Paru d’abord sous le nom The Coma: Cutting Class (2015) puis remis au propre dans The Coma: Recut (2017), le jeu de Devespresso Games est un petit survival-horror 2D coréen qui mise tout sur son ambiance. On y suit Youngho, lycéen coincé de nuit dans une version cauchemardesque de son école, pourchassé par le double démoniaque d’une prof. Pas d’armes, pas de super-pouvoirs, le trailer sur Steam ne ment pas : on passe son temps à fouiller le décor, on lit des notes pour approfondir le scénario, on résout de petites énigmes sans intérêt et surtout on court et on se planque… et c’est tout. Honnêtement, si visuellement le titre donne satisfaction et si l’ambiance reste soignée, j’ai trouvé The Coma : Recut très ennuyeux et pas du tout flippant. Voici un résumé des points positifs et négatifs selon moi :
Points positifs :
- La direction artistique style manga soignée avec les portraits des personnages expressifs (et plantureux), les décors scolaires crédibles, etc. Beaucoup de soin a été apporté à l’aspect visuel.
- Comme énormément de jeu asiatique du genre, il s’agit certainement d’une légende urbaine coréenne dans le style de Detention (2017) ce qui donne un peu de cachet au scénario. Ceci dit, rien de transcendant non plus.
- Boucle de jeu claire et prise en main immédiate (exploration indice ; clé ; nouvelle aile du lycée même si on déplore l’absence de reconnaissance du clavier Azerty et la possibilité de configurer ses touches.
- Plusieurs fins en fonction de vos découvertes en jeu et du nombre de quêtes annexes accomplies.
- Durée de vite courte.
Points négatifs :
- Trouillomètre à 0. The Coma : Recut est à l’horreur ce que Mario est au genre FPS : inexistant.
- La traque repose beaucoup sur des apparitions et changements de patrouille qui peuvent paraître aléatoires, c’est un peu la loterie.
- Gameplay réduit à peau de chagrin. Courir, se cacher, ramasser les indices et autres documents pour approfondir le scénario. On se fait chier.
- Les objets ne servent globalement à rien. Vous allez éventuellement utiliser les objets de soin, le reste est inutile.
- Les puzzles restent très basiques (chercher la bonne salle, la bonne clé, le code noté trois couloirs plus loin). Après 2/3 heures, la formule tourne un peu en rond.
- La durée de vie est courte, certes, mais elle m’a paru trop longue au regard de ce que l’on fait dans le jeu, c’est-à-dire pas grand-chose à part courir chercher des objets à droite à gauche en esquivant l’entité démoniaque.
C’est la douche froide. The Coma: Recut propose une jolie direction artistique, avec des personnages soignées visuellement mais ne propose rien de très ludique côté gameplay. Idem pour l’aspect horreur où le titre des développeurs coréens se ramasse complètement. Si vous cherchez un petit jeu d’atmosphère à finir en une soirée, pourquoi pas à petit prix (le titre coûte une bouchée de pain sur certains sites de clés). En revanche, si vous voulez des frissons, du rythme ou des mécaniques un peu riches, passez votre chemin car on s’ennuie ferme.