Resident Evil 4
8.1
Resident Evil 4

Jeu de Capcom Production Studio 4 et Capcom (2005GameCube)

Le passé n'a de cesse de hanter celui tente de l'oublier

Retrouvailles...
Dans cet épisode, on retrouve Leon S. Kennedy, le héros du deuxième épisode. Il nous revient ici hanté, voire traumatisé par les évènements qu'il a vécus dans le deuxième épisode. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il va vivre quelque chose d'encore plus horrible... De gosse , il est passé à l'état d'homme blasé, voire cynique. Un sacré caractère... Mais il ne sera pas le seul personnage connu de la saga à être de retour...

Gameplay retravaillé.
Cet épisode change des autres , car il est maintenant en 3D temps réel et non plus en décors fixes. La caméra se situe à hauteur d'épaule de Leon. Pour se battre, il dispose d'un couteau de survie , et d'un pistolet pour débuter.
le système de visée a été amélioré: Lorsque Leon dégaine une arme à feu, il peut choisir, grâce à une visée laser, le point d'impact des balles. Un tir dans le bras fera lâcher l'arme d'un adversaire, si il vise une jambe, il pourra les faire tomber, et s'il vise en pleine tête, les faire exploser. Je vous assure, c'est jouissif. Si il se retrouve entouré d'ennemis ou pris par l'un d'entre eux, il peut se dégager en faisant une action contextuelle, comme donner un coup de pied circulaire... Bien pensé.

Move...
Leon peut aller partout ou presque. Maintenant, il peut même monter aux échelles et les faire tomber pour éviter qu'il soit rejoint par un ennemi. Attention cependant, si vous ne faites rien, et bien que leur intelligence ne soit pas si pousée que ça, ils la remettront en place pour ainsi tenter de vous rejoindre.L'agent peut sauter de certaines hauteurs. Leon peut également détruire les caisses et tonneaux de bois pour y trouver divers objets, comme des munitions pour les armes ou encore des herbes pour les soins. Il stocke tout cela dans une malette acessible en appuyant sur Start sur la PS2. Il est possible de combiner et de réarranger les objets comme vous le souhaitez. Les ennemis lâchent souvent des munitions, de l'argent et plus rarement, des herbes de soin. Ces herbes, comme dans les précédents épisodes sont de trois couleurs différentes: Verte, rouge , et jaune. Il est possible de les combiner ensemble pour faire des remèdes et libérer de la place dans l'inventaire. Maintenant, il ne faut plus passer par le sous-écran pour voir son état de santé, celui-ci étant symbolisé par une barre en dessous du stock de munitions restantes, à droite de l'écran. Il est possible d'augmenter le nombre de points de vie ( j'en reparlerai). Lorsqu'il est vert, Leon se déplace normalement. Au bout de quelques coups, il devient orange et Leon a du mal à se déplacer , et lorsqu'il est rouge, il se traîne, proche de la mort.
Les sauvegardes se font auprès de machines à écrire, comme toujours, mais il n'est pas nécessaire de trouver des rubans et celles-ci ne sont pas limitées. Il vous est également proposé de sauvegarder à chaque fin de section.
Parfois, il arrive de passer des "points de continuation": Si vous voyez, en général, une inscription "ouvrir" marquée en vert, cela signifie que si vous mourrez, vous reprendrez de derrière cette porte. Pratique.

Quick Time Events
Ici, vous devrez faire preuve d'attention, notamment lorsque l'vous vous y attendrez le moins. En effet, certaines séquences se jouent en QTE, c'est a dire font appel aux réflexes du joueur qui, s'il ne fait pas la manipulation demandée dans les temps, se retrouve avec l'écran de Game Over... Hors de question de se lever pour aller aux toilettes lors d'une cinématique... Les boutons à presser sont soit A et B ou L et R en même temps sur game Cube, ou Croix+Carré ou L1+R1 sur PS2. Certaines comme les rochers à éviter, mettront vos réflexes, et vos nerfs également, à rude épreuve...

