Super Hexagon
6.8
Super Hexagon

Jeu de Terry Cavanagh et Distractionware (2012Android)

Imaginez le jeu de Snake ou Tetris boosté aux hormones sur fond de chiptune, et vous obtenez Super Hexagon.

A première vue, le jeu s'adresse aux joueurs hardcore effrénés et aux férus de scoring. Pourtant, il pourrait vous surprendre : le dernier bébé de Terry Cavanagh est un jeu beaucoup plus cérébral qu'il n'y paraît.

Le gameplay est assimilé dès les premières secondes de jeu: vous contrôlez un triangle qui peut se déplacer en effectuant une rotation (à gauche ou à droite) autour d'un hexagone. Le but du jeu est d'éviter des formes qui se rapprochent du centre de l'écran. Une touche, et c'est la fin.

Plusieurs modes de difficulté sont proposés, mais ne pensez pas pouvoir éviter le premier d'entre eux : si ceux-ci sont estampillés Hard, Harder et Hardest, ce n'est pas pour rien.

Je m'attendais à trouver un jeu superficiellement addictif, parfois frustrant, pourtant il n'en est rien : Super Hexagon est une perle de game design. Vous ne devrez vos défaites (elles seront nombreuses) qu'à vous-même, le jeu étant très transparent sur ce qu'il attend de vous.

Les obstacles sont générés de manière procédurale, ce qui vous permet d'apprendre à survivre chacune des vagues auxquelles vous êtes confrontés. Et c'est là où réside tout le génie du jeu : son gameplay abstrait se matérialise très concrètement dans votre cerveau, au point d'être surpris par votre propre capacité à apprendre quelque chose de si peu naturel.
Si l'assimilation des vagues d'obstacles est relativement aisée, leur enchaînement et votre capacité d'exécution constitueront votre principal challenge. Jouer à Super Hexagon est un bien meilleur entraînement cérébral que tous les logiciels qui y sont dédiés; la courbe de progression est douce et juste, et chaque instant passé sur le jeu vous rend meilleur.

Le côté addictif du jeu n'est qu'une résultante de son gameplay profond et intelligent; peu importante la récompense, se voir progresser inexorablement est là le principal attrait du jeu qui n'a besoin d'aucune ressource superficielle (score, bonus...) pour vous accrocher.

Persévérez, et vous aimerez : Super Hexagon est de ces jeux qui vous rendent fier de les avoir battu.
Beartender
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Inspirations

Créée

le 17 mars 2013

Critique lue 901 fois

6 j'aime

3 commentaires

Beartender

Écrit par

Critique lue 901 fois

6
3

D'autres avis sur Super Hexagon

Super Hexagon
quiks
9

Game Over... Begin

Le bouillonnement actuel de la scène indépendante a donné de la visibilité aux concept games, et parfois un de ces softs émerge du lot, par hype ou à raison. Et Super Hexagon, c'est un peu pour les...

le 26 sept. 2012

9 j'aime

2

Super Hexagon
LoutrePerfide
9

Critique de Super Hexagon par LoutrePerfide

Si la plupart des jeux pseudo-Hardcore n'ont pas vraiment la cote auprès des joueurs et que les développeurs doivent en toute urgence ajouter des modes de difficulté "ultra faciles" (Dark Souls -...

le 7 sept. 2012

8 j'aime

2

Super Hexagon
IIILazarusIII
10

Ne vous fiez pas à ce qu'on en dit ou montre, essayez-le.

UPDATE : J'avais délaissé le jeu depuis avril/mai, un peu retenu par un manque de progression. Je l'ai repris en main récemment. Et ce soir. Je viens. De. Le. Finir. Comment vous dire ? La sensation...

le 12 avr. 2013

6 j'aime

2

Du même critique

Ghost Rider : L'Esprit de vengeance
Beartender
8

La vengeance du nanard

Si le premier Ghost Rider se prenait au sérieux, tout en étant d'un inintérêt profond, ce Ghost Rider : L'Esprit de vengeance est une merde totale et assumée. Les raccords sont immondes, les effets...

le 15 févr. 2012

21 j'aime

4

Indie Game : The Movie
Beartender
7

Plongée dans l'enfer créatif

Indie Game: The Movie c'est l'histoire croisée de quatre développeurs américains de jeux vidéo indépendants, connus pour être à l'origine des jeux Braid, Super Meat Boy et Fez. A priori, ce film...

le 10 mars 2012

9 j'aime

8

Gunpoint
Beartender
4

Critique de Gunpoint par Beartender

Gunpoint est, sur papier, plein de belles promesses : du puzzle / infiltration en 2D vue de côté assorti d'une narration à embranchements, j'achète. On y incarne un espion freelance, Richard Conway,...

le 4 janv. 2014

7 j'aime

3