Un goût de pas assez

Je n'aime pas les jeux longs, où qui trainent trop en longueur pour rien. Le temps est précieux, et lorsqu'un objet ludique s'en empare un peu trop, l'agacement monte vite. Story Seeker, Florence, Inside, Superhot, tous ces jeux ont l'amabilité de s'arrêter avant qu'on ait l'idée de jeter un coup d'oeil à notre montre et c'est une des raison pour lesquels je les adore.

Donc faites moi confiance quand je vous dit que Refunct est trop court.

L'expérience est plus que plaisante. Le jeu ne nous explique rien, on découvre par nous même qu'on peut sauter, s'accroupir, faire des sauts muraux... c'est très agréable. Le fait de reverdir les zones que l'on touche est un feedback judicieux et on se repère facilement et intuitivement au milieu de tous ces blocks. On ajoute à ça la musique progressive qui monte et progresse toujours plus en intensité et le magnifique coucher de soleil qui vient accompagner notre sentiment de progression fluide constant et on commence vraiment à prendre notre pied.

Et puis le jeu s'arrête.

Comme ça, pouf.

Et là on se dit : "C'est tout ?" Ok, bah du coup je vais compléter l'expression de "Un jeu devrait s'arrêter quand il n'a plus rien à dire" avec "et il ne devrait pas cesser avant d'être allé au bout de son propos". Parce que oui, Refunct ne va pas au bout de ses idées. Il y avait encore tellement à faire avec ces sauts muraux ! Et la glissade est un mouvement qui n'est jamais vraiment exploité. La fin semble plus comme une excuse pour ne pas approfondir les mécaniques proposées. Est-ce de la lâcheté ou de la flemmardise ?

Au final l'oeuvre semble incomplète, et on a devant nous plus une esquisse qu'un jeu à part entière.