The Alliance Alive HD Remastered
5.2
The Alliance Alive HD Remastered

Jeu de Cattle Call, FuRyu, Grezzo et NIS America (2019Nintendo Switch)

Curiosité de la fin de vie de la 3DS (mais vraiment la toute fin), hélas il fut aussi vite annoncé, aussi vite oublié. Le jeu est finalement ressortit sur la plupart des supports dont la Switch en version remaster. Alors, valait-il le coup que l’on s’intéresse à lui ou est il condamné à être oublié ?


D’abord intrigué par The Legend of Legacy (un titre bien générique…), RPG 3DS s’inscrivant dans la veine des SaGa, il n’a hélas pas été localisé ni vendu en boite ce qui m’avait empêché d’y jouer. Au final le jeu a essuyé quelques critique et voila que la même équipe remet le couvert avec The Alliance Alive. Au générique on retrouve un ancien développeur des SaGa, le scénariste des Suikoden et Masashi Hamauzu à la bande son, ça promet ! Le trouvant en boite sur Switch, cette fois je tente le coup (et aussi parce qu’en ce début d’année 2022 il y avait pas grand chose à ce mettre sous le stick personnellement). D’abord prometteur, le jeu souffre hélas de son développement sur 3DS. Mignon mais minimaliste, condensé mais plutôt vide, le jeu se parcoure bien mais laisse un arrière gout de « pas suffisant » au vu des standards actuels, alors que le jeu n’est pourtant pas si vieux.


S’inscrivant vaguement dans la veine « Bravely Default » avec ses personnages chibi et ses décors de village de toute beautééé, il est finalement différent dans le fond et s’avère plus moderne que rétro. Carte du monde assez développé, ennemis visible, le jeu ajoute quelques options de confort comme la possibilité de sauvegarder n’importe quand d’un simple B+L ou de mettre en pause les cinématiques. Le jeu se parcours donc de façon toute à fait agréable, d’autant plus qu’il n’est pas dur… loin de là, il est même carrément facile ! Trop facile au point que bon nombre de ses mécaniques passent à la trappe, et finalement se contenter de ses meilleurs techniques mettra à mal tous les boss sur votre chemin. Ajoutez à ça le soin automatique après chaque combat et l’on avance sans la moindre crainte… ni stratégie. Pire encore : passé la première moitié du jeu, plutôt accrocheuses, le jeu enchaîne cinématique et boss sans donjon. A l’exception des deux derniers à la fin, bien pénible. Résultat la seconde partie du jeu semble très expéditive, il faut dire qu’avec la vitesse x4 des combats il y a cette sensation à aller au plus vite au lieu de profiter. Mais que voulez vous profitez aussi ? Les combats n’imposent pas de grandes stratégies, et le mode auto pourra largement suffire dans la majorité des combats simples.


L’histoire permet donc de tenir le coup… encore faut il comprendre l’anglais. J’y suis réticent mais j’ai fait un effort, certain jeu comme Shining Force 2 et Bug Fables m’ont permis de les adorer quand bien même ils sont dans la langue de Shakespeare, donc qui sait, ça "pouvait passer" me suis-je dit. Dans The Alliance Alive, ça va. Certains dialogues (ou phrase) ou expressions me sont passé par-dessus la tête, mais j’ai quand même compris les intentions et le fils rouge, grâce aux cinématiques notamment. Au pire il y a un résumé dans le menu. La majorité des phrases sont simple mais je vous avouerez que les révélations finales me sont encore un peu obscur… Donc difficile de pleinement juger le scénario ou de vraiment m’y investir comme je ne l’ai compris que sporadiquement. Dans l’absolu ça reste quand même bien classique avec un groupe de révolutionnaire qui veut redonner au monde son ciel bleu et mettre fin à la tyrannie des Deamons et autre Beastfolk qui ont envahis le monde depuis mille ans (non, il n’y a pas l’Italie dans le jeu). La première grande moitié tiens en haleine car l’on voit les même situations par plusieurs point de vu avant que tout le monde ne se rassemble puis se lance dans la quête ultra classique de détruire des Ether Gear (comprenez par là des artefacts maléfique) littéralement au quatre coins du mondes. Après quoi c’est le grand final moralisateur devant un méchant qui se prend pour un dieu. Néanmoins ça va droit au but, pas trop bavard mais juste comme il faut, 2-3 petites blagounette (la référence à Die Hard m’a fait sourire) et des moments dramatiques correctement mis en scène. Les personnages sont attachant dans l’ensemble, il est curieux que les personnages masculin soit majoritairement rabat joie, et à l’inverse les femmes positive. Dans l’ensemble rien de transcendant mais il y a de bon passage et ça ne traîne pas malgré quelque petite pause dans l’intrigue.


