Des progrès ce trimestre, bonne volonté

Durant la dure Ecole de la Vraie Vie, il y a une appréciation que ne connaitront jamais les Premiers de la Classe : " Des progrès ce trimestre " et ses variations (selon la fantaisie du professeur), cette expression qui témoigne de la langue de bois pratiquée de tout temps par les instituteurs et les professeurs et qui signifie que l'élève est sympa hein, mais qu'il a un peu oublié l'essentiel (d'être bon à la Vraie Vie).

Eh bien Retro City Rampage, c'est exactement ça. Les graphismes pixel arts sont nombreux et variés, tant au niveau des décors (chaque bâtiment est différent de ses voisins) que des personnages que l'on percute (qui possèdent des expressions très différentes de l'un à l'autre). Les références au cinéma et au jeux vidéos sont balancées à un rythme effréné, comme si les développeurs avaient peur d'en oublier une en chemin.

Et le contenu. C'est bien simple, il y en a partout. Pas possible de faire un pas sans découvrir un nouveau truc à faire, une nouvelle référence, un nouveau magasin ou simplement une pièce à visiter. Même le menu d'options permet au joueur de choisir l'enrobage du jeu, ses couleurs ou les graphismes 8 bit de sa console préférée. De quoi faire tourner la tête des joueurs inconstants.

Mais en terme de jeu, Retro City Rampage est plus que moyen. Extrêmement basique et répétitif, avec des mécanismes contraignants (les flics qui ne te lâchent plus, même dans les espaces intérieurs, dès que tu touches deux passants -c'est à dire tout le temps-), il accrochera le joueur qui est atteint de collectionnite aigue, celui qui aime se faire brosser dans le sens du poil ( " oh, je reconnais cette référence ! Celle-là aussi ! C'est le meilleur jeu du monde ! ") ou qui ne peut s'empêcher de changer de tenue toutes les deux minutes. Les autres peuvent passer leur chemin.

Si Retro City Rampage était un plat, ce serait 6 kilos de pommes de terre à l'eau, sur lesquelles seraient gravées la figure de tes personnages de jeux vidéos préférés.