Il y a eu l'invention de la 3D.
Il y a eu l'invention du monde ouvert.
Il y a eu l'invention du monde ouvert vivant.
Zelda BOTW se pose comme précurseur de cette évolution. Grand bien lui fasse car il faut avouer qu'on commençait à tourner en rond dans nos maps vides de AAA. Désormais plus rien ne sera comme avant. Ce monde est construit comme un monde, pas comme une simple carte. Tout interagit entre soit. On s'émerveille de tout, mais tout paraît naturel, rien ne nous sort du jeu si ce n'est qu'on n'a jamais vu ça auparavant.
Rien ne sera comme avant. Et dans tout ça se glisse un jeu d'aventure. La cohérence des mécaniques et du game-design est parfaite.
Le jeu se permet même d'être une merveille sur le plan plus interne, celui qui résonne dans l'expérience globale de jeu. Tout est à disposition du joueur, l'aventure est à lui. Il est le héros, il va découvrir, s'améliorer, améliorer son avatar en même temps, se préparer pour sa quête vengeresse qui nous est pourtant accessible dès le début. Le monde dans lequel on est jeté est une surprise constante, notre œil est toujours attiré par quelque chose et notre envie de découverte attisée.
Et puis s'ajoute au tout une ambiance merveilleuse. Une mélancolie appuyée par une musique discrète et bien menée, des graphismes épurés presque pastel très jolis. On est transporté dans une poésie légère aux résonances sombres et graves.
Toute cette cohérence, cette générosité, ce game-design si réfléchi qu'il en est instinctif, fait de The Legend of Zelda : Breath of the Wild un chef d'oeuvre vidéoludique, une gemme translucide et sans impureté. Un beau jeu. Un très grand jeu.