L'arrivée dans S.T.A.L.K.E.R : Call of Pripyat est rude. Passé le petit discours introductif qui plante vaguement le décor, on arrive dans la Zone, comme une fleur. Et c'est tout.
Un objectif peu clair ("Enquêter sur des crashs"), un équipement minimal et des kilomètres carrés de plaine autour du joueur. Bref, grosse fiesta.

Certes, je savais à peu près à quoi m'attendre. J'avais déjà tâté de Shadow of Chernobyl, le premier STALKER de la saga, et j'avais rapidement été confronté à un problème de difficulté (à l'époque, j'étais pas vraiment habitué aux sauvegardes rapides, et à force de perdre deux heures de jeu en crevant dans une anomalie de passage, j'en ai eu marre). Mais au moins, on était un peu guidé.

Là, pas grand chose. Alors on vadrouille un peu, flingue en main, en attendant ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule en premier. On se fait quelques chiens bien trop agressifs pour être normaux, avant de tomber sur une péniche. Oui, une péniche, en plein milieu de la Zone. En fait, il s'agit d'un rade où les stalkers du coin viennent se reposer.

Alors, on discute un peu. Glâner des infos. Rendre quelques menus services au patron du bar. Rentrer rapidement au bercail passé 19h (la nuit tombe vite, et vous ne voulez pas être dehors quand il fait noir). Marchander ce qu'on a récupéré, pour s'équiper avec du matériel digne de ce nom. Et acheter des munitions pour éviter de se retrouver comme un con.

Et puis petit à petit, on se fond dans le décor, on s'immerge à fond dans l'ambiance du jeu. On s'arrête pour écouter deux types discuter en russe tandis que le troisième joue de la guitare au coin du feu.

Et on s'aventure plus loin. Toujours plus loin. Jusqu'à rencontrer d'autres gens. Des types plus balèzes, moins prompts à fraterniser avec le premier péquenot venu. On fait ses preuves. On dessoude des types de plus en plus fort. On tente d'en apprendre plus sur le fonctionnement de la Zone et ce qui s'y passe. On entend des histoires, presque des légendes, sur des personnes ou des artefacts. Et on continue à explorer, toujours plus.

On fait des choix, pas toujours faciles. Et puis, on décide de mener une expédition pour aller à Pripyat, la ville du coin. Aller où personne n'est jamais allé.

Bref, Call of Pripyat est LE jeu d'ambiance par excellence. Toutes les missions ont leur petit truc, la gestion de l'inventaire arrive à être claire tout en obligeant le joueur à choisir ses priorités, le gameplay suffisamment difficile pour devoir réfléchir avant d'agir et ne pas juste foncer comme un boeuf. Mélangeant FPS, un petit bout de RPG et un chouette côté survivaliste/exploration, c'est probablement un des meilleurs jeux de tous les temps.

Et si vous en voulez encore plus, le STALKER Complete Mod vous gratifiera de magnifiques effets visuels qui ne font que sublimer le jeu original.
Altay
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le 28 juin 2012

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Altay

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