Le meilleur de la saga

La boite de pandore est et restera toujours mon jeu professeur Layton préféré. A chaque fois que j'y rejoue, c'est l'émerveillement de la première fois. Ce jeu est à mon sens parfait:des personnages principaux bien plus attachants que dans le premier opus, un style de dessin bien plus nette, des musiques mémorables, des mystères tous les plus intéressants les un que les autres, des dialogues fin et intelligent, tous remplis des clés de la résolution de l'affaire, et enfin une histoire fort bien ficelé, tout aussi triste que belle. Malgré que le gameplay ne soit pas aussi bon que dans l'appel du spectre et que les rebondissements ne soient pas aussi fou et inattendus que dans le destin perdu, c'est la sobriété de cet opus qui fait son charme. L'histoire brille d'une qualité dès les premières minutes : l'introduction chez le docteur Schraeder nous annonce la couleur plus sombre qu'aura cet opus et nous plonges directement dans le brouillard.
Je dirai tout de même que « La boite de Pandore » est un peu à part dans la saga Layton : il ne fait pas beaucoup avancer le fil rouge principal qui conduira au destin perdu:preuve en est, alors que l'on fera plusieurs fois référence à l'étrange village ou à la diva éternelle, il n'y aura jamais de référence à la boite de pandore.
Bon, pour le jeu en soi, par quoi commencer ? Déjà, comme tous les jeux Layton (et c'est une formidable qualité) ce jeu à sa propre identité, et ce déjà à l'écran titre ! La boite de Pandore à une ambiance plus rustique, plus mélancolique et romantique. C'est une malheureuse histoire du passé dont il va être question, ainsi que de malédiction, ce qui est fort différent des progrès technologique qui apparaissent dans l'univers du jeu dans tous les autres opus (robot humanoïdes, machine à voyager dans le temps, les excavatrices, ect). Nous avons donc tous les éléments qui conviennent à ce genre d'histoire : une malédiction, une histoire d'amour, une ville fantôme, et une question d’héritage. Tout en restant dans le genre du gothique, le jeu réussit brillamment ce qu'il entreprend : ce n'est jamais trop long, ce n'est jamais trop lourd non plus, grâce à des petits moments plus léger, au sang froid du professeur parfois un peu embêtant (« Oh Luke, un vampire nous poursuit ! Cela me rappelle une énigme) où encore grâce aux fameux mini jeux, que j'ai toujours trouvé sympa (oui j'aime bien les minis jeux. Et alors?).
Nous voyageons donc dans ce jeu à bord d'un train ainsi que dans un village et une ville. Chacun de ces lieux à une identité propre, et je salue Folsence pour l'ingéniosité de l'endroit, car ce n'est pas le genre de ville dont il sera question dans n'importe quelle fiction. Le travail qui y est apporté encore une fois est excellent : on sent que cette ville à du vécu, on ne connaît pas toute son histoire mais ce que l'on sait déjà lui donne du caractère. Nous voyons ses problèmes à travers ses habitants ainsi que ses rues (j'adore par ailleurs le travail sur les décors).
Les résolutions de l’histoire sont très belles, et bien que beaucoup râlent sur l'aspect trop farfelus et excentriques des rebondissements dans « professeur Layton », je répondrais que cet aspect quelque peu fantastique à toujours fait partie du jeu, et ce dès « l'étrange village ». Le final est donc grandiose, avec encore une fois, de magnifiques cinématiques. Je ne suis d'habitude pas fan de la VF, mais tout dans ce jeu est parfait, la VF l'est donc aussi.
Coté personnages, bien que le jeu ne soit porté ni sur Luke ni sur Layton, l'on voit enfin un peu de leur personnalité et on les trouve donc attachant. C'est aussi l'arrivé du VRAI inspecteur Chelmey, personnage juste génial, qui est à la fois aussi ridicule que classe (comment c'est possible ? Pour le savoir, jouer au spin off numéro 547 « Chelmey's journey »). Quant au personnages propre à l'histoire, je dirai qu'ils sont très bons : Katia et Vladimir ont tous les deux un super design (surtout Vladimir), ont tous les deux une chouette voix (surtout Vladimir), sont tous les deux mystérieux et énigmatiques (surtout Vladimir), et ont tous les deux une belle conclusion (surtout Vladimir). J'ai bien aimé aussi Sam Léclair que j'ai trouvé assez drôle (surtout dans les cinématiques).
Passons à un aspect un peu plus techniques ; bien que le gameplay ne soit pas aussi folichon que dans ses suites, il est plus que correct et sied bien à la rustique sobriété des design propres au jeu. Les énigmes quant à elles, il y en a des faciles (très faciles) et des difficiles (très difficiles). Malgré tout, elles restent toujours très chouettes et inventives (bien que je n(ai toujours pas compris l'énigme 152...). Le jeu se termine assez vite mais il n'y a pas besoin de plus.
Alors peut-être que je n'arrive pas à être objective et que je ne voix pas les défauts de ce jeu, ou alors je suis vraiment à part pour que mon jeu Layton préféré soit un des moins apprécié... Quoi qu'il en soit, on s'en fout. J'aime, non, j'adore, très, trop, à la folie ce jeu ! Il me fait vibrer, pleurer, parce que c'est une histoire d'amour et de haine, et parce que j'adore ça. Aimez ce jeu qui en vaut vraiment la peine. Bien que ce soit le moins Laytonesque du lot, c'est sans aucun doute celui qui représente le mieux cette saga dans mon coeur.