Tapage nocturne où comment y mettre un terme.

Malgré une ressemblance trompeuse, Party Hard (2015) n’est en rien une déclinaison d’Hotline Miami (2012) puisque l’un est un jeu d’action et l’autre un jeu d’infiltration où la moindre erreur peut s’avérer punitive. Alors oui, le parti pris graphique ressemble un peu, nous sommes en vue de dessus dans des intérieurs remplis d’individus qu’il va falloir zigouiller mais le rapprochement s’arrête là. Dans Party Hard, vous n’avez pas la possibilité de changer d’arme (une épée et un couteau seront vos seuls amis), seule la discrétion et les interactions avec le décor vous permettront d’atteindre votre objectif et le talent individuel ne sert à rien : bien viser, se déplacer, esquiver etc. Party Hard propose simplement d’observer la routine des personnages présents à la fête et d’opérer au moment opportun pour les éliminer en les poignardant. Des pièges peuvent être placés, la possibilité d’empoisonner les boissons, de pirater un four pour qu’il explose, de lancer une voiture à pleine vitesse sur la foule, de lancer des grenades fumigènes pour brouiller les pistes, etc. Bref, jouer avec le décor, les lieux pour vous cacher ou prendre par surprise vos victimes. Si les premières parties sont rigolotes et intéressantes, le jeu devient vite répétitif et manque cruellement d’options pour arriver à ses fins. Il est possible d’avoir utilisé tous les éléments du tableau et avoir encore une quinzaine de PNJ à tuer. A partir de là, le jeu devient un tantinet laborieux. La discrétion est très importante, il n’est pas possible de foncer dans le tas comme un sanglier car vous êtes vulnérables à la police ou aux coups portés par certains PNJ. Les policiers sont intuables et vous enfermeront instantanément s’ils vous mettent la main dessus, soit la fin de la partie. Il est donc primordial de garder ses distances en jaugeant correctement l’utilisation de sa barre d’endurance (celle du policier est infinie, il court plus vite que vous) et, surtout, en étant aussi silencieux qu’une ombre. Côté technique, rien à dire de particulier, la 2D est jolie, les animations sont sympathiques, Party Hard doit faire 600mo à tout casser, les musiques électro-disco des années 80 rendent plutôt bien. On ne parlera pas du scénario, les développeurs tentent d’intégrer cette boucle de gameplay dans une histoire justifiant nos actions, c’est nul à chier.

En conclusion, jeu sympathique le temps de 2-3h, ensuite le concept devient redondant car les possibilités offertes au joueur pour diversifier les approches sont trop minces. On refait un peu toujours la même chose, et ce n’est pas le scénario qui vous fera avaler la pilule. Dieu merci, le titre se terminer en 5-6 heures selon votre adresse et patience. Terminé avec 74% des succès, je vous recommande l’essai à petit prix car il a le mérite de présenter un postulat original : tuer des gens dans une fête car ils font trop de bruit. Après tout pourquoi pas ? Attention tout de même à ne pas reproduire cela chez soi.