Je suis arrivé sur The Last Of Us 2, dans une période de ma vie ou, après des années avoir joué à tout et n'importe quoi, j'avais l'impression que le jeu vidéo (en général) avait déjà tout montré et qu'il ne pourrait plus rien en sortir qui ressusciterait mon intérêt.
Quelle erreur.
Je suis arrivé dessus la fleur au fusil, sans avoir jamais joué au 1, et sans même savoir de quoi ça parlait. Je savais juste que c'était un hit et que ça pouvait valoir le coup. Dés les premières, minutes , j'étais plutôt emballé : un bon gros coup de walking dead en mode jeu vidéo, la manette à la main, à dézinguer du zombie et à courir dans la neige en essayant d'échapper aux hordes, why not.
Mais voilà, au bout d'une ou deux heures, un constat s'impose déjà, me disais-je : finalement, le seul intérêt va être l'histoire, et il va falloir s'en contenter pour se motiver à se palucher les 40h de dézingage de zombies coureurs qui m'attendent. La lassitude pointait son nez. Telle une luciole, je m’apprêtais à partir vers de nouveaux horizons.
Et c'est à ce moment, que The Last of Us prouve son génie. Il sort la petite carte qui suffit à relancer toute la machine et à voir le jeu d'un nouveau angle. Par un petit détail, un petit rien du tout qui veut dire "non, ca va pas se passer comme ca". Les claqueurs... Les puants ... Abby ...
Ce ne sont que de petits exemples de comment "The Last Of Us Part II" est capable de garder scotché le joueur, en déployant des trésors de surprise, pour toujours le ramener dans la barque et l'envoyer jusqu'au bout de son aventure. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.
J'y ajouterai néanmoins une ambiance malsaine, glauque, oppressante, mais qui immerge le joueur à 100%.
Que ce soit l'interface épurée au maximum, la ville en ruines de Seattle, les hurlements , les cris de désespoir des personnages en voyant leurs amis mourir (même les ennemis sont personnifiés), que ça soit le temps passé à chercher et compter la moindre balle et son "retour sur investissement" ("est ce que je ne garderai plutôt pas cette cartouche pour le prochain puant ?"), que ça soit les dialogues percutants, la galère exprimée par des jurons sales, il n'y a rien qui gâche l'aventure. Quand on y est, on a juste hâte de sortir ces pauvres personnages de l'enfer de Seattle. Mais quand on a quitté Seattle (en éteignant sa console), on a juste hâte d'y revenir.
En bref, The Last Of Us Part 2 est une aventure vidéoludique à ne pas mettre dans toutes les mains (jeunes enfants, âmes sensibles) mais qui vaut son pesant de zombies. J'ai hâte d'aller voir le numéro 1.