J’ai jamais été très client des Vampire Survivor-like, ces jeux où l’on passe 30 minutes à matraquer du mob en espérant que les stats explosent et qu'on termine en boss de fin de run façon mini-dieu… Mais alors là… Rogue Genesia, il m’a vraiment eu.
Je l’ai suivi dès son accès anticipé, un peu par curiosité, un peu par ennui peut-être… Et je dois avouer qu’il m’a complètement surpris par sa richesse et sa générosité. C’est pas juste un clone parmi les clones. C’est une vraie proposition, assumée, dense, et surtout incroyablement addictive.
Ce qui m’a accroché, au-delà de la prise en main rapide, c’est ce plaisir quasi compulsif de la montée en puissance. On parle de plus de 200 passifs à débloquer, de perks permanents à choisir, de builds qu’on peut optimiser à l’extrême…
C’est littéralement du “jeu de stats” et c'est pour ça que j’étais à fond. Ici, j’ai pris un pied monstre à voir mes dégâts multipliés par 100 ou mes projectiles couvrir la moitié de l’écran. Ça devient un délire complet et c’est ce qui rend le truc aussi jouissif.
Les différents modes sont bien pensés. Le “Rog Mode” est parfait pour ceux qui veulent une montée lente mais sûre. Le “Survivor Mode” est plus classique, mais tout aussi efficace. Et le mode rapide... franchement, rien que pour ça, je dis bravo. Parce que parfois, t’as juste envie d’enchaîner une petite run entre deux trucs, sans y laisser ta soirée, et ici c’est possible.
Visuellement, par contre… le style 2.5D façon Octopath en version wish, je ne vais pas faire semblant, j’ai trouvé ça très cheap. Les animations sont rigides, les sprites ont ce côté faux rétro qui me sort souvent du jeu. (Et pourtant, même au cœur du chaos, la lisibilité est toujours au rendez-vous.)
Côté musiques… très inégal, trop peu nombreuses, mais certaines pistes m’ont vraiment surpris par leur intensité. Elles te poussent à rester, à finir la run, à aller chercher ce prochain palier de puissance, même quand t’as les yeux explosés et que ta manette commence à fondre.
Mais faut aussi parler du revers de la médaille.
Le jeu manque cruellement de variété sur les armes. Une fois que t’as compris les deux ou trois combinaisons qui roulent sur tout le monde, c’est dur de vouloir expérimenter d’autres builds. Et surtout… le déséquilibre est monumental. Le jeu devient vite une promenade de santé dès que tu débloques un minimum de bonus. L’aspect “rogue” est là, mais on sent qu’il a été pensé comme un système de progression plutôt que comme un vrai challenge. Oublie le skill, ici tout se joue dans les stats. Et à un moment, trop, c’est trop.
Je pense que c’est aussi pour ça qu’au bout de 9 heures, j’ai lâché. Non pas parce que c’était mauvais, loin de là, mais parce que je savais déjà ce que les prochaines heures allaient m’offrir. La même montée en puissance, les mêmes types de run, les mêmes choix à refaire jusqu’à l’overdose. Y’a pas assez de renouveau à chaque partie pour que j’aie envie de m’y replonger aujourd’hui… mais qui sait ? Peut-être qu’avec quelques mises à jour bien senties…
Reste que, pour un jeu de ce genre, il m’a vraiment séduit, moi qui déteste pourtant ça. Rien que pour ça, il mérite mes applaudissements. Rogue Genesia, c’est le genre de titre qui mériterait presque d’être le point d’entrée du genre pour les réfractaires, tout en gardant assez de profondeur pour les fans de vampire survivor de la première heure.