Ce Ratchet & Clank : Rift apart confirme son statut de jeu Next-gen. Il faut le dire et en assumer clairement le propos, ce jeu se pose légitimement en acteur majeur de la transition générationelle pour Sony. On peut souligner des points-clés qui marquent ce passage dans la nouvelle ère. La qualité des graphismes est éblouissante et laisse sans voix. La modélisation 3D est véritablement digne des meilleurs films d’animation. Entre autres, les textures et les lumières sont sublimes, la densité visuelle et le traitement de toutes les informations apparaissant à l’image rendent compte de la capacité de la machine. L’intégration des « portails dimensionnels » est une belle façon d’exploiter le ssd et de l’intégrer à un gameplay fluide et ultra dynamique. Cette rapidité de traitement de la console par le ssd rend d’ailleurs la transition entre les cinématiques et le jeu quasi-inexistante. En résumé, sur l’aspect graphique, le jeu est une véritable claque graphique et peut se positionner comme porte-étendard de cette nouvelle génération.
L’apport de la dualsense à cette expérience next-gen est non négligeable. Les fonctionnalités techniques de la manette ajoutent un vrai plus dans l’immersion du jeu. Les gâchettes adaptatives présentent une variété intéressante qui se manifeste différemment selon l’arme que l’on utilise. Ce delta des possibilités offert pas la dualsense est irrésistible et participe positivement dans l’expérience du jeu. En ce qui concerne les retours haptiques, bien qu’utilisés généreusement durant le jeu, à travers du gameplay et des cinématiques, on est tout de même loin de l’expérience prodiguée par un astro’s playroom. Globalement, la dualsense crée une valeur ajoutée superbe qui renforce l’immersion et la qualité de l’expérience dans son ensemble.
C’est lorsqu’on aborde le gameplay et le scénario que quelques faiblesses apparaissent. Le gameplay m’est apparu répétitif malgré la volonté des développeurs de renouveler les combats par la diversité des armes notamment. Le schéma : parcours cloisonné / arènes, propre à la licence rappelons-le, est constitutif du jeu. La redondance de ce schéma est trop prévisible et laisse peu de place à l’originalité.
Sur le même principe, le scénario m’a semblé trop prévisible et bien qu’ayant renforcé l’émotion et l’empathie dans ses personnages, les personnalités restent lisses et le scénario trop linéaire sans réel rebondissement.
Pour conclure, je dirais que ce Ratchet & Clank : rift apart se démarque largement par ses prouesses techniques que par son scénario et son gameplay.
Ceci étant dit, la claque visuelle offerte étant tellement importante qu’elle renforce significativement un gameplay et un scénario qui m’aurait paru faible sur la génération précédente. Finalement, le jeu répond à son objectif, à savoir montrer généreusement et efficacement les capacités techniques de la ps5. Il restera dans l’histoire pour cette raison et nous offre ce champ des possibles pour la suite qu’on languit de découvrir.