Subnautica est certainement l'une des plus grosses surprises de cette gen, tant c'est une aventure marquante sur bien des aspects. L'idée d'une suite suscite instantanément l'intérêt des fans du premier opus, puisqu'aucun jeu ne parvient à retranscrire une expérience qui se rapproche de Subnautica. Or sur le papier, réaliser un nouvel opus peut susciter des craintes, cette peur de voir la magie s'envoler, de ne résumer Subnautica qu'à une simple formule.
Below Zero, en effet, montre que la formule Subnautica est brillante, mais résumer ce dernier a un simple schéma possède bien des lacunes qui doivent être comblés artificiellement.


Contrairement au premier, dans Below Zero, le joueur incarne une héroïne dotée d'une personnalité, qui se rends sur la partie polaire de la planète 4546B, pour retrouver sa sœur disparue. Dès le départ, une différence profonde opère une rupture avec le premier Subnautica : l'objectif du jeu est explicite, notre personnage principale parle. Ces deux changements révèlent une volonté de faire un jeu plus narré, plus dirigiste, que son aîné, alors même que les grandes qualités de la licence sont l'immersion, le sentiment de solitude et l'absence total de guidage. Ainsi, Unknown World conscient qu'il ne fallait pas proposer une simple redite du premier, décide d'instaurer une narration plus que conventionnelle. Alors oui, c'est toujours assez léger, mais il y'a trop de répliques, trop de personnages en action, pour finalement ressortir des dialogues très bateau qui se répètent; les traditionnels sur l'espoir, la mémoire, ce qui définit un humain, la science, tous ces discours que l'on retrouve un peu partout. Pire encore, à partir d'un certain stade, on "discute" avec un autre personnage, ce qui casse complètement la dynamique de solitude si propre à Subnautica. Forcément, cela devient très ennuyeux d'être interrompu plusieurs fois pour voir deux personnages discuter de façon creuse ce qui fait de nous des êtres humains, est lourd.
Naturellement, introduire plus de narration donne un jeu plus dirigiste, linéaire, ou l'inconnu occupe une place moins importante. Sans rentrer dans les détails du level design, il convient de préciser que la carte plus petite a aussi son rôle à jouer. Ces éléments donnés, on se perds rarement dans ce Subnautica Below Zero, pire encore, les longs moments d'errances ou le joueur se demande quoi faire ensuite n'existe quasiment plus, puisque les objectifs sont clairement donnés; alors que dans le premier, ce sont l'exploration et l'aventure qui révèlent le but du jeu. Beaucoup moins cryptique, l'exploration perds donc en puissance.


Tous ces points exposés changent en profondeur la "nature" de Subnautica. Pourtant, le jeu possède exactement la même boucle de gameplay que le premier, je la détaille ici. Malgré tous les changements, la magie Subnautica opère. Le jeu d'échelle fonctionne toujours si bien, la découverte de chaque biome est merveilleuse, la boucle marche bien, progressivement le joueur monte en puissance en s'appropriant tout son environnement. Surtout, la majorité du jeu consiste juste à explorer pour découvrir les secrets de la planète 4546B, et cette dernière est vraiment plaisante. Juste un bémol d'avoir un jeu court avec une carte beaucoup plus petite, ce qui ne permet pas de profiter pleinement de toute la montée en puissance. Finalement, le seatruck suffit à lui seul, grâce à sa profondeur maximale et ses extensions, cette chère combinaison prawn ne sert qu'à miner, minage inutile puisque le jeu ne possède pas assez de "constructions fin de jeu" qui justifie de telles exploitations. Mais je râle, grand fan du premier, je me suis retrouvé très satisfait de cette exploration.


En clair, Subnautica Below Zero est un jeu à faire absolument pour n'importe quel fan de la licence, tant il prouve que la formule Subnautica est inégalée en terme d'exploration, à condition qu'elle ne soit pas utilisée jusqu'à l'usure....

Dfez
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le 30 mai 2021

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Dfez

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