Why the video game is doomed.

The Last of Us représente l'avenir du medium vidéoludique. Un jeu qui a une moyenne très élevée que ce soit par la presse professionnelle, ou la critique amateur. The Last of Us a compris l'état actuel du medium, et construit son triomphe autour de celui-ci

The Last of Us écrit une histoire touchante autour de deux personnages. Ces personnages ne seront définit qu'au travers de leur dialogues, de leur apparences, le tout mis en scène par des cutscenes. C'est ce qu'on fait dans la BD, dans le cinéma, et dans les livres.

The Last of Us sort en 2013, et utilisera les mêmes dynamiques que tous les grand succès du jeu vidéo de ces 10 dernières années. The Last of Us n'utilisera aucune mécanique de jeu pour définir ses personnages, et si le joueur ne prend ne serait-ce que 5 minutes pour se rendre compte que son protagoniste utilise exactement les même dynamiques de jeu qu'une tonne cinq de succès populaire, alors il se rendra compte que ce personnage n'est qu'une poche vide.

Ben Affleck a un jeu d'acteur incipide, ce qui rend la quasi intégralité des personnages qu'il joue incipide et ce sera noté par la critique cinématographique. Joel a un gameplay incipide et ce sera excusé par la critique vidéoludique pour des raisons qui m'échappent...

Naughty Dog a bien compris que si il avait l'audace de définir son personnage au travers de mécaniques de jeu, alors il serait taclé, pour les mêmes raisons que tous les jeux d'action (qui cherchent à sortir des sentier battus en utilisant des gameplay nouveaux pour définir leurs personnages) seront taclés par une audience qui:

a) trouve Nolan et les Wachowski pompeux et prétentieux.
b) considère Brian de Palma, Hitchcock et Carpenter comme des cinéastes de talent
c) n'aime pas jouer.

Voilà pourquoi le jeu vidéo est mort. On va nous pondre des sous shooter jusqu'à la fin de notre vie pour une raison simple. Il y a un cinéaste qui a dit un jour, si tu veux faire un bon film, apprend à filmer. Il y a un game designer qui a dit un jour, si tu veux faire un bon jeu vidéo, apprend à mêler ton discours ludique à ton discours visuel.

Il y a une presse vidéoludique et une critique amateur qui a décidé que le jeu vidéo, c'était pas un jeu. C'était de l'art. Donc à partir de là, tu ne créés plus de jeu, tu n'utilises plus le medium vidéoludique, tu utilises le medium cinématographique et tu nous ponds un vieux gameplay que tout le monde connait par coeur, et tu changes, le lore audiovisuel, les dialogues, le scénario.

Et voilà : t'as The Last of Us. Une expérience intéractive qui a toute les qualités pour satisfaire une masse de gens qui adorent le cinéma, et toutes les qualités pour endormir un joueur qui en a marre des Ben Affleck vidéoludiques (gameplay générique sans âme).

Avez vous vu des bons films ou des bonnes BD Batman ? Avez remarquez que l'ambiance visuelle voire sonore est très sombre pour soutenir le côté très sombre de la psychologie du personnage ? Avez vous remarquez que ces abrutis de cinéastes, et ces abrutis de dessinateurs utilisaient leur médium en tant que médium ?

Avez vous remarquez que Lara Croft de Tomb Raider et Joel de The Last of Us ont le même gameplay ? C'est ça que vous attendez du medium vidéoludique ? Jouer au même jeu toute votre vie ? DiCaprio change-t-il son jeu d'acteur fonction des personnages qu'il joue? Parce que c'est un peu ce que le médium cinématographique réclame, et l'audience taclera un acteur qui cabotine (dans le jeu vidéo, jamais personne ne le remarque...).

Je vous recommande le film Matrix, un film très pédant et très prétentieux, qui explique comment on peut retourner le cerveau des gens en leur faisant faire des choses répétitives, en leur faisant oublier le sens profond des choses qu'ils font. C'est ce que l'industrie du jeu vidéo fait avec Lara Croft, Uncharted, et The Last of Us pour en citer trois. Elle nous fait appuyer sur des boutons, en nous faisant croire que l'expérience que nous vivons est différente de la précédente en superposant à nos yeux des lore audiovisuels différents, des scénarios différents, des ambiances différentes, mais en entretenant toujours le même type d'intéractions (aucune mécanique identitaire). Les mécaniques ludiques, et les dynamiques de jeu sont strictement les même dans The Last of Us que dans une bonne dizaine d'autres "excellents jeux vidéo ambitieux acclamés par la critique videoludique".

L'analyse des métagames (du jeu d'acteur) est complètement ignorés par les joueurs complètement absorbés par le déluge d'images et de son qu'on superpose à leurs yeux, le doute n'est plus de rigueur. Vous savez comment on endoctrine les gens ? En leur faisant oublier le sens profond des choses qu'ils accomplissent. Si le jeu vidéo est un art, alors il est dangereux...

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