Retrospective Pokemon n°1

Récemment, il m'est venu une idée alors que mon paysage vidéoludique grandit, de revenir à l'une des licences qui m'a fait accroché au monde du jeu vidéo et de me dire "tiens, est-ce que c'est vraiment bien, est-ce qu'aujourd'hui je peux encore apprécier ce jeu ?" Avec cette nouvelle curiosité, j'ai inséré ma cartouche dans ma GBSP pour jouer "authentique" et me voila plongé 20 ans en arrière.

Techniquement, on est vraiment sur du top pour de la GBA : c'est beau, c'est coloré, l'avancée technique par rapport à la génération précédente est impressionnante (en même temps on parle de la GBC), et les développeurs se sont fait plaisir afin d'exploiter à fond les capacités au profit d'une direction artistique soignée à travers des détails tels que les reflets des nuages dans l'eau, une brume, des pluies torrentielles, des tombées de cendres ramassables dans les herbes et autres effets météo donnant à la région un environnement cohérent et auquel on croit. Et cette direction artistique, sert le thème principal du jeu : l'environnementalisme.

Tout au long de notre aventure dans la région de Hoenn, le scénario nous questionne sur notre rapport à l'environnement à travers notre découverte du monde (doit on creuser la terre, perturbant alors la faune, devons-nous étendre la terre en sacrifiant la mer, comment nous développer sans détruire ?). Les équipes d'antagonistes appuient le propos à travers un conflit afin de déterminer si la mer est préférable à la terre et finiront par se rendre compte qu'un équilibre existe et que la nature reprendra toujours ses droits à travers, notamment les cataclysmes provoqués par l'Homme (ici, le réveil des deux créatures mythologiques : Kyogre pour la mer et Groudon pour la terre).

Cet environnementalisme permet également de servir une exploration assez poussée, exploitant les zones océaniques en nous permettant de plonger afin de voir les milieux sous marins, en nous montrant des sites variés, (site de météorites, volcan en activité, zone quasi tropicale…) et en nous proposant différents modes de déplacements, comme les différentes bicyclettes. De plus, cette exploration propose également de vrais donjons, avec des énigmes parfois assez poussées notamment celles demandant de déchiffrer du braille après avoir résolu un labyrinthe de courants océaniques, permettant de libérer mon trio de cœur que sont les Régi, représentant les différents âges de notre histoire et créant une véritable sensation de découverte et une vraie récompense à cette exploration.

Pour venir rajouter une couche d'ambiance, l'OST est vraiment soignée, même pour le vieux processeur sonore de la GBA, et marque une identité forte, notamment au travers de ses fameuses trompettes.

Je passe rapidement sur le gameplay, qui reste celui d'un Pokémon malgré les ajouts sympathiques des talents et de la zone de combat postgame qui permet, à ceux qui le souhaitent, de pousser à fond les limites des combats à travers des mode plus "funs" (Pokémon aléatoire, mode sans fin, etc...). Néanmoins, le défi des arènes toujours présent nous met face à des champions qui sont enfin désignés comme de vrais boss, exploitant tous une mécanique de gameplay pouvant parfois surprendre si l'on joue la main dans le slip. Cependant, rien de bien difficile, mais rappelons que le jeu est fait pour les enfants. Je tiens à mettre un point d'honneur aux différentes activités funs, comme les concours et les bases secrètes qui m'ont quand même bien amusées pendant quelques heures.

Bref, je tire de toute cette expérience un bon sentiment de redécouverte en appréciant chaque aspect qu'offre le jeu et pas simplement la collecte des créatures. L'utopie que propose l'univers de ce Pokémon, bien que parfois niaise, m'a détendue et m'a sincèrement fait passer un bon moment. Probablement que ma nostalgie parle un peu, mais si je dois juger le jeu en tant que proposition vidéoludique, cela reste pour moi un vrai bon jeu et un grand Pokémon.