Aaaah, Jak & Daxter… Un duo que j’avais adoré à l’époque, une trilogie exceptionnelle. Après Crash Bandicoot, le studio Naughty Dog revenait en force avec ces trois jeux. Malgré un changement de direction dès le deuxième épisode, critiqué à fond pour ça d’ailleurs, je dois bien admettre que j’avais adoré. Puis l’ambiance des jeux, l’humour, le scénario très sympa à suivre, le gameplay… Avec cette collection HD, la tentation était trop forte, je l’ai prise ! Alors que j’ai déjà les trois jeux sur PS2, mais bon. En attendant, retrouver Jak et Daxter en HD, moi ça me bottait bien. Mais que vaut du coup cette réédition ?

Jak & Daxter : The Precursor Legacy.

On commence forcément avec le premier épisode, celui qui fut acclamé par la critique, par les joueurs. Avec une histoire toute simple, et une forte dose d’humour de la part de Daxter, le tout se laissait suivre sans vraiment que l’on y apporte grand intérêt. Pour résumé, Jak et Daxter se rendent sur l’île de la Brume pour espionner les Lurkers, et découvrent deux personnages qui tentent visiblement de faire quelque chose avec l’Eco Noire. Daxter tombe dans une cuve d’Eco Noire, et se transforme en une sorte de mélange entre une belette et une loutre. Seul le Sage Gol pourrait l’aider, et sur les ordres du Sage Samos, ils devront aller aider tous les autres Sages du pays pour tenter de comprendre ce qu’il se passe avec les Lurkers.

Le jeu est totalement en 3D, et ce qui frappe avec la collection HD, c’est évidemment la qualité graphique du titre, qui a franchement bien vieilli je trouve et il possède même le cycle jour/nuit. Je n’ai évidemment pas poussé de « wahou » devant les graphismes, mais j’ai trouvé le tout joli, et la HD se voit vraiment. Niveau gameplay, on contrôle Jak, Daxter se contentant d’être sur notre épaule et de parler tout seul (puisque Jak est muet).

On parcourra différentes régions du pays pour récolter des Piles d’Energies qui serviront à faire fonctionner les machines de la fille de Samos, Kiera, pour nous conduire dans d’autres lieux. Dans chaque niveau, on trouvera des Orbes Précurseurs, des sortes d’œufs qui servent de monnaie de jeu. Car le jeu se veut en monde ouvert, avec quelques PNJ qui demanderont de l’aide. Quelques fois, il suffira de donner des orbes pour obtenir une Pile, d’autres fois il faudra aller à tel endroit pour les aider à faire quelque chose. Il y aura aussi des Mécha-mouches à libérer dans chaque niveau, ce qui nous donnera une Pile.

Jak peut sauter, faire une roulade, frapper avec son poing, son pied, frapper en l’air. Il peut aussi s’aider des différents Eco trouvé dans les niveaux. On trouvera l’Eco Bleue, nous permettant d’aller un peu plus vite et d’activer certains objets, l’Eco Jaune qui nous donnera le pouvoir de lancer des boules de feu, l’Eco Rouge qui augmentera notre force, et l’Eco Verte qui nous redonnera toute notre vie ! On pourra aussi prendre deux types de véhicules, l’un est un zoomer qui servira à se déplacer entre les différentes régions, et l’autre est un Flut-Flut (pas sûr que ça s’écrit comme ça), une sorte d’oiseau géant que l’on trouve dans deux ou trois niveaux, et qui sert à sauter plus haut et plus loin. Le jeu n’est pas extrêmement dur, mais certains sauts peuvent agacés, notamment à cause de petits problèmes de caméras.

Il n’y a pas grand-chose de plus à dire sur ce premier volet de la trilogie, si ce n’est qu’il reste toujours aussi bon, jouable, agréable à regarder, l’univers est coloré, sympathique. Le gameplay est relativement simple à prendre en main. Par contre, je l’ai trouvé finalement assez court, alors qu’à l’époque, je galérais pour certaines piles, je me suis surpris à avoir fini le jeu à 100% en une dizaine d’heures ! Cette version rajoute d’ailleurs des Trophées, ce qui, pour les collectionneurs, peut s’avérer sympa.

