le 15 juin 2024
Toujours exceptionnel sur le papier?
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Aïe aïe aïe, la déception...
Bon, pour donner un peu de contexte, j'ai découvert la licence assez récemment, avec Origami King, puis Color Splash, deux opus que j'avais bien appréciés (contrairement à beaucoup). Néanmoins, il leur manquait ce petit quelque chose que semblait avoir les jeux précédents de la licence : une identité, quelque chose d'un peu unique.
La Porte Millénaire semblait cocher toutes les cases : réputé comme un des meilleurs jeux de tous les temps, un chara-design de grande qualité, loin des centaines de Toads identiques des derniers opus, en plus de décors originaux et de mécaniques RPG.
Là dessus, je n'ai pas été déçu. Visuellement le jeu est charmant et inventif, il n'y a rien à dire, on en prend plein les mirettes. Les musiques elles, ne sont pas aussi réussies, mais demeurent correctes, avec quelques pépites comme le thème de Penocta.
Le problème se situe ailleurs. Moi qui pensait découvrir un vaste monde à l'exploration très libre, plus que les opus récents, je me suis retrouvé avec un jeu extrêmement linéaire. Soit, je n'ai rien contre après tout. Mais quand je dis "extrêmement linéaire" c'est que vraiment la plupart des zones de jeu sont des couloirs en 2,5D, comme un niveau de Mario Bros, mais avec juste quelques mètres de profondeur. Du coup la progression se fait essentiellement en combattant des ennemis, il n'y a rien de spécial sur le chemin... Pire, le jeu tire souvent sur la corde en nous faisant faire en boucle la même chose (comme au chapitre 3, ou une partie du chapitre 8), ou en nous faisant faire un nombre ahurissant d'allers-retours. On y vient. Le level-design du jeu gravite autour de ces allers-retours, à cause de ces maudits couloirs. Et qui dit aller-retour dans un couloir, dit se retaper les mêmes ennemis qu'à l'aller, comme on manque d'espace pour les contourner. Surtout qu'il ne s'agit pas d'allers-retours qui permettent de découvrir une zone sous un autre jour avec un nouveau pouvoir. Non, non, là on refait juste le chemin à l'identique. Les chapitres en cause sont, à des degrés divers, les chapitres 2, 4, 5, 6 et 7 (sur les huit que contient le jeu). Honnêtement, je ne me souviens pas assez du premier chapitre pour le juger. Et encore, le remake a atténué quelque peu ce défaut par rapport à l'original, c'est pour dire...
Même le système de quêtes secondaires est horripilant à cause de ces allers-retours. Chaque quête du jeu doit être déclenchée dans une agence, qui se situe dans la ville centrale du jeu. Cela signifie que vous devez aller dans la ville pour la déclencher, puis partir voir quelqu'un dans le coin ou ailleurs dans le monde, qui souvent va vous demander d'aller encore ailleurs. Sachant qu'il est impossible d'accepter plus d'une quête à la fois, on se retrouve souvent à passer devant des personnages dont on sait qu'ils ont une quête, mais sans possibilité de la déclencher. Pire, parfois, en parlant au hasard à un pnj il va sous-entendre qu'il a besoin d'aide, mais il faudra quand même aller au hub d'abord pour enclencher la quête. Insupportable. Tout comme quand plusieurs quêtes sont au même endroit (exemple le château de Carbocroc) mais qu'on est obligé de faire la première, de partir pour rentrer au hub, puis d'y retourner pour faire la seconde.
Pour le reste, le système de combat est plutôt sympathique, mais manque un peu de folie. La première moitié du jeu est excessivement simple, la seconde a une bonne difficulté. Néanmoins, les combats ne procurent jamais de grandes sensations. Certes, c'est toujours mieux que le système de combat d'Origami King en règle général, mais au moins celui-ci se renouvelait lors des boss, qui eux étaient dingues et jouissifs. Ici, non.
Enfin, pour parler de l'écriture, le jeu est moins drôle que les Paper Mario récents. Le scénario est par contre *légèrement* plus travaillé, même s'il avait un potentiel bien plus grand vu son univers charmant et complexe. Les mini-intrigues propres à chaque chapitre sont parfois surprenantes et marquantes (en particulier le chapitre 4 et 6). Malheureusement, l'écriture des personnages féminins du jeu est très très très très clichée. Suffisamment pour que ce soit un défaut majeur du titre au même titre que le level-design douteux. En effet, la plupart des femmes célibataires sont éprises de Mario, semblant vivre uniquement pour lui. Elles l'embrassent également souvent sans son consentement, par surprise lors de leur première rencontre. Oui, oui une forme d'agression sexuelle, romancée par le jeu, super. Ce problème traverse malheureusement l'intégralité du jeu, puisque chaque couple est très stéréotypé. Un défaut que je n'avais pas anticipé du tout avant d'y jouer (probablement car les fans du jeu sont presque tous des hommes).
Donc voilà c'est 6. Le jeu n'a, je trouve, rien à faire dans la liste des meilleurs jeux de tous les temps comme je le vois souvent. Ce n'est pas étonnant que le jeu ait pu marquer une génération avec son chara-design loufoque et son univers décalé (Port-Lacanaïe, ville de voyous, il fallait oser), mais la nostalgie ne doit pas aveugler face aux défauts assez flagrants du titre.
Créée
le 9 oct. 2025
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le 15 juin 2024
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