Chris, qu'es-tu devenu ?

Je savais, en achetant ce jeu en promo sur Steam, que la déception serait au rendez-vous.

Mais que voulez-vous, une baisse de prix significative, un nom qui résonne encore en moi pour certains de ses épisodes mythiques (le premier avant tout, of course) alors je me suis laissé tenter.

On sait tous que la série des Resident Evil a changé de cap à partir du 4ème épisode pour s'orienter vers un gameplay plus action que survival. J'avais apprécié ce 4ème volet à l'époque, mais beaucoup moins le 5ème épisode, sorti à un moment où d'autres avaient déjà fait beaucoup mieux en terme d'action (Gears Of War) ou en terme d'ambiance (Dead Space). Alors qu'en est-il de ce 6ème opus ?

Et bien, c'est loupé, ma bonne dame. Je m'en suis farci 8 heures et j'arrête.

Le jeu se découpe en trois axes, chacun avec un duo de personnages principaux : Léon/Héléna, Chris/Pierce et Sherry/Jake.
On nous avait vendu le jeu comme un best-of : chaque axe, et donc chaque duo, présenterait des façons de jouer différentes, histoire de renouer avec tous les différents gameplay de Resident depuis ses débuts. Que nenni ! Ca reste bourrin, et du bourrinage rigide et mal fait. Si l'axe avec Léon se veut un peu plus posé, ça reste quand même de l'action à tout va.
Globalement, on passe son temps à fritter des monstres, et à avancer de couloirs étroits en couloirs un tantinet plus large (des fois qu'on nous laisse trop de liberté) pour déclencher une cinématique. Et re-belotte.
Les combats sont spectaculaires au début, mais passé le 5ème hélico qui se crash à tes pieds, le spectaculaire devient la normalité, et tout cela frise bien souvent le mauvais goût.

Le scénario est aussi débile qu'une série Z. Jusque là, j'ai rien contre les séries Z à part si elles se prennent au sérieux comme le plus grand des blockbusters. C'est le cas ici... Entre la dépression de Chris et le fils caché de Wesker, on n'est pas loin d'un des plus grands épisodes de "Plus Belle la Vie".

Au niveau des graphismes, c'est pas toujours le top non plus. Certaines textures sont hideuses.
Néanmoins, la direction artistique est assez sympa surtout sur certains monstres comme les J'avos.

Le jeu a l'air assez long, une vingtaine d'heures... sans doute beaucoup trop long étant donné qu'on y fait globalement tout le temps la même chose. Lorsque les axe narratifs se croisent, c'est pour refaire les mêmes actions du point de vue d'un autre duo. A force, on s'ennuie.

En conclusion :

Si vous aimez les survival, passez votre chemin car Resident Evil 6 est un TPS.

Si vous aimez les jeux d'action type TPS, passez votre chemin, il y en a plein d'autres beaucoup mieux.