Jak & Daxter est un jeu fun, joli, et nous présente un duo déjanté, attachant. On nous offre une histoire classique mais doté d’un gameplay fort, de musiques sympas (et rappelant énormément Crash Bandicoot), une version HD qui se voit. La redécouverte de ce magnifique jeu de plate-forme est toujours un plaisir, mais passons maintenant aux opus que j’ai personnellement préférés.

Jak II : Hors-la-loi.

Quand je vous parlais de changement de direction de la série, je ne mentais pas, bien au contraire. Jak II est toujours un monde ouvert, mais déjà, l’ambiance se veut beaucoup plus sombre. On quitte l’univers tout coloré du premier Jak pour arriver à Abriville, une espèce de cité bidonville géante que le Baron Praxis mène d’une main de fer. Jak et ses alliés arrive dans cette ville du futur à cause d’une machine Précurseur remontée par Kiera. Lorsqu’ils l’utilisent, ils ouvrent un portail dévoilant un monstre géant et lui fonce dessus. Il s’écrase alors dans une ville. Immédiatement, Jak va être arrêté, tandis que Daxter prendra la fuite. Les autres, quant à eux, disparaissent tout simplement.

L’aventure commence deux ans plus tard, quand Daxter sauve Jak de sa prison. Il le retrouve complètement changé, la faute à trop d’injection d’Eco Noire par les occupants de la ville. Et gros changement à l’horizon, Jak parle ! Je tairais maintenant le scénario, qui se veut beaucoup plus intriguant et passionnant qu’auparavant, mais il me semble intéressant d’en venir au point le plus important du jeu : le gameplay.

En effet, nous voilà face à un GTA-like dorénavant ! Des véhicules, des missions annexes, une exploration poussée, des armes à feu, voilà ce qui vous attend dans Jak II ! Une fois sorti de la prison, on s’apercevra très vite du nouveau pouvoir de Jak, le « Dark Jak ». A cause de tout l’Eco Noire qu’il lui a été injecté, Jak peut se transformer en une créature puissante, qui détruit tout sur son passage. Pour activer la transformation, il faudra d’abord ramasser de l’Eco Noire que l’on trouvera dans des caisses, ou sur des ennemis.

Jak pourra conduire les véhicules de la ville, qui peuvent être piloté plus ou moins de deux façons. La première, c’est de voler à ras du sol, ce qui peut poser certains soucis, comme foncer sur les passants. La deuxième, c’est tout simplement voler « normalement », c’est-à-dire à une hauteur ou les obstacles seront les autres conducteurs. Lors de poursuites, il faudra d’ailleurs passer d’une voie à l’autre assez rapidement, ce qui peut donner lieu à des courses poursuites bien dynamique. Mais c’est aussi un des défauts du jeu, la maniabilité n’est franchement pas terrible, du coup bien souvent on se retrouve à faire ce que l’on ne voudrait pas faire, à foncer dans des murs, des véhicules etc.

Dans la ville, il y a aussi des gardes, foutez le bordel devant eux, et ils vous pourchasseront. Il suffira alors de partir très loin d’eux, de se planquer pour qu’ils arrêtent de vous rechercher, mais ils sont assez coriaces pour le coup. Il y a aussi les missions scénarisées bien sûr. Et ça se déroule comme un GTA. Vous avez un petit logo sur la carte qui vous indique votre destination, et chaque logo indique un personnage différent.

L’aventure en elle-même se veut assez linéaire, il faudra accomplir toutes les missions d’un personnage pour en débloquer un autre, et ainsi de suite, même si au bout de quelques missions, on aura le droit de choisir laquelle faire en premier. On pourra souffler entre deux missions en explorant la ville donc, et en accomplissant des petites choses annexes, comme une course contre la montre par exemple en passant par des cercles violets. Une fois ces missions annexes accomplies, on gagnera des Orbes Précurseurs.

Mais le plus gros du jeu vient du gameplay à terre, et de l’ajout des armes. Car si Jak pourra faire toutes les actions du précédent, il se voit ici en possession d’armes à feu. Ça ne change pas des masses notre façon de jouer à vrai dire, mais ça peut surprendre d’avoir ce genre de gadget. En gros, on tire avec R1, on aura différentes armes lors de l’aventure, et cela nous servira plutôt contre les boss. Il faut savoir aussi que Jak II est beaucoup plus difficile que son prédécesseur, il m’a coûté à l’époque une manette, et beaucoup de rage !

