Tu rends nos vies plus folles et rythmées

Taiko no Tatsujin, et je vais t'appeler « Taiko » à partir de maintenant, tu aimes nous faire bouger. La transe dans laquelle tu nous transporte est ton énergie. Tu te fiches des à priori, et assumes tes folies jusqu’au bout, n’hésitant pas à nous en rajouter à chaque fois que nous pensons avoir eu assez de rythme.

« Mais, le rythme, c’est ce qui fait toute nôtre vie ! Du plus lent au plus rapide, de la simplicité d’un spleen aux folies du rock japonais. Et la musique ! On ne serait rien sans elle ! Elle nous transmet émotions, envies, terreur parfois. »

Tu sais, Taiko, je ne suis pas un amoureux de musique en elle-même. Je me sens incapable d’apprécier un morceau de musique sans qu’il n’ait un contexte, sans qu’une histoire y soit reliée. Que cette histoire vienne d’un autre jeu que toi, ou de ma propre tête. Mes fictions sont souvent rythmées par la musique. C’est donc grâce aux musiques que tu m’as proposé, que je me suis lancé à ta conquête. Quand tu m’as replongé dans les explosions de Dragon Ball Z avec Chala Head Chala, ou dans l’histoire assez éthérée qu’est celle de la Mélancolie d’Haruhi Suzumiya, car je n’ai jamais su regarder cette série en entier, et elle m’attire pourtant, sans que je ne désire résoudre son mystère.

Je me suis essayé à toutes les activités que tu proposais, des rythmes si complexes que tu sais nous amener, des émotions profondes que ton catalogue de musique peuvent me procurer, aux affrontements contre des inconnus, réunis par le rythme. Je me suis rendu compte, à cette occasion, qu’il faut une certaine maîtrise pour te manier, d’autant plus avec cet outil peu adapté qu’est une manette. Hélas, la console sur laquelle j’ai pu t’essayer ne possédait pas tes tambours iconiques, qui m’auraient permis d’être certainement plus performant, bien que je ne surestime pas mes capacités : Tu proposes des rythmes pour des personnes capables d’aligner les actions à une vitesse qui me semble surhumaine.

« Roh, je sais que c’est compliqué sans tambours, mais j’espère que ça ne t’as pas frustré. Et puis, personne ne te demande d’être performant. J’adapte mon rythme à ceux qui le veulent, les plus acharnés des musiciens seront ravis de sentir leurs poignets brûler sous les actions rapides de Mégalovnia à la vitesse maximale, mais même cette musique est disponible dans des niveaux de difficultés qui te permettent de l’apprécier. L’important, c’est la musique, non ? Oh, et les couleurs. Regarde tous ces magnifiques chapeaux que tu peux me mettre ? Et ces apparences ? Et ces bannières ? Certes, rien n’est vraiment gratuit, mais je ne pense pas être radin quand je te récompense de tes efforts après chaque musique que tu as terminé. Non ? »

Rassures-toi Taiko, je te taquinais un peu, je ne pense pas que tu sois quelqu’un de radin ni de tyrannique. En effet, tu t’adaptes à tous les joueurs, à condition d’aimer le rythme, d’aimer se laisser transporter par des suites d’actions qui nous amènent jusqu’à une frénésie proche de celle de l’arcade, où nos actions dépassent nôtre compréhension. Je l’ai déjà ressenti en t’appréciant. J’ai eu le vertige, en le remarquant.

Tes musiques toutes si différentes m’ont réellement transportées, et tes apparences diverses m’ont amusées. Tu est ici pour nous faire rire. Pour que nos corps se mettent à bouger en rythme avec nos doigts. Qu’importe le monde extérieur, tant que nous avons la musique. Qu’importent les apparences, tant qu’on peut s’en amuser.

Tu es parfois ridicule, à danser avec tous tes amis qui composent ton propre univers, lorsque je me débats contre les musiques. Je n’arrive parfois pas à regarder vos pitreries sous la frénésie de touches qui se présente à l’écran. Mais je sais que vous êtes tous là, à tenter de m’amuser, et parfois à me déconcentrer, mmh ?

« Te déconcentrer ? Comment oses-tu ? Bon, d’accord, peut être un peu. Un touuut petit peu. Aller, ça t’as fait sourire. Et quand ça t’as ennuyé, tu es parti simplement. Je l’acceptes aussi tu sais ! Mais ne m’oublie pas, reviens t’amuser si tu le sens, je t’accepterais toujours, et j’aurais très certainement de nouveaux contenus à te proposer d’ici là, de nouvelles musiques à acheter pour prolonger l’expérience ! »

D’accord, ça m’a amusé. Et je sais que tu m’accepteras toujours. Quand à acheter tes futures musiques, j’y réfléchirais. Les budgets serrés empêchent de dépenser quelques euros supplémentaires dans l’achat de musiques alors qu’il y en a déjà tant dans ton catalogue originel. Je n’ai pas besoin d’en faire plus, et tu n’en as pas besoin non plus. Mais si tu le veux, vas-y. Je t’observerais de loin, et peut-être reviendrais-je vers toi de temps en temps. Merci Taiko. J’espère que tu continueras à rendre nos vies légèrement plus folles.

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