We Need To Go Deeper

Bien plus qu'un remake, Rebirth sublime complètement le jeu d'origine en surpassant une par une chacune de ses (nombreuses) qualités.

Ce qui saute aux yeux est évidemment la refonte complète du moteur graphique, délaissant un style simpliste en Flash pour un style 16bits GBA élégant et léché (accompagné de superbes effets de lumière de brouillard ainsi qu'une infinité de petits détails qui rendent l'univers d'Isaac plus vivant que jamais. Sans parler de style graphique, le jeu est désormais complètement fluide, même quand l'écran est envahi de larmes et de mobs.

Pour le reste, McMillen avait fait énormément de promesses pour nous mettre des étoiles dans les yeux. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il les a tenues. Même si on retrouve (avec plaisir) de nombreuses têtes connues, le jeu s'enrichit de nombreux nouveaux ennemis, boss, personnages jouables (dont certains tout simplement jouissifs à jouer) et familiers. Le loot a également été amélioré, grâce une avalanche de nouveaux objets puissants, inutiles, abusés, foireux, ou tout simplement loufoques. La durée de vie s'annonce donc comme énorme, même si les joueurs ayant bien farmé Isaac Flash rusheront sans soucis les premiers paliers du jeu (là où les nouveaux mettront plusieurs heures rien que pour tuer Mom.)

Rebirth est donc un incontournable - meilleur jeu de l'année pour ma part, et meilleur jeu indépendant auquel j'ai pu m'essayer (même si le potentiel gargantuesque de Minecraft le rend techniquement illimité en termes d'innovation, de contenu et de multijoueur.) Le seul point noir que j'y trouve est la bande-son : celle d'Isaac Flash avait été critiquée pour sa ressemblance avec celle de Super Meat Boy. Mais puisque cette dernière était une des meilleures OST parmi les jeux indé, je n'ai jamais compris en quoi exactement c'était un reproche. La nouvelle OST est plus posée, plus "volontairement glauque", et en ressort quelque chose sans peps, sans la nervosité des compositions de Baranowsky. Sans compter que l'ancienne OST était dotée d'un thème principal, ce qui n'est pas le cas de celle-ci. Hors sa musique (pas très gênante, puisqu'on finit par la couper pour écouter autre chose), le jeu est une pure perle.

Et il répond enfin à la question : qu'est-ce qui est plus fun qu'une run d'Isaac ?
Spoil : un run d'Isaac à deux joueurs.