Juicy mais c'est tout!

Je parlais justement d'un jeu que j'avais découvert sur Switch et a qui j'ai pu laissé une deuxième chance il y a quelques minutes avec un Dragon Quest et ça m'a directement fait penser à ce jeu, qui a eu le même traitement... Mais pas du tout le même résultat!

Dès les premières minutes, ScourgeBringer m’a presque eu. Ce genre de jeu qui se lance avec panache, qui me colle à la manette, qui fait tout pour me séduire par son flow. Et c’est vrai que ça fonctionne. Tout est soigné. Le dash, le saut, les impacts… ça fuse dans tous les sens avec une nervosité grisante. Les sensations sont là, immédiates, précises, chirurgicales.

On sent que les devs ont passé des heures à régler chaque millimètre du feeling. Franchement, c’est beau à voir et à vivre!

J'ose même dire que pour de la plateforme 2D c'est le cas d'école du très bon élève qui a voulu bien faire et se donner une identité bien à lui. Ici on ne fait pas de la 2D pour réduire les coûts et se la jouer indépendant, old school, non c'est un choix assumé et magnifié!

Mais le problème, c’est que la magie n’a pas tenu.

Au bout d’un moment, l’enthousiasme est retombé, doucement, presque mécaniquement. Comme si le jeu me montrait tout ce qu’il avait à offrir… puis me demandait de le refaire encore, et encore, sans réelle surprise à la clé. Et c’est là que les limites du roguelite apparaissent. Pas dans la difficulté, ni dans l’aléatoire, mais dans le manque de renouvellement. L’impression de tourner en rond, malgré la vitesse. Un peu comme courir sur place avec style.

Il y a pourtant du talent dans tout ça. Visuellement, c’est cohérent, même si pas forcément marquant. Musicalement, ça pulse bien. L’interface est claire, l’expérience est fluide, et il y a une vraie envie de proposer un gameplay pur, sans gras, centré sur l’action. Mais tout semble tourné vers la performance, le réflexe, le combo parfait… et ça m’a laissé froid. Ce que je cherche dans un bon roguelite, ce n’est pas juste le rythme, c’est aussi l’attente, l’espoir, l’étonnement. Or ici, une fois le système compris, je n’avais plus grand-chose à attendre.

Je ne dirais pas que c’est un mauvais jeu. Il est juste enfermé dans son propre cadre. Il fait bien ce qu’il fait, mais il ne cherche jamais à me surprendre, à me faire vivre autre chose, à varier les plaisirs. Le rogue like c'est ultra casse gueule et il faut pouvoir gérer la répétitivité du gameplay et des environnements... Choses que ce jeu peine à faire! à force de répéter des salles qui se ressemblent, avec des builds qui se démarquent à peine, j’ai fini par lâcher.

Pas par colère, ni par déception profonde. Juste par désintérêt.

Un jeu que je respecte beaucoup sur la forme, mais qui ne m’a jamais donné envie de creuser le fond.