Structure du jeu:
Le jeu se découpe en réalité en trois phases principales, trois "univers" bien distincts. Vous commencez dans un village de paysans, puis irez ensuite explorer de fond en comble un splendide château médiéval et finirez sur une île militaire...
Le tout est découpé en cinq chapitres principaux eux même divisés en actes. A la fin de chaque acte, vous voyez vos performances en tir et le nombre de fois où vous êtes mort. Vous voyez également une image de ce qui vous attend dans l'acte suivant, et on vous propose ensuite de sauvegarder. Si les actes des deux premiers chapitres sont assez courts, cela se rallonge sensiblement dans les suivants. On est parfois content de trouver des machines à écrire après un passage éprouvant...

Plaies et boss...
Désolé pour ce jeu de mots foireux , mais comme dans tout jeu d'action qui se respecte, RE4 comporte des boss. Une technique particulière est requise pour les vaincre. Ils sont gros, bien animés, et chaque boss différent ne se bat pas de la même façon. Bien souvent, vous aurez des manoeuvres sous forme de QTE à faire, et ce plusieurs fois, car ils sont relativement coriaces . Vos nerfs seront mis à rude épreuve, d'autant qu'ils apparaissent souvent quand on s'y attend le moins... Je ne saurais que trop vous recommander d éviter leurs attaques, sinon il risque de vous en coûter ne points de vie.
Concernant les ennemis conventionnels... On ne croise plus de zombies. Si, c'est vrai. Les villageois,les moines sont tout de même assez intelligents, bien que l'on regrette qu'ils restent parfois toujours groupés. Mais ils peuvent vous lancer des armes ou se protéger de vos coups.

Un jeu varié
Ce qu'il y a de bien dans ce jeu, c'est qu'il est varié dans ses situations , et ce à chaque instant . Un coup vous êtes dans un endroit lugubre à tenter de trouver la sortie, puis plus tard, vous faites du tir au fusil à lunette...Il n'y a quasiment aucun temps mort! Les seuls havres de paix que vous pourrez trouver sont les sauvegardes et le marchand. Très sympa. La variété vient également des lieux traversés au sein d'un même "univers", le jeu étant découpé en trois parties bien distinctes. Prenons l'exemple du village: Vous ne visiterez pas que le bourg et des zones habitées, mais également les environs! Cette sensation d'exhaustivité se retrouve encore plus par la suite. Et le mieux dans tout ça, c'est que les programmeurs font tout pour minimiser les allers-retours rébarbatifs d'un point à un autre. les lieux sont grands, de très grande taille, ce qui donne lieu à de longues minutes d'exploration.

Jouer avec Ashley.
Le gameplay se retrouve modifié une fois que Ashley vous rejoint. En effet, si elle vient à mourir, ce sera le Game Over direct. En gros vous devrez veiller plus que tout sur sa barre de vie, parfois au détriment de la vôtre. La jeune femme vous suivra tout le long de vos déplacements. Mais vous pouvez lui donner l'ordre via une touche de la manette, Y sur Game Cube et R2 sur PS2, comme lui dire de se cacher ou de s'arrêter en prévision d'une bataille un peu difficile. Pour inverser l'ordre, il suffit d'appuyer sur la touche une nouvelle fois.
Si elle vient à être découverte par des ennemis ou emportée, elle se mettra à crier. A ce moment, vous devrez faire au plus vite pour abattre son ravisseur, car, s'il venait à quitter la pièce où vous vous trouvez, ce sera la fin de partie. Si elle vient à être séparée de Leon, elle ne sait absolument pas se battre et n'a pas d'armes. Elle est donc vulnérable et ces phases de surveillance donneront lieu a des séquences de sniper très éprouvantes, aussi bien pour les nerfs que pour les mains.

Reviens Leon...
Non... Il ne reviendra pas. Pendant que l'on joue à RE4, ON EST LEON. Je vous assure. Le jeu fait tout pour que la fusion Leon/Joueur soit présente. Impossible de se dissocier de lui lorsque l'on joue, tellement le jeu est prenant. Les situations sont variées, souvent jouissives et l'ajout de QTE lorsque l'on s'y attend le moins reste une idée excellente, qui oblige le joueur à rester constamment en éveil. Si vous vouliez aller soulager un besoin nécessaire pendant une cinématique, c'est raté...