Encore aujourd’hui, j’ai pesté contre certains moments du jeu, mais je suis un peu plus patient qu’avant, et moins briseur de manettes (en même temps, ça coûte tellement cher maintenant qu’il vaut mieux éviter d’en casser !). Le jeu dure plus longtemps que le premier aussi, en tout cas j’ai trouvé, et il y a une section « secret » dans le menu qui nous permet de débloquer des choses dans le jeu, en trouvant des Orbes Précurseurs qui sont beaucoup plus rare qu’avant.

On trouvera aussi sur les Metal Heads (les nouveaux ennemis) des sortes d’œufs jaunes tout brillant. Il faudra en amener un certain nombre à un totem Précurseur pour qu’il nous améliore notre pouvoir de Dark Jak. Je parlais plus haut des Orbes, qu’ils débloquaient des secrets, mais je n’ai pas parlé de ses fameux secrets. Il s’agit tout simplement de petit bonus pour le jeu, comme rasé le petit bouc de Jak, activer ou non le Mode Miroir, le Mode Grosse tête etc. Un peu gadget, je vous l’accorde.

En ce qui concerne les missions annexes, elles sont un tantinet répétitive, il va beaucoup s’agir d’aller chercher bidule là-bas et de la ramener avant que le compte à rebours s’achève, de prendre des colis et de les ramener à un tel, trouver l'Œuf Précurseur caché, toujours avec du temps, ce qui m’a beaucoup énervé je dois dire. Je déteste les missions avec une durée, ça me frustre au plus haut point mais bon, visiblement Naughty Dog est plutôt pour ce genre de missions, au vu des nombreuses présentes dans le jeu.

Jak II possède quand même deux gros défauts, le plus énervant est les 150 000 gardes qui peuplent la ville. C’est bien simple, il y en a beaucoup trop. A tous les recoins, un véhicule sur trois sera celui d’un garde, alors bon courage lorsque vous foncerez inévitablement dessus, et vous ferez donc pourchassez durant un long moment. C’est vraiment abusé le nombre de gardes dans cette ville, à croire que la majorité des habitants en sont. Le deuxième gros défaut vient de la répétitivité des missions, je parlais des missions avec temps limité, y’en a vraiment beaucoup, et c’est plus ou moins la même chose à chaque fois, du coup c’est vite gavant j’ai trouvé, surtout pour les missions annexes finalement.

J’accorde quand même à Jak II une place plus importante que le premier, notamment grâce à son ambiance, au fait que le scénario soit beaucoup plus recherché et intéressant à suivre, que Jak possède une voix, sans oublier un humour toujours aussi bien dosé. La musique est toujours aussi sympa, sonnant moins Crash Bandicoot cette fois. Bref, cet opus est pour moi vraiment très bon, malgré quelques lourdeurs dans le gameplay.

Jak 3.

Et voilà, on entame le dernier épisode de cette trilogie. L’histoire commence juste après les évènements du deuxième opus. Après avoir écrasé le chef des Metal Heads, Jak est considéré comme le responsable de l’invasion de ces monstres, et un personnage appelé Veger le banni tout simplement de la ville, le conduisant dans le désert, et l’abandonnant à son sort avec Daxter et Pecker.

A bout de forces, les trois compères se laissent mourir, quand deux personnages les sauvent. Le premier se prénomme Damas, et est le chef d’une ville dans le désert, Spargus, qu’il a fondé avec tous ceux qui ont été bannis de la ville. Jak devra faire ses preuves pour gagner sa place dans la ville, et résoudre le mystère des Précurseurs une bonne fois pour toute.

Le gameplay est similaire à Jak II, on va d’ailleurs retrouver toutes les mécaniques de l’opus précédent. Sauf que le tout me plaît beaucoup plus, à commencer par la nouvelle ville, Spargus, qui se veut moins grande qu’Abriville (qu’on retrouvera, mais amputé de quartiers et justifié par la guerre entre les Metal Heads, et les Gardes d’Abriville), mais l’ambiance globale me paraît meilleure. A noter que lorsque l’on sort de la ville, se trouve devant nous un immense désert, dont j’expliquerais l’utilité plus tard.

Au niveau des similarités, on retrouve la chasse aux Orbes Précurseurs, qu’on obtient par le biais de missions annexes ou en cherchant dans la ville. Mais pour activer certaines missions annexes, il va nous falloir des crânes de Metal Heads. Dans Jak II, ces crânes dorées s’obtenaient en tuant des Metal Heads, et servait à débloquer des nouveaux pouvoirs pour Dark Jak.

