Call of Pripyat marque le retour de la licence STALKER vers ce qui l'avait rendue acclamée à ses débuts en 2007.
Le contexte des factions et l'action frénétique envahissante de Clear Sky furent envoyés aux cachots pour que nous, joueurs, ayons droit à un nouveau titre lorgnant un peu plus vers le caractère de Shadow of Chernobyl.

Hé bien je dois saluer le talent d'écoute de la part de GSC, qui délivrèrent un travail d'orfèvre pour un opus combinant avec dosage l'exploration et l'action. CoP fait table rase des obstacles qui firent défaut à Clear Sky. Le conflit des factions qui était indigeste, les nombreux bugs, les gunfights étouffants et la redite des environnements n'avaient pas aidé. Call of Pripyat est un bijou en ce qu'il est des jeux à envergure qui permettent aux joueurs de composer leurs propres idées de l'Aventure. 5% de scripts dans un minimum de vingt heures de jeu quand un FPS au nom presque identique appuie son aventure sur l'inverse ... Dans un STALKER, chaque partie est unique. Et pour notre plus grand bonheur, un rehaussement graphique et sonore a été effectué par rapport à CS et SOC ; quand il s'accompagne de mods tels que Misery (contesté lui) ou le fabuleux Atmosfear, alors on ne peut qu'être coupé de souffle face à une telle ambiance solitaire et hostile qui s'évapore du jeu. Un autre travail a été visible sur l'aspect narratif et les quêtes annexes, bien plus intéressantes que dans les deux précédents opus.

Oui, l'histoire ne reste qu'un support secondaire dans l'Aventure qu'on va vivre, mais comme dans 80% des jeux, elle n'est servie que parce qu'"il faut s'occuper d'un scénario les mecs". L'intérêt d'un STALKER réside bien au-delà de sa trame et, même si bien des joueurs furent fortement marqués en 2007, CoP est peut-être l'épisode le plus abouti et complet de la saga, et le seul qui permet de librement explorer la légendaire ville de Pripyat, une des trois belles zones du jeu. Moins terrifiant que SoC mais plus contemplatif que CS, il est au carrefour de ce qui a contribué à faire la force inatteignable de la meilleure série de FPS de ces dix dernières années (pour moi, et de loin).

4 ans que le jeu est sorti et les échos de Pripyat résonnent toujours dans mon esprit. STALKER appartient au passé, mais le passé c'est l'histoire, qui reste gravée en tumultes comme en événements glorieux. Le futur, c'est Vostok Games et Survarium, un nouveau paradigme que je suis prêt à accueillir avec ferveur malgré mon amour personnel pour les FPS solo.

PS : jouez-y en mode Stalker ou Maître pour pleinement vivre l'expérience.
PS2 : cette critique, comme beaucoup d'autres, ne fait que survoler le jeu sans pénétrer ses entrailles. Elle est juste une forme d'hommage envers le jeu et non une critique poussée.
Hanouk
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le 18 mai 2014

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