En gore et en gore...
En réalité, RE4 est plus porté sur l'action que sur les énigmes, vraiment peu nombreuses et simples à résoudre. S'il diffère sur ce point des autres jeux de la série, il reste tout autant, si ce n'est plus, sanglant que les autres. Un headshot bien placé au fusil à pompe arrachera la tête de votre adversaire et fera jaillir des litres de sang. Idem lors des morts de Leon: les différentes animations sont telles que l'on est vraiment pas loin de la réalité. Il n'y a qu'à voir la scène si vous vous faites décapiter par un ennemi avec une tronçonneuse! Beurk! L'aspect de saleté que l'on retrouve en parcourant le jeu est également là pour ajouter une touche de malsain.
Mais en réalité, c'est tout RE4 qui est malsain. C'est l'ambiance de jeu qui est comme ça. C'est voulu, et cela apporte vraiment quelque chose au jeu. Malsain dans le sens où le jeu est plus angoissant qu'il ne cherche à faire vraiment peur: Qu'est ce qui nous attend derrière chaque porte franchie ? Un ennemi nous attend t-il au détour d'un couloir ? Le pire, c'est que même en refaisant le jeu, on se surprend à ne pas savoir ce qui va arriver!
De même, plus on progresse dans le jeu, plus on fait de découvertes, plus le sentiment de malaise nous prend à la gorge. Je ne vous raconte même pas l'état dans lequel on se trouve au dernier chapitre, avec un univers froid et des monstres vraiment durs à vaincre! Resident Evil 4 est également un jeu d'ambiance.

Parlons technique...
Vous vous doutez bien que je ne n'aurais pas parlé ainsi du jeu s'il était raté au niveau technique, car il n'aurait pas été le même. Les graphismes sont absolument magnifiques, aussi bien dans les cinématiques que dans les décors en 3D temps réel. Un léger avantage à la Game Cube toutefois: Les effets de lumières sont plus travaillés et il y a moins d'ailiasing que sur PS2. Quoiqu'il en soit, le jeu est l'un des plus beaux de sa catégorie , si ce n'est le plus beau titre tous jeux confondus sur GC, présentant un univers adulte, sombre et gore retranscrit à la perfection. Ashley peut se targuer d'être une des plus belles héroïnes virtuelles jamais créées: Elle est vraiment magnifique .
L'animation ne souffre d'aucun défaut et Leon se déplace à la perfection. Dommage qu'il ne puisse pas tirer en marchant..De plus, le jeu a des temps de chargement vraiment très courts, quoiqu'ils se fassent tout de même un peu plus sentir sur PS2. Mais rien de méchant.
Pour les musiques, elles n'interviennent qu'à certains moments du jeu. Mais quelle ambiance... La musique fait tout pour ajouter au stress ressenti par le joueur à certains moments. Les seules musiques calmes sont celles du marchand et de la sauvegarde.
Les bruitages sont également bien présents, et ils claquent bien fort. Les voix sont également présentes, et les acteurs doublant les différents protagonistes sont plutôt bien choisis. Au niveau de l'ambiance sonore, RE4 est là encore irréprochable.
La jouabilité à été modifiée, comme je l'ai déjà dit: la caméra se situe derrière Leon, à hauteur d'épaule. Le système de tir est repris des autres volets ( on vise d'abord) mais là, on peut choisir le point d'impact. Si vous visez la tête avec une arme puissante, le sang gicle! Parfois on peut même faire des actions contextuelles, comme se débarasser de l'emprise d'un ennemi ou donner un coup de pied circulaire si on se trouve encerclé.
Le système de malette transportable pour ranger est ingénieux , et une arme prendra plus de place qu'un spray de premiers secours ou qu'une décoction d'herbes. Savoir organiser sa malette est indispensable pour optimiser la place et avoir de nouvelles armes. Du coup les coffres de rangement à la sauvegarde ont disparu, ce qui évite des allers-retours.
La durée de vie est tout de même conséquente pour un jeu du genre: 20 à 25 heures, c'est suffisant d'autant plus qu'elles sont intenses. On ne se lasse pas de jouer à RE4. Si vous terminez le jeu, vous pourrez accéder à des misisons secrètes, avec un personnage qui apparaissait aussi dans RE2...

Magnifiquement pensé, gore à souhait , et bénéficiant 'une réalisation de pointe, l'expérience RE4 est telle qu'il s'impose comme l'un des meilleurs jeux du GameCube et de la PS2. Malgré un scénario qui part un peu dans tous les sens, le jeu ne se joue pas, il se vit.
Julius
9
Écrit par

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Créée

le 1 févr. 2011

Critique lue 648 fois

5 j'aime

Julius

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5

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