Resident Evil 6
5.3
Resident Evil 6

Jeu de Capcom (2012Xbox 360)

Bonjour à vous, Biohazardophiles. Vous avez frissonné il y'a une quinzaine d'années en traversant le mythique couloir aux chiens ? L'orientation résolument action de RE5 vous a déplu ? Vous rêvez d'un retour aux vraies valeurs du survival horror, terme que la saga Resident Evil a instauré ?
...
Aucun Espoir

Capcom se fout ostensiblement de notre gueule dans ce sixième opus qui abandonne clairement et semble t-il, définitivement toute tentative de nous faire ne serait-ce que sursauter timidement.

Il était pourtant prometteur, ce RE6. Surtout après le petit bijou hélas réservé aux possesseurs de 3DS qu'est Resident Evil Revelations. Condensé parfait d'un gameplay Action, d'une ambiance claustro bien flippante et de retour aux sources scénaristiques, l'épisode portable de la saga était clairement LA recette à reproduire sur console de salon pour contenter les fans de la première heure autant que les maniaques de la gâchette.

Et puis il y'a eu les premiers trailers, remplis de promesses. Et puis il y'a eu la démo. Premières aigreurs d'estomacs pour ma part. Et puis le jeu est sorti. Et je l'ai acheté. D'un certain point de vue, c'est une réussite : il correspond à peu près parfaitement à mes plus grandes craintes.

Par où commencer ? Le gameplay ? Ok. Si le gameplay de Resident Evil 5 s'apparentait à la conduite d'un tracteur, celui de RE6 serait plus proche de la Zamboni (resurfaceuse de patinoire). Plus réactif certes, mais totalement imprécis, peu fiable et pour le coup ne collant pas du tout à l'expérience de jeu qu'on nous propose, à savoir un jeu où on ne peut pas tirer à tort et à travers pour cause de rationnement de munitions. Sauf que en face, ce n'est pas le petit zombie au détour du couloir qui vous attend. Non, au mieux, c'est une vingtaine de ces charmants morts-vivants, légèrement plus vifs qu'à leurs débuts. Au pire, c'est une armée de mutants équipés de fusils d'assaut, de lance-roquettes, et d'appendices d'insectes capables de vous faucher à distance. Du coup, faire correspondre ce foutu pointeur avec la tête (mouvante, évidemment) d'un de ces dégénérés fera régulièrement naitre une frustration rarement ressentie dans un Resident Evil. Ajoutez à ça une overdose de QTE foutrement indigestes et les inévitables lourdeurs du partenaire en mode solo (même si la gestion de sa santé et de ses munitions n'est plus un problème), et vous comprendrez que cet opus ne se paye même pas le luxe d'être un bon jeu d'action à défaut d'être un bon Resident Evil (contrairement à son prédécesseur).

On en vient donc tout naturellement à l'aspect ambiance/scénario. Et là ça fait très mal. Quelle que soit la campagne que vous choisirez, l'action prédomine quoi qu'on en dise, même dans celle de Léon, où les zombies sont plus nombreux et plus vifs que les Ganados/Majinis. Côté personnages, si les vétérans sont fidèles à eux-mêmes, les nouveaux venus peinent à convaincre. Mention spéciale à Helena Harper, partenaire de Léon, qui est tout simplement imbitable. La fille débarque d'on ne sait où, elle te traine dans une ville infestée de zombies pour une raison qu'elle promet de te révéler à la Cathédrale … Non, au labo … euh non, quand on aura retrouvé la personne qu'elle cherche … Euh non, quand on aura fait sortir cette personne des souterrains … RAAAAAAAAAAH !!! Leon doit sacrément vouloir la pécho pour la supporter.
Niveau scénario, c'est le calme plat. Ne vous attendez à aucune révélation, aucun éclaircissement, rien. RE6 raconte sa propre histoire, et c'est marre. Grosse déception, notamment au sujet de la mystérieuse Ada Wong. Si sa campagne est de très loin la plus réussie des quatre, vous n'apprendrez strictement rien sur ses véritables allégeances ou motivations. Deux trois scènes de fan service avec Léon, et puis s'en va.

Je finirai sur la durée de vie du titre, tant vantée par les développeurs du jeu avant sa sortie. Elle est effectivement conséquente pour un Resident Evil. Mais hélas, la qualité n'est pas au rendez-vous. Certaines phases sont tout bonnement emmerdantes (le passage aquatique du scénario de Léon par exemple). Les Boss Fights quant à elles, sont longues et répétitives. Le pire, c'est que "grace" au système de scénarios croisés, vous devrez vous les taper une seconde fois avec un autre binome. Youpi …

No Hope Left … Ouais. Ca correspond bien à l'effet que me fait la licence Resident Evil après cet épisode atroce.
YannPilgrim
3
Écrit par

Créée

le 5 nov. 2012

Critique lue 357 fois

YannPilgrim

Écrit par

Critique lue 357 fois

D'autres avis sur Resident Evil 6

Resident Evil 6
Bakamaru
6

Les fans c'est bien, le pognon c'est mieux.

Je n'ai jamais été un fan hardcore des Resident Evil. Des épisodes auxquels j'ai joué, les "vrais" opus (j'entend par là de REØ à RE5, en passant par Code Veronica et Revelations), tous m'ont plus ou...

le 1 oct. 2012

18 j'aime

4

Resident Evil 6
Silent-heal
7

No Hope Left

Et de 6 ! Après un très (trop ?) critiqué "Resident Evil 5" résolument orienté action, Capcom décide de continuer à alimenter sa sage dramatic horror (qu'il faut l'appeler maintenant et non plus...

le 30 sept. 2012

17 j'aime

5

Resident Evil 6
SlaughterMass
4

Résidu Débile

Salut à tous, ceci est une critique évolutive ! Ca veut dire que je modifierai la note au fur et à mesure de ma progression dans le jeu, au fil des différentes campagnes. Ah, Resident Evil ! La saga...

le 3 oct. 2012

15 j'aime

17

Du même critique

Resident Evil : Retribution
YannPilgrim
1

Blaireau-Hazard.

C'est pour des films comme ça qu'il faudrait que le Zéro Etoile existe. Mes yeux et mes oreilles saignent. On dirait qu'Anderson s'est goinfré des jeux 4 et 5 (pas les plus représentatifs de l'esprit...

le 7 févr. 2013

Resident Evil 6
YannPilgrim
3

No Hope Left

Bonjour à vous, Biohazardophiles. Vous avez frissonné il y'a une quinzaine d'années en traversant le mythique couloir aux chiens ? L'orientation résolument action de RE5 vous a déplu ? Vous rêvez...

le 5 nov. 2012

The Big Bang Theory
YannPilgrim
3

Si vous avez aimé Le Miel et les Abeilles ...

Ah, qu'il est haïssable de se sentir regardé de travers quand on avoue à ses amis qu'on déteste The Big Bang Theory ... Pas faut d'avoir essayé pourtant, au vu des multiples louanges qu'on m'en a...

le 19 oct. 2012