Ce qui frappe d’emblée dans Tearaway c’est naturellement sa direction artistique tout bonnement incroyable, entièrement réalisé en origami, l’univers du titre fourmille de trouvailles graphiques qui lui confèrent une atmosphère tout à fait atypique. Après Little Big Planet , les graphistes de Media Molecule prouvent une nouvelle fois tout leur savoir faire en proposant un des plus beaux titres qu’il m’ait été donné de voir sur une console portable, si ce n’est plus. Un véritable tour de force d’autant plus remarquable que tous les effets viennent parfaitement s’encastrer dans les décors. Une claque, tout simplement.


En plus de sa réalisation à tomber, Tearaway est probablement le titre qui profite au mieux de toutes les fonctionnalités de la PSVita. L’écran et le pavé tactile arrières sont intelligemment exploités aussi bien pour se défaire des ennemis que pour déplier / plier des éléments du décor, on évolue ainsi de manière instinctive en prenant un malin plaisir à faire et ou défaire certains pans des environnements. Le level design a été pensé de manière à mettre constamment le joueur à contribution avec les features de la console, du micro aux pavés tactiles en passant par l’appareil photo, tout a été ingénieusement intégré. On se prend par ailleurs très vite d’affection pour le petit iota qui a pour mission de nous délivrer un message dont on ignore totalement le contenu, son ascension vers le soleil au centre duquel rayonne le visage du joueur sera freinée par de nombreuses embûches tendues par les vilains Scraps. Un peu à la manière de l’excellent Puppeteer, l’aventure jeu est aussi bien destinée aux néophytes du genre comme aux vieux briscards qui sauront assurément décrocher un sourire devant leur écran


Maitrisé de bout en bout, Tearaway renvoie aux productions de l’age d’or de Rareware : beau, riche et avec des idées graphiques / ludiques à la pelle, le dernier né de chez MM s’impose comme LE titre à posséder impérativement sur la machine, j’irai même jusqu’à dire qu’il justifie à lui seul l’achat d’une PSVita . Même si on aurait tendance à trouver les aventures de Iota un poil trop courtes, l’expérience n’en demeure pas moins géniale. Un chef d’oeuvre à coller sous le nez des chouineuses qui vous sortiront « mais il n’y a pas de vrais jeux sur Vita ».

Nicolas_Dujardin
9

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le 5 mai 2015

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