Citation d’un dresseur de pokémon Noir & Blanc
C’est un sentiment contradictoire de recevoir PokéPark Wii : La Grande Aventure de Pikachu à Noël après avoir demandé un jeu « officiel » de Game Freak. Pourtant PokéPark est bien un jeu Pokémon, qui n’existerait certes pas s’il n’était pas affilié à la licence la plus rentable de tous les temps mais qui, de part ses promesses, s’inscrivait dans le haut du panier des spin-off pokémon. Son époque le permettait également, car le premier volet Poképark sort au moment de l’âge d’or qualitatif des spin off Pokémon, quelques temps après XD, Colosseum, Ranger et les premiers opus pokémon Donjons Mystères. Un âge d’or qui était en 2009 sur le déclin et dont on donnera la fin symbolique avec la sortie de Pokémon Conquest 3 ans plus tard. Aux vues du marketing et du synopsis proposés au public, il était en droit d’attendre de Poképark un équivalent en 3D de pokémon équipe de secoure Rouge, ou suivrait une aventure sans humains, donnant aux pokémons un rôle de personnages et non d’outils mécaniques auxquels ils sont cantonnés la très grande majorité du temps.
On trouve 180 pokémons sur le parc (+13 légendaires uniquement présents dans certains party-games) soient ~39% des 493 pokémons crées de la licence au moment de la sortie. Cette perte de diversité n’est pas un problème quand on connait la présence de nombreux doublons existants entre les générations. Des jeux comme DX ou Colosseum ont par ailleurs montré que réduire la diversité des monstres peut servir un propos narratif et de gameplay et qu’il ne fallait pas se piéger avec le jeu du « Attrapez les tous ». On peut cependant reprocher à Poképark de ne pas juste limiter cette diversité mais de la détruire complétement. Du début à la fin du jeu le seul pokémon jouable restera Pikachu (on reviendra plus tard sur les attractions). Si équipe de secoure rouge partait du même postulat, il offrait la place à un troisième membre qui permettait de jouer sur cette diversité des personnages, ce que ne fait pas du tout Poképark. En plus de cela, les interactions avec les pokémons sont assez secondaires et limitées. L’objectif est de devenir ami avec eux différentes manières. Les deux plus communes sont les courses poursuite beaucoup trop présentes quand on se rend compte que la seule vraie variable reste le changement de zones et les duels, beaucoup plus agréables mais ont on aurait préféré voir les pokémons concernés se voir attribués autre chose qu’une attaque au corps à corps et une à longue portée. Si les quizz et les cache-cache ont été limité à raison car vite désagréable, on manque de conditions d’amitié plus singulières comme pour Wailord ou Kapoéra. De même le peu de parcoure est étrange quand on voit à quel point l’île poképark est assez vide et aurait profité de plus de jeux spatiaux.
C’est étrange de baser Poképark sur l’amitié alors que c’est un des jeux où on se sent le plus seul, les pokémons n’arrivant pas à sortir de leur rôle de fonction et restant dans leurs zones, figés. Le principal problème de Poképark est sans doute qu’il est un party game développé comme un RPG, et qu’il échoue dans ces deux genres. Il échoue à être un bon RPG de part son écriture simpliste, sa facilité déconcertante (même pour un jeu pokémon) et son absence de travail d’une cosmologie ou tout du moins d’une géopolitique vraisemblable. C’est un mauvais party-game car les efforts fournis pour améliorer son score n’offre pas de véritables récompenses (outre les pokémons légendaires qui permettent de juste de continuer à jouer au jeu) et n’offre pas de réél changement entre le choix des pokémons (qui se limitent généralement à avoir juste de meilleurs statistiques). Poképark reste cependant une première approche intéressante pour un jeune public (5 à 10 ans) incapable de comprendre les ressorts stratégiques de la licence principale.
En conclusion, je comparerais l’expérience de PokéPark Wii : La Grande Aventure de Pikachu à celle d’un film Marvel. Le jeu se déroule sans encombre sur un tracé qu’on prévoit sans cesse. Il n’est pas trop moche mais pas spécialement beau non plus. Tant qu’on est dedans et qu’on suit le chemin tracé on trouve le travail sans plus mais pas mauvais. Une fois qu’on le fini et qu’on laisse le jeu décanter dans notre tête on se rend compte que l’absence de prise de risque narratifs et de gameplay empêche un résultat marquant dans la vie d’un joueur. Constat d’autant plus à décharge que l’œuvre est sortie dans une période de la série où les spin-off réussissaient à prendre une place notable dans l’histoire de la licence par leurs qualités
"Quelqu'un a dit que parce qu'il y a des idées différentes, des disputes surgiront... Quelqu'un d'autre a dit que parce qu'il y a des idées différentes, le monde s'étendra... Je suppose qu'ils ont tous les deux raisons."
Pokémon Noir & Blanc