Tant de voies s'ouvrent à nous mes chers sordes!

Suzerain vous place à la tête d'une démocratie dans un cadre évoquant fortement un pays indépendant de l'est européen pendant la guerre froide.
Après avoir choisi votre passé et le programme sur lequel vous avez été élu, vous voilà au moment des décisions.
Tout devient alors possible. Vous pourrez respecter ou non vos engagements, ne pas le faire vous coutera en popularité, mais la situation ne vous laissera pas toujours le choix.
La grande force du jeu réside dans le fait que vous ne gérez pas le pays en réglant des curseurs, mais bel et bien le président lui même, avec des décisions politiques et familiales, principalement lors de dialogues. Vous donnerez des ordres à vos conseillers sans en connaitre les conséquences en dehors de l'impact immédiat sur les finances du gouvernement (l'une des seules variables connues avec l'état de l'économie du pays et vos finances personnelles).
Et tout est possible. Certains éléments clés sont les mêmes, mais les conséquences des décisions sont radicalement différentes. Et ces conséquences nous sont rappelées régulièrement, même les plus inattendues. En uniformisant le programme scolaire je me suis mis à dos sans le savoir une minorité ethnique qui me l'a bien rappelé lorsque j'ai tenté un coup de communication lors d'une cérémonie religieuse.

Lors de ma première partie, j'ai mené à bien une réforme de la constitution et transformé mon pays sinistré en une democratie socialiste florissante et progressiste, respectueuse des droits de l'homme avec une population unie et des extrèmistes quasi inexistants. J'ai fait quelques entorses à mes convictions comme m'allier à l'"URSS" (ou son équivalent dans le jeu) face à la crainte d'une invasion alors que j'aurais aimé rester indépendant ou accepter un deal avec un magnat des médias qui aurait pu se retourner contre moi aux élection. Je n'ai pas réussi à intégrer totalement les minorités ethniques.

A ce moment là je trouvais le jeu sympa, 7/10, et puis j'ai essayé de relancer une partie en mode nationaliste mysogine. Et là c'est le régal, alors que je m'attendais à un rapide game over, le jeu m'a offert tout un tas d'options inattendues:

Fini la réforme de la constitution: place à l'état d'urgence, les arrestations arbitraires, la polixe secrète pour éliminer les opposants, l'escalade militaire avec mes voisins. Ma femme ne me parle plus depuis que je la force à rester à la maison et je m'attends à être renversé à tout moment mais le soutien des nationalistes de la cour suprême me permet encore de rester en place malgré l'opposition de l'assemblée.

Evidemment, l'économie n'est pas au beau fixe et je crains la faillite prochaine, mais pour l'instant je tiens le coup.

C'est beau cette liberté.

Gabzou
9
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le 30 juil. 2023

Critique lue 62 fois

Gabzou

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