Quelques mois après avoir découvert les adaptations en jeu vidéo du dessin animé (récemment remaké en live-action) Lilo & Stitch sur PS1 et GBA, j’ai découvert cette dernière adaptation PS2… Qui n’en ai pas vraiment une, puisqu’il s’agit ici d’une sorte de prequel au dessin animé centré sur le Stitch diabolique du passé avant qu’il ne rencontre la gentille orpheline. Une idée intéressante sur le papier, mais le jeu est-il cependant à la hauteur ?
Hélas, un premier constat s’impose rapidement : le jeu n’est malheureusement pas très beau. Même en tenant compte du fait que nous sommes au tout début de l’ère PS2, les environnements n’en restent pas moins trop tristes et fades, les ennemis sont assez dépouillées. Et en plus, je n’ai pas aimé les musiques, souvent inaudibles. Heureusement, la VF est correcte et l’univers du petit alien reste suffisamment cartoonesque pour qu’on s’attache au jeu malgré tout.
Ceci dit, sur le fond, le jeu reste ma foi correct. Il s’agit ici d’une jeu de plateforme/action divisé en une quinzaine de niveaux linéaires dans lesquels il faut collecter le maximum de morceaux d’ADN pour progresser. Le contenu du jeu est raisonnable en comparaison de bien d’autres jeux Disney, et les niveaux sont grand et larges mais plutôt bien fichu, je ne m’y suis jamais perdu. Et la progression est assez plaisante : l’enchainement entre phases d’action, de plateforme, de sauts en grapins, de courses en jet pack et de combats de boss, est plutôt maitrisée.
Mais j’en arrive au défaut majeur de ce Stitch : Expérience 626 : sa caméra horripilante. Beaucoup d’autres jeux en 3D de la même époque ont également du mal avec la gestion de la caméra, mais là, c’est le pompon. Il faut voir le cadrage partir dans tout les sens dans une section étroite avec des tapis roulants, ou voir la caméra bouger toute seule en plein saut en hauteur ! Le grapin n’est pas non plus d’une fiabilité exemplaire, les séquences d’escalades sont assez hasardeuses et la visée automatique lors des séquences de tir n’est guère lisible… Heureusement que le jeu n’est pas très difficile, avec ses check points généreux et son système de vie illimité, ce qui rend les bugs moins énervants.
Dommage pour ce jeu au demeurant très sympathique et que j’ai bien aimé faire, mais sa réalisation en deçà et ses problèmes de jouabilité – et plus particulièrement cette caméra de l’enfer – l’empêchent d’être le chouette petit jeu qu’il aurait dû être.