Skyrim, le nihilisme actif

Beaucoup des mauvaises critique sur le jeu, reviennent sur le même point, un jeu vide qui n'a pas vraiment de sens je n'en citerais que quelques uns qui viennent de ce site, il suffit de voir le top de la critique négatif qui a pour titre « Le jeu qui condamne le joueur à chercher, sans jamais rien trouver », un autre membre de ce site dira, je cite « J'ai beau chercher, je ne trouve pas de jeu qui ressemble plus à Skyrim que la série des Farmville: une mécanique impitoyable, enrobée d'un univers rodé et rassurant dans lequel on ne peut qu'aspirer à réaliser des fantasmes profonds en y mettant pas trop d'efforts. »
Cette dernière citation est révélatrice d'un joeur désabusé mais sa remarque sur la mécanique impitoyable n'est elle pas applicable à tous les jeux et même à la vrais vie dans laquelle les personnes s'adaptent à une vie dépourvue de tout sens en s'aidant de notre système anesthésique faisant appel à la sécurité bourgeoise dont le prolétaire bénéficie aujourd'hui. Ces gens ce sont rendu compte d'une chose, c'est l'absence de tout but réel dans un jeu, le problème c'est qu'ils sont resté au stade pathologique du nihilisme passif, c'est bien ça le problème pour apprécier les jeux bethesda, il ne faut pas s'arrêter à ce stade, ce stade ou «  les faibles se brisent, les forts se détruisent ce qui ne les brise pas et ceux qui sont encore plus forts dépassent les valeurs qui avaient servi de mesure », c'est la phase que Nietzsche appelle la phase tragique qui conduit au renversement des perspectives, cependant ce nihiliste doit apparaître comme une force, une capacité de créer, sans avoir besoin d'un sens et c'est seulement là qu'on pourra supporter de vivre dans un monde qui n'a pas de sens comme supporter de s'évader dans un jeu qui n'est qu'une succession de codes créé par des gros geek à lunette.

Un passage célèbre de Zarathoustra exprime d'une façon particulièrement concise cette crise vécu par les joeurs «  tu te dis libre ? Je veux connaître les pensées qui prédominent en toi, ce n'est pas de savoir si tu as échappé à un joug qui m'importe : es-tu de ceux qui ont le droit de se soustraire à un joug ? » Zarathoustra averti que c'est une chose terrible d'être libre, d'être conscient de n'être que dans un vide, on peut résumer cette pensée par une autre formule, de Jean Paul Sartre «  l'homme est condamné à être libre » mais que faire une fois cette étape passé ? Le nihilisme n'est qu'une condition préalable pour un gameplay plus fun encore, une fois les idoles renversées dans ce jeu, une fois rendu compte de la vacuité des quêtes secondaires et principales, il ne restera plus que vous, vous le joueur, le surjoueur qui sera le sens du jeu, le justificateur de la mécanique du gameplay qui aura pour essence « la volonté de skills ». C'est ça les jeux Bethesda, la vie comme les jeux dépourvu de sens, c'est l'homme qui doit lui en donner «  Rien n’est beau, il n’y a que l’homme qui soit beau : sur cette naïveté repose toute esthétique, c’est sa première vérité. Ajoutons-y dès l’abord la deuxième : rien n’est laid si ce n’est l’homme qui dégénère » voilà ce que dit Nietzsche l'auteur dans « le crépuscule des idoles », dans skyrim et les jeux elder scrolls pour apprécier le jeu, c'est vous qui devez créer votre histoire, vos personnages, jouer un roleplay, c'est ainsi qu'on a nos beaux PGM blonds comme Benzaie qui vont pas se laisser abattre par les graphismes mornes d'un vieux Oblivion en jouant un vieux boxeur ou Bob Lenon jouant le pyrobarbare dans plus de 5000 épisodes de skyrim sans jamais se laisser abattre par le pessimisme à la Schopenhauer. Alors gamers soyez libre mais surtout soyez des artistes.