Portal 2 par L-AmeRickain
Portal 2 est un bon jeu. Lorsque certaines misent sur lui pour le titre jeu de l'année, par exemple, ça devient exageré.
Parce que tout le génie, toute la prise de risque du concept reside dans Portal 1. C'est dans la genèse du premier épisode que les développeurs se sont essayé à créer un nouveau style de gameplay, équilibré, challenging, et évoluant au fil des salles. C'est là qu'ils se sont pris des gamelles devant les contraintes techniques des portails, les effets miroirs, la gestion de l'energie cinétique et potentielle du referent passant dans un portail, et devant freiner sa vitesse en apparaissant dans l'autre. Bref, c'est dans Portal 1 que tout fut créé.
Certes Portal 2 va plus loin. Il tente de scénariser plus que dans la premiere aventure. Il développe le gameplay avec de nouveaux outils, comme les tapis roulants, les liquides de différentes couleurs qui font rebondir etc. Il propose surtout de sortir des simples "salles experimentales" pour nous donner une impression de liberté et nous proposer des décors plus vastes.
Mais finalement, on reste dans les mêmes balises que Portal 1.
Néanmoins, Portal 2 propose un mode coop vraiment très sympa, aux énigmes et mécaniques de jeu pour le coup inédites. Et grâce aux nouveaux outils, de nombreux nouveaux niveaux risque d'apparaître rapidement sur la toile.
Bref, Portal 2 est très sympa. Mais rien de franchement plus génial que Portal 1.
Cet opus est néanmoins beaucoup plus plébiscité par la presse et la communication avec le grand public fut importante. Resultat, on crie au génie. Comme si on avait oublié le 1. Pourtant si il y a Portal 2, il y a eu Portal 1, et il ne s'agissait pas d'un simulateur de dominos. L'a-t-on déjà oublié ? Il faut dire que Portal 1 était vendu en bundle dans l'Orange Box, et Valve ne pensait surement pas que cette aventure allait s'averer si concluante. Au moins on peut être sûr que cette nouvelle aventure sera découverte par beaucoup de nouveaux explorateurs.
J'aurai enfin un dernier défaut sur ce jeu, qui restait pour moi un vivier d'énigmes en 3D : j'aimais bcp l'enchainement de salles, représentant autant de challenges. Dans ce second opus, on est bcp plus en liberté dans batiments désafectés, et on a moins cette impression de faire partie d'un vague projets d'experience. Mais ce sentiment est subjectif, j'ai des amis qui ont préferé.