Il faut dire que le jeu est court, 25h pour un RPG c’est moitié moins que la majorité. Forcément avec ces combats ultras expéditifs et l’absence de donjon pendant près de 8h, le jeu va surtout vous faire enchaîner l’exploration de la carte avec des dialogues. Gros point fort pour le monde, bien qu’un peu trop classique et segmenté (un continent = une thématique élémentaire), il propose des montagnes a grande échelle, ce qui fait que la world map a de la verticalité par rapport à d’autre JRPG retro ou qui se donnent un côté retro. Il y aura donc quelques collines à escalader par des chemins précis et très tôt l’on débloque des ailes pour planer et ainsi atteindre d’autre lieux entre coupé par une rivière ou des monts. De là à parler de plate forme je n’irais pas jusque là mais j’ai grandement apprécié cette liberté et subtilité, tout particulièrement sur le continent volcanique où il faut bien observer et chercher pour trouver un chemin pour atteindre l’Ether Gear. Malheureusement avec quatre grands continents on en profite pas assez… Il y a d’ailleurs un peu de liberté bien que débloquer le bateau dans ce genre de jeu est souvent synonyme de nouveau horizon mais pas tant que ça ici. Le monde est truffé de petites îles, mais au final à par proposer des boss bonus et autres minuscules antres où vous attendent monstre et coffres, il n’y a pas de quoi faire de grandes découvertes ou d’être dans un monde bourré de secrets. Il y en a, mais peu (comme un jardin mignon qui ne sert à rien). Et je ne comprends pas bien tout ces Water Den qui pullulent, sorte de micro labyrinthe moche remplis d’ennemis puissant… où il n’y a rien à débloquer. En ce sens le jeu est pauvre en contenu, il y a bien une poignée de personnages secrets à recruter, pour le reste ce sera surtout le développement de vos guildes qui peut vous poussez à explorer ou retenter l'aventure.


