NAPALM

NAPALM! NAPALM! N-A-P-A-L-M!

Vous l’avez peut-être compris, mais cet opus de Red Orchestra (maintenant renommé Rising Storm) se déroule à présent dans les années 60 et 70 avec la guerre du Viêtnam.
Avant tout chose, je pense qu’il est important de noter que c’est un jeu de tir tactique, donc privilégie parfois plus le réalisme et la crédibilité que le gameplay. Le jeu peut donc par moment se montrer très frustrant et énervant.

Passez cette étape et vous découvrirez néanmoins un jeu qui vaut la peine d’être testé. En effet, il propose un large éventail d’armes, d’accessoires (mines, grenades…) de factions USCM, US Army, ARVN, FLN, Australiens, etc. Il y a une vraie volonté de détailler le jeu au maximum et mettre des objets, vêtements, et armes réellement utilisées durant cette guerre. Cela peut paraître évident, mais certains équipements ne sont pas connus du public, qui, pour exemple, connaissait la mine vietnamienne MD-82? Il y a donc de la part des développeurs une véritable recherche historique et j'adore ça.

Le jeu propose donc un gameplay complexe à prendre en main (pas de réticule, recule des armes assez important, balistique réaliste etc), mais s'avère très satisfaisant lorsque les premiers kills arrivent. Le jeu est tout de même concentré sur une progression solo dans les matchs multijoueurs et la coopérations complexe du type de Post Scriptum ou Hell Let Lose n'est donc pas présente. Je pense que c’est qui fait le charme même de Rising Storm 2, le subtil mélange entre simulation et semi-simulation (un mélange qui l’on pourrait résumer en imaginant l’enfant que donneraient un Battlefield et un Hell let Lose). Le travail d’équipe peut s’avérer très efficace mais cependant pas indispensable pour la victoire d’un match. La seule réelle communication qui peut se faire entendre sur ce jeu (la plus importante d’ailleurs), c’est la communication Commandant > Escouades, mais nous en reparlerons plus tard.

Ce jeu est sincèrement rafraichissant dans le paysage des FPS actuels, il propose donc un gameplay de semi-simulation tout en restant abordable par tous. Le feeling des armes est incroyablement bien retranscrit et permet une crédibilité étonnante, accompagné d’ailleurs par une ambiance sonore incroyable et très soignée. Cette atmosphère de la guerre du Viêtnam est aussi poussée par un aspect que j’adore dans les jeux vidéo : les langues originales des belligérants. Les Américains parlent anglais. Il y a de vraies expressions ou accents comme le charmant "Die V.C. !", ou encore l'adorable accent Australien. Les Vietnamiens, quant à eux, parlent tous intégralement Vietnamien ce qui tend à renforcer l’expérience du joueur. Des petites musiques d’ambiances (asiatiques ou guitare électrique douce) accompagnent aussi les batailles.

Les graphismes sont plus que corrects pour un jeu avec un budget – je suppose – relativement faible. Les détails des armes ainsi que leurs sons et leur feeling sont impressionnants. Possibilité de changer l’étalonnage du jeu dans les options (film de guerre, réaliste, ou Woodstock qui nous plonge dans une merveilleuse séance d’acide en plein Viêtnam).

Différents rôles sont admis aux joueurs avant de le premier spawn, :
Grunt ; Pointman ; Machine Gunner ; Marksman ; Combat Engineer ; Sapper ; Grenadier ; RPG Trooper ; Commander ; Squad Leader ; Radioman ; Transport Pilot ; Combat Pilot. Certains rôles comme le sniper sont réservés à deux personnes seulement pour équilibrer le jeu. Le commandant peut donc donner des ordres aux Squad leaders (attaquer ce point, donner une marque d’artillerie dans cette zone) ce qui permet de faciliter les interactions pour le commandant.

Le mode suprématie est un mode de jeu où la partie du sud Viêtnam est divisé en régions, les Etats-Unis attaquent, la partie commence en 1965, les AC-47 ne sont pas disponibles aux commandants. Les joueurs votent sur la région à attaquer. Ils prennent peu à peu du territoire jusqu’à épuiser les réserves ennemies. S’ils ne réussissent pas une attaque, alors l’équipe adversaire contre-attaque etc., jusqu’en 1975. Je pense qu’une partie entière de suprématie dure environ 5 à 8 heures (évidemment divisé en différents matchs).

En bref, j’adore ce jeu, parce que c’est un des seuls bons jeux (semi-simulation) sur la guerre du Viêtnam. Il nous propose une expérience unique, qui, que ce soit avec le lance-flamme dans la jungle, une AK47 dans des tunnels ou enfermés avec sa radio dans un bunker, promulgue une expérience sans merci, froide, dur (d’où les vidéos How to get good at Rising Storm Vietnam ?) mais lorsque les parties sont l’emportées, ou le ratio satisfait (ce qui est rarement le cas, d’où l’absence de morts sur le score, qui ne présente que les kills et assistances), l’expérience de Rising Storm 2 Vietnam sera fascinante.