Attention aux sables, mourrants.

Je n'étais pas convaincu par cette troisième itération de Dark Pictures. Les deux opus précédents, bien que plaisants, m'avaient laissé un goût amer par leur plot twist final éculé et facile. Et surtout, le décor de ce troisième opus ne m'attirait pas des masses. J'aime pas les scénar' avec des soldats américains et leur nationalisme puant, et surtout j'aime pas le sable. C'est rugeux, ça gratte et ça rentre partout. Disons donc que j'étais pas super chaud. Quelle erreur.

Car ce troisième opus corrige la plupart des défauts des précédents opus. Des dialogues plus crédibles (lorgnant occasionnellement vers le cliché, mais y'a du mieux), des personnages attachants et mieux animés (plus d'uncanny valley) et une intrigue palpitante. Et surtout, avec du surnaturel, putain enfin ! Plus de twists à la scoobydoo, non là on est sur du fantastique et c'est rafraichissant.

Mention spéciale également au fait de pouvoir incarner Salim (qui est Irakien), ce qui offre de réelles situations de tensions lorsqu'il fait face aux Américains, en plus de se permettre des critiques sur leur incursion injustifiée en Irak.

Concernant le gameplay, c'est comme les précédents : un film interactif entrecoupé de choix et de QTEs, qui sont vachement plus durs cette fois-ci (ce que je trouve bien personnellement), dont l'échec pourra mener à la mort un des personnages.

À noter aussi que dans celui-ci, les choix importent encore plus que dans les précédents, comme un mec qui s'est fait buter parce que j'ai décidé ne pas tuer une certaine personne. Le narrateur, dont les interventions dans les précédents opus m'insupportaient, est enfin relégué en arrière-plan, avec des interventions beaucoup moins fréquentes.

En bref, c'est du très bon, et c'est le premier Dark Pictures qui m'a donné envie d'y rejouer après l'avoir fini. Et ça, c'est un excellent point.