Le Masque Lunaire

Histoire/Scénario : Un scénario qui fait très film d’horreur japonais. L’histoire ne se dévoile que petit à petit, le fait est qu’on se retrouve avec des protagonistes qui ont perdu une partie de leur mémoire, plus on avance dans l’histoire et plus les souvenirs reviennent. Le scénario est assez solide, chaque petits éléments s’emboîtent pour nous offrir un univers complet, il est nourri par les différents « éléments » apportés par les personnages mais aussi par le grand nombre de documents que l’on trouve. On découvre alors une histoire sombre, mélangeant histoire japonaise, rites étranges, maladies mentales et enlèvement de jeunes filles. Tout ceci nous apporte une ambiance très particulière, très « film d’horreur japonais » avec une atmosphère stressante voir flippante.

Musique/Son : Le jeu laisse beaucoup place au silence, une manière d’accentuer le côté stressant du jeu. De très bonnes musiques apparaissent à des moments clés, des titres en parfait adéquation avec l’atmosphère. Les titres au piano sont superbes. La retranscription des sons est exceptionnel, que ce soit les bruits de respiration, de pas, de porte….. C’est une réelle réussite.

Visuel/Réalisation : Visuellement, c’est un très beau jeu. Le design des personnages est très travaillé, que ce soit physiquement ou dans leurs déplacements, les filles ressemblent concrètement à ce qu’on imagine des jeunes japonaises. Le design des fantômes est aussi très réussi, assez flippant, très horreur japonais encore une fois. Même en ce qui concerne les environnements, c’est réussi. L’ambiance générale que dégage les décors très sombre, très froide, très noire est grandiose.

Acteur/Doublage : Très bons doublages, convaincants, avec des moments qui font bien peur, que ce soit pour les héroïnes à la voix douce ou les fantômes à la voix roque.

Gameplay/Maniabilité : C’est un jeu qui se veut très lent, surtout dans les déplacements. Notre personnage marche et cours très lentement, lorsqu’on ramasse des objets c’est très long, de même quand on ouvre des portes. Au départ cela peut un peu rebuter, mais c’est clairement en adéquation avec l’atmosphère et l’ambiance du soft. On va incarner plusieurs personnages durant le jeu mais globalement le gameplay reste identique. Le principal but du jeu c’est l’exploration. On se balade dans un ancien hôpital, on va ramasser plein d’objets, lire beaucoup de documents, écouter des archives audio. Il faut pointer l’écran pour diriger sa lampe torche. Le jeu tourne autour de la camera obscura, un appareil photo capable de faire « mal » aux fantômes. Il faudra du temps pour maîtriser cette prise en main, il faut pointer la wiimote vers l’écran ce qui permet de faire des mouvements haut/bas et le nunchuck fait le mouvement droite/gauche. C’est assez étrange comme maniabilité mais on s’y fait au bout d’un moment. Un des personnage utilisera une lampe spectrale à la place de l’appareil photo mais ça reste la même chose. La camera obscura peut s’améliorer via des cristaux que l’on ramasse, on peut utiliser des objectifs différents permettant des actions spécifiques et aussi des pellicules plus puissantes qui sont limités. On peut garder les photos prises. On pourra acheter quelques objets dans la boutique accessible par les points de sauvegarde qui sont des lampes. Les combats ne sont pas très difficiles même si certains remontent un peu le niveau. Il y a des énigmes assez retord et d’autres très simplistes, ça demande souvent utilise l’appareil photo. Il faudra faire bon nombre d’aller-retour assez redondants. Beaucoup de collectables sont disponibles. Pour obtenir des points dépensables en boutique, il faudra prendre en photo des fantômes hors combat, il faudra alors être très rapide.

Avis : Un jeu excellent, grâce à son ambiance, son atmosphère, son histoire, une vraie expérience d’horreur à la japonaise.