Dans Jak 3, on en trouve en cassant des objets dans la ville (ou encore une fois, en tabassant les Metal Heads), et on doit donner un certains nombres aux statues pour qu’ils nous accordent le droit de faire la mission annexe. Un peu spécial comme système, j’aurais tendance à penser que c’est pour nous pousser à explorer à la limite, mais bon. Les missions annexes se veulent plus variées qu’avant, mais on en aura vite fait le tour. Ces Orbes serviront une fois de plus à débloquer des petits bonus inutiles, mais cette fois, cela servira aussi pour débloquer des upgrades d’armes, des upgrades de véhicules etc. Du coup, ça devient tout de suite plus intéressant de les chercher, malgré une certaine répétitivité.

D’ailleurs en parlant de véhicules, il y en a une tripotée dans cet épisode. Etant donné que l’on peut parcourir le désert, il va falloir prendre des véhicules. Le premier que l’on obtiendra sera simple et nase, mais dès le deuxième, ça devient plus intéressant, avec la possibilité de tirer pour détruire les véhicules qui nous pourchassent. Le troisième pourra sauter largement plus haut pour atteindre des endroits différents, et ainsi de suite, ils auront tous une caractéristique propre.

J’ai trouvé ça intéressant, très fun à jouer, y’a beaucoup plus de choses à faire que dans Jak II finalement, et le tout est très sympa. Puis Jak change à nouveau de design, pour revenir à celui de base, en tout cas niveau coupe, et je trouve son design mieux réussi que celui dans le II. On aura une fois de plus la possibilité de raser son bouc ou pas, ce que je fais dès que j’ai l’occasion, car je ne suis pas un grand amateur de son bouc, mais bref, passons.

On va retrouver aussi les armes, avec quelques nouveautés. Par exemple, la première arme permet de tirer une sorte d’onde rouge à courte portée, pour les ennemis proche, aura droit à une amélioration plus tard, qui tirera une grande onde de choc au sol, pulvérisant tout ce qui se trouve aux alentours. Il faudra rester appuyer sur R1 pour charger pour faire une plus grande onde de choc, c’est plutôt pas mal.

La plus grosse nouveauté est bel et bien la nouvelle transformation de Jak. En effet, alors qu’il pourra acquérir de nouveaux pouvoirs pour Dark Jak, il sera maintenant capable de se transformer en Light Jak, qui, comme son nom l’indique, est l’opposé de la première transformation. Avec Light Jak, notre héros pourra se régénérer, et même voler un petit moment. Non seulement le design de Light Jak est réussi, mais ses capacités sont franchement bonnes.

On notera aussi que dans Abriville, la guerre fait rage entre les Metal Heads, les Thanatorobots (fabriqué par les Grenagardes) et les Grenagardes, et libre à nous de prendre part à cette guerre lors des affrontements dans les différents quartiers, ou de tracer notre chemin. C’est quand même bien fun de les voir se combattre, d’autant qu’ils ne s’arrêtent pas tous de se battre entre eux lorsqu’ils nous voient, ce qui aurait pu être gênant. Un autre bon point pour cette ambiance « guerre » entre deux factions.

Finalement, le jeu oscille entre plate-forme/action, il y a moins de missions avec le temps limité (sauf les missions annexes), elles sont un peu plus originales, l’histoire est beaucoup plus intéressante et les révélations sont très sympas. Il y aura même quelques petites phases ou l’on joue Daxter (comme dans le deuxième opus), même si elles ne sont pas forcément géniales. Personnellement, c’est l’épisode que je préfère, je trouve que c’est la consécration de ce qu’ils font fait avec les deux premiers épisodes. La boucle est bouclée au niveau du scénario, de Jak, l’univers est vaste, les défauts des précédents opus ont été corrigés pour ma part, même s’il en reste toujours un peu. La durée de vie est du niveau des précédents opus, une quinzaine d’heures, voir plus pour tout faire.

Ainsi s’achève ce (très) long test de The Jak And Daxter Trilogy, une compilation contenant trois excellents jeux, le tout en HD, avec pas mal d’améliorations techniques aussi, dont des chargements optimisés, des chutes de framerates quasi-absente, des graphismes plus fins. Ayant adoré la trilogie à l’époque sur PS2, c’est avec un énorme plaisir que j’y suis retourné.
Sephrius
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le 23 juin 2014

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