C'est sous une entrée fracassante, voire juvénile, que Claire s'est introduite dans les locaux d'Umbrella Europe à la recherche de son frère Chris Redfield. Son épopée à travers Raccoon City n'ayant pas débouchée, c'est de cette manière insouciante qu'elle a décidé d'affronter seule Umbrella. C'était sans compter, et maintenant on le sait bien, que la multinationale, se cachant derrière la recherche pharmacologique, a de larges moyens pour se défendre sans avoir recours aux autorités publiques.


De ce fait, étant donné que l'objectif initial n'a logiquement pas débouché sur quelque chose de concret, notre chère motarde est arrêtée puis envoyée au large de l'Océan Indien sur l'île Rockfort. A son réveil des bruits assourdissants se font entendre. Peu de temps après son geôlier la libère, la laissant maître de son sort dans ce lieu se périclitant.


Pris individuellement, les épisodes de la saga n'ont jamais été révolutionnaires au niveau de l'histoire. Cependant, chaque épisode a su ajouter un background intéressant à la série. Code Veronica fait de même et se paye même le luxe d'être l'épisode le mieux écrit. On y apprend plus sur la fameuse famille Ashcroft, un des trois grands noms derrière la création d'Umbrella, ou encore la manière dont s'engendre l'entraînement des unités d'élite dont fait parti le mystérieux et létal Hunk. Tout ça dans des environnements insulaires puis polaires fourmillants de détails.


C'est sous les mécanismes habituels voire peut être même redondants à l'époque que ce jeu se met en place. Les bases sont reprises mais peaufiner et lustrer de sorte que l'on persiste à être "émerveillé" ou plutôt horrifié, en prenant en compte le contexte.


Un environnement immaculée d'hémoglobine n'ayant pas encore eu le temps de coaguler. Où la nécrose cellulaire et la dégénérescence cérébrale sont, cependant, déjà effectives sur les êtres aliénés. Où des monstres tout droit sortis d'un traité de tératologie nous servent de catalyseur à la hausse de notre rythme cardiaque. C'est sous les râles environnementaux qu'il va falloir prendre notre courage à deux mains et essayer de trouver un moyen de s'échapper de cet espace confiné et claustrophobique.


Des ennemis, à la fois recyclés et perfectionnés, à la fois tuméfiés et nécrosés feront face à une héroïne qui paraîtra d'un coup plus rachitique. Mais c'est en forgeant que l'on devient forgeron et Claire Redfield a déjà acquis assez d'expériences pour affronter ces antagonistes.


C'est dans ce conflit d'excroissances et d'atrophies virales qu'une créature se distinguera. Une certaine Alexia Ashford. La découverte de l'origine de sa création fera d'elle une ennemie taciturne, fatale et redoutable, sublimée par une musique épique et symphonique. Une ennemie qui mettra à mal le charismatique Albert Wesker. Une être paradoxale, nous inspirant à la fois de la crainte pour son pouvoir létal et de l'admiration de part sa classe théâtrale et sa carrure envoûtante.


Code Veronica est clairement l'aboutissement d'un genre. Continuer sur cette recette aurait sûrement rendu las une majorité de joueur, d'où le changement radical qu'à eu la série peu de temps après. Surfant sur ses acquis mais perfectionnant le tout, créant des ennemis charismatiques mais touchant de part leur passé. Des environnement malsains et maculés de détails. Code Veronica sera l'un des derniers bastions du Survival Horror dans la saga Resident Evil. Une fin en apothéose et, malgré la durée de vie supérieure à la moyenne de la saga, on en redemander encore … et c'est toujours le cas en 2018.

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le 1 mai 2018

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