu reloues dans Ori 1 m'avait passablement agacé. Dans Ori 2, le problème est corrigé, chaque mort est moins punitive, on recommence à coté, ou sinon à moins de 2mn de là ou on était. La frustration s'en va, mais le skill requis reste. Un petit écueil sur la toute dernière course poursuite qui est un peu longue, mais sinon, l'aspect die and retry est beaucoup mieux géré que dans le premier.
En plus du premier épisode, Ori se contrôle encore plus simplement qu'avant, avec un feeling en manette impeccable. Chaque mort est dû à un manque de talent, et pas parce que le perso n'a pas fait ce qu'on lui a demandé de faire.
Mention spécial aux boss, peu nombreux, certes, mais très épiques, et sans pitiés. Chaque petite erreur de placement est sanctionnée, et la difficulté du jeu monte en flèche dans ces moments, mais grâce à cette maniabilité maîtrisée, aucune frustration ne pointe le bout de son nez.
Et que dire de la direction artistique ? Moon Studios a su tirer d'Unity le meilleur du moteur en proposant un rendu 2D/3D unique, fantastique et surtout splendide. L'écriture et le scénario plongeront le joueur dans un monde Miyazakien et s'en sortira non pas sans couler quelques larmes après avoir vécu une aventure finalement assez courte mais intense.
Toutes les autres améliorations, quêtes annexes, aspect semi-RPG, apportent les derniers rouages d'un jeu complet, qui méritent amplement qu'on s'y attarde.
J'aimerai trouver un défaut à Ori, mais il faut se rendre à l'évidence, j'ai passé 20h à m'amuser et être émerveillé à chaque instant, sans jamais (ou presque) râler de la maniabilité, du scénar ou pinailler sur un point quelconque. J'ai englouti le jeu comme ça m'arrive rarement.
La marque d'un jeu qui mérite l'intégralité de votre attention, peut-être déjà le meilleur jeu de cette année et qui marque déjà cette nouvelle décennie à peine entamée.
Majestueux.