C'est beau... Et ensuite ?

Je vais éviter tout spoiler, l'histoire n'est pas le coeur de ma critique, et le peu qui pourrait divulgacher (en bon français) sera écrit

Avant de dire quoique ce soit je tiens à préciser, je n'ai pas terminé le jeu, je viens tout juste de rentrer dans le dernier chapitre mais il me reste probablement au moins 5h de jeu. [Edit : Bon j'ai terminé le chapitre 6, et ça m'a pris à peu près 8h, et j'apprend qu'il y a deux épilogues, donc j'étais très en dessous niveau estimation)

Il y a peu j'étais en manque de jeux, j'ai alors demandé à mes amis quel était leur jeu préféré. Et parmi les réponses, certains m'ont répondu Red Dead Redemption 2.

J'ai donc acheté le jeu en solde, à 15€, et j'ai lancé l'aventure.

On incarne donc Arthur Morgan, cow boy recherché et qui, avec son groupe, doit fuir.

Le premier chapitre est assez classique, on donne le contexte, mais c'est surtout un moyen d'apprendre les bases du jeu (le tir, la marche, le lasso, la chasse, etc.)

Si cette introduction aux mécaniques de gameplay n'a rien d'extraordinaire, elle a au moins le mérite de ne pas couper le jeu toutes les 30 secondes pour nous dire que A sert à courir ou que la gachette gauche sert à tirer (n'est ce pas Elden Ring, Assassin's creed, et des centaines d'autres jeux, triple A ou non ?)

Arrivent ensuite les chapitres deux et trois qui vont nous amener à faire des quêtes fedex, et des séances de tir. Comme je suis pas là pour parler de l'histoire, il n'y a pas grand chose à dire de plus

En dehors du gameplay très répétitif, c'est aussi le moment où on apprend à mieux connaitre le protagoniste et sa petite bande.

Arrive ensuite le chapitre 4, et l'arrivée de la grande ville, qui va être le moment de bascule dans la mentalité de notre protagoniste et d'un des personnages important de notre bande

Ce chapitre est une véritable bouffée d'air frais, l'environnement change, les dynamiques entre les personnages qui nous entourent changent, et il y a plus de gameplay différent que dans l'ensemble des trois chapitres précédents. Et si, comme moi, on joue beaucoup "roleplay" (un jour faudra que je vous parle de RP dans les jeux et de dissonance ludonarrative), ça va être le moment où on va pouvoir s'attacher à faire des quêtes secondaires, à personnaliser son personnage, etc.

L'histoire suit donc son cour et arrivera donc le 5è chapitre. Et là c'est la douche froide. Si l'environnement change et devient plus "tropical", ce qui permet de ne pas nous lasser d'avoir toujours le même paysage, mais le gameplay revient à son état le plus basique (fais pan pan et pousse le stick gauche vers le haut)

Et vous attendez pas à une once d'histoire...

Voilà en résumé comment s'est déroule le jeu pour moi. Je terminerai le jeu, même si beaucoup de choses ne me conviennent pas, ça se laisse jouer.

Maintenant si on faisait une petite liste de ce qui m'a plu ou non, je dirai que

Ce qui me plait :

- C'est très beau

- Les personnages du camp ont une très bonne dynamique, des histoires touchantes, des moments de fête, on sent que Rockstar ne voulait pas juste faire de vulgaires compagnons mais bel et bien des personnages à part entière avec leur histoire, leur background, et leurs propres intérêts et dénouement

- Les quêtes secondaires sont, dans la majorité des cas, très bien réalisées (ma quête préférée du jeu est une quête secondaire)

Ce qui ne me plait pas :

- Le réalisme du gameplay, qui donne quelque chose d’extrêmement lourd (un exemple : quand vous voulez fouiller un meuble, Arthur va ouvrir un tiroir avec une animation qui a un début et une fin, puis il va prendre un objet, avec une animation, puis il va prendre un autre objet, animation encore, puis il va ouvrir un autre tiroir, etc. Ce qui aurait pu prendre 5 secondes en prendra au final 30. Dit comme ça, cela ne parait pas bien grave, et ce serait le cas si vous n'aviez à réaliser cette action qu'une fois. Pareil quand vous voulez fouiller des cadavres pour récupérer des provisions ou du loot, lorsqu'il y a un cadavre ça va, lorsqu'il y en a plus de 3 ça devient vite ultra répétitif et long pour rien).

- Le gameplay ne se renouvelle pas beaucoup. De temps en temps vous aurez une mission qui vous sortira de la monotonie, mais entre chaque mission sortant de l'ordinaire, vous aurez 10 missions où vous ferez pan pan.

- La rigidité du cheval, qui par moment ne répond pas à ce qu'on lui demande de faire, donnant l'impression qu'il y a des murs invisibles. Et si on peut prendre cela comme une volonté propre du cheval, il faudra m'expliquer pourquoi ce n'est le cas que de temps en temps.

- A de nombreux moment, le gameplay ne consiste qu'à rester appuyé sur A ou à pousser le stick droit. Et si ça a un intérêt à certains moments clés où la mobilité du joueur est réduite, mais quand c'est fait pour nous permettre d'avoir de beaux angles de vues, une cinématique aurait eu autant d'impact.

- A de nombreux moment le jeu nous dit de faire quelque chose, mais si on ne fait rien, le jeu fait quand même avancer les choses comme si on avait agit, et cela n'a aucun impact sur l'histoire ou les relations interpersonnelles

Après il faut prendre en compte que ce RDR2 a essayé de nouvelles choses et a essayé de redéfinir ce que pouvait être un GTA like, et donc de ce fait s'il y a tout un tas de points qui m'ont déplu, il faut se rappeler qu'ils étaient nouveau, et c'est une excellente chose que Rockstar ait essayé de faire ça. 7 ans après la sortie du jeu, je ne sais pas s'il a profondément influencé le jeu vidéo, comme avait pu le faire Breath of the Wild un an plus tôt, mais il aura au moins le mérite d'avoir essayé.

Donc à moins que le dernier chapitre ne chamboule absolument toute ma vision du jeu et du gameplay, ce sera un 6 pour moi, pas mauvais, mais clairement pas extraordinaire, pour dire j'avais pris plus de plaisir sur GTA 5 sorti 5 ans plus tôt.

Maintenant, avant de vous laisser vaquer à vos occupations, je voudrais vous partager cet article sur les conditions de travail lors de la création de RDR2

https://www.warlegend.net/red-dead-redemption-2-rockstar-fait-la-promo-de-lesclavage-moderne/

Zoubi la jeunesse