Et encore, car le jeu vous limites dans vos possibilités. Idée intéressante mais pas assez poussé, vous trouverez dans le monde des tours appartenant à des guildes. Il existe cinq groupes, chacun spécialisé dans un domaine : la magie, la forge, la stratégie, etc. Dès la seconde moitié vous pourrez trouvez des spots d’installation pour y bâtir une tour de votre choix et ainsi élargir leurs aura. En effet en plus de proposer leur service (la guilde de magie offre de nouvelles magie, la forge de nouvelles armes et armures, la stratégie de nouvelle formations en combat…) elles agiront pendant les affrontements avec des bonus d’attaque ou de soutiens. Hélas si leur soutiens est salutaire pour un jeu où l’on roule sur le moindre ennemis (sauf dans le dernier donjon…), leurs apports en objets est franchement discutable. Rare sont les magies intéressantes et les armes je n’en parle même pas, il y a bien mieux dans les boutiques. Il faudra ajouter des nouvelles recrue via des PNJ trouvé dans les villages pour augmenté la puissance des guildes, mais je ne sais pas combien de niveau il faut atteindre avant d’avoir enfin des trucs intéressant. Pire encore, construire une tour demande d’avoir un chef à qui attribué l’appartenance, mais ils sont assez rare et passé un certain stade je ne pouvais donc plus construire de tours. Je ne sais pas si c’est fait exprès pour laisser la liberté et pousser une stratégie dans le choix de ses emplacements ou alors j’ai raté pléthore de chef… Bref, du coup le système m’a vraiment paru en demi teinte alors qu’il était prometteur. Les combats quand a eut suivent à peu près la même déception, l’on débloque aléatoirement de nouvelles compétences en utilisant des armes. Vos personnages sont configurables à l’envie, à l’exception de Tiggy qui est la seule à utiliser les canons et rien d’autre. Comme les SaGa tout va se jouer dans le choix de ces techniques, entre celle qui attaquent en cercle, celle qui paralysent l’ennemi, celle qui est plus efficace contre les morts vivant, etc. Mais en faite on s’en fiche, utilisez les plus balèze ferront l’affaire ou les attaque groupé, quelque soins en cas de boss qui tourne mal et c’est bon. Un tour à l’auberge sera néanmoins nécessaire pour regagner ses SP (Spécial Points, pour magie/ techniques). Il y a quelques compétences qui ne consommeront rien, puisqu’avec des points d’apprentissage (Learning Point) gagné après chaque combat vous pourrez débloquer des bonus passif dans chaque armes dont celle permettant de réduire les coûts en SP. Le souci c’est quelles se résume surtout à ça et le nombre de LP est de plus en plus grandissant, faisant qu’arrivé à la seconde moitié du jeu je ne pouvais quasiment plus rien débloquer tant ces bonus sont excessivement coûteux… Sans doute fait exprès pour le mode Extra qui vous fait recommencer le jeu de zéro mais avec vos bonus déjà acquis + une somme de 10 000 LP par personnage. Mais le jeu est déjà simple et propose peu de secret, à quoi ça va bien me servir de maximiser plus que de raison mes avantages à la hache ou la lance ?


Reste quand même quelques bons passages, notamment une poignée de donjon sympathique en début de jeu. Plutôt court, là aussi participant au bon rythme de l’aventure, la décharge avec ses énigmes de caisse à déplacer s’avère être un de mes moments préférés. Du coup quel déception de voir que les Ether Gear ne sont pas dans des donjons mais dans de simples salles gardées par un boss. Plus de budget ou volonté d’aller au plus vite ? Aucunes idées. Quelques cinématique bien sentis, les moments passé sur la carte ou la découverte de secret, bref, tout ces petits moment couplé à une grande vitesse comme si le jeu voulait aller au plus vite (ou peut être était ce moi) rendent l’ensemble pas du tout désagréable à parcourir sans pour autant être vraiment satisfaisant ou mémorable. Reste une jolie DA, grâce à des villages de toute beautééé (mais une carte hélas bien laide, 3DS oblige) et des personnages chibi tout mignon ! Enfin semi déception pour la bande son, j’ai connu mieux d’Hamauzu. Ça ne vaut pas FF X ni SaGa Frontier 2, bien que ça reste dans son style électro-violon-piano, beaucoup trop de musique d’ambiance électronique qui ne collent pas complètement aux lieux visité en plus de ne pas du tout resté dans la tête. Reste quand même un super thème principale et 2-3 mélodies très réussis, comme le village de la pluie d’une douce mélancolie et sobriété ou encore la musique à la fois zen et entraînante du vaisseau volant. Mais dans l’absolu, pas une OST très remarquable malgré les nombreuses pistes. Dommage.


En conclusion, The alliance Alive était bien partis puis semble manquer de contenu et de pertinence au fur et à mesure de la progression. C’est dommage car il y avait du potentiel. On peut comprendre que FuRyu est voulu rentabilisé son jeu en le ressortant, mais à défaut d’être sympathique de par ses idées, ses personnages et son rythme, il en demeure finalement un RPG assez décevant que je ne peux que conseiller à bas prix, ou au pire vous ne ratez rien. Me concernant ça allait, mais je reste quand même sur un constat un peu mitigé bien que ça n’a pas été une mauvaise expérience pour autant.

Pax-
6
Écrit par

Créée

le 4 mars 2022

Critique lue 70 fois

Pax-

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