La Gamecube est ma console de coeur, car c'est la première que j'ai acheté en économisant... J'ai des souvenir légendaire et bien entendu, parmi les Marios, Sonic, Tales of symphonia et autres folies dont on a pu être témoin, je crois que mon souvenir le plus marquant restera cette compilation légendaire.
Elle permettait, ni plus, ni moins, de revenir sur les classiques zelda sorties sur console.
Ayant été fan des épisodes Gameboy et Gameboy Advance, le choc a été terrible.
Imaginez découvrir tout un pan d'une culture légendaire, en un seul CD!
On y trouvait:
-The Legend of Zelda (NES)
-Zelda II: The Adventure of Link (NES)
-Ocarina of Time (N64)
-Majora’s Mask (N64)
Et même une démo jouable de Wind Waker, qui venait de sortir à l’époque, histoire de faire le lien entre les époques.
Un coffre aux trésors, offert à une époque où Nintendo n’était pas encore coutumier du fan service organisé, où réunir plusieurs épisodes cultes d’une saga dans une même galette tenait de l’événement exceptionnel.
Pourtant, là, posée sur une GameCube, cette petite compilation affichait sans rougir quatre titres majeurs de l’histoire du jeu vidéo, sans artifice, sans surcharge, juste l’essentiel.
Rien que ça, c’était déjà une déclaration d’amour.
Si j'ai toujours eu beaucoup d'amour pour les compilations de jeux, même si faibles et étant parfois de médiocre mauvais portages, c'est en grande partie, grâce à ce jeu.
C’est là que réside l’un des premiers charmes indéniables de cette édition, elle embrasse toute la mémoire de la saga. Elle ne cherche pas à tout compiler (pas de A Link to the Past, évidemment, que de toute façon j'assume ne pas aimer), mais elle tend un fil logique entre les racines (les jeux NES), l’âge d’or 64-bit, et l’avenir cell-shadé. Elle ne te raconte pas toute l’histoire de Zelda, mais elle t’en fait sentir l’évolution. Un condensé de l’ADN de la saga.
Mais surtout… quelle audace de réunir Majora’s Mask et Ocarina of Time dans une même galette ! Ces deux jeux sont tellement massifs, tellement fondateurs, que les revoir ainsi côte à côte, sans chichi, c’était presque irréel à l’époque. On était en 2003. La compilation n'était pas vendue en magasin, elle était offerte via le Club Nintendo ou dans des packs promotionnels.
Autant dire que la posséder, c’était déjà un petit privilège, tout en étant d'une simplicité folle. Un objet de passionné à porté de tous!
Et techniquement ? C’était plus que correct. Les jeux N64 tournaient en 480i, avec un affichage plus net que sur la console d’origine. Majora’s Mask demandait un peu plus d’amour, quelques ralentissements ou freezes pouvaient se produire à cause de la gestion particulière de l’Expansion Pak sur N64 (d'après ce que je peux en lire?), mais rien de dramatique. Le tout restait jouable, fluide, et fidèle.
Même aujourd’hui, quand on la relance, cette compilation n’a rien d’obsolète. Elle est pure. Pas de filtres, pas de remasters à outrance, pas de menus tape-à-l’œil. Une sélection sobre. Des titres qui se suffisent à eux-mêmes. Pour moi, c’est aussi ça qui en fait la "reine" des compilations, elle ne cherche pas à enjoliver, elle préserve.
Parce qu’elle ne propose pas qu’un contenu généreux, elle propose une forme de mémoire vivante. Elle ne trie pas le bon grain de l’ivraie, elle te donne Zelda II avec ses mécaniques rigides et punitives, comme pour te dire : "Regarde aussi d’où on vient".
Et cette démarche là est rare.
Pour être transparant avec vous, j'avais d'ailleurs adoré Zelda II, sans être arrivé jusqu'à la fin, contrairement au premier Zelda que j'avais fait avec grand plaisir.
Cette compilation m'a tellement marqué au fer rouge, qu'elle contribué lourdement à mon amour du retro gaming, oui rien que ça.
Alors bien sûr, aujourd’hui, on a la Switch Online, des éditions DX, des versions 3D remaniées, des portages HD. Tout ça est bien. Mais Collector’s Edition garde une saveur particulière. C’est l’objet affectif ultime, le cadeau discret fait aux fans à une époque où ce genre de geste n'était pas encore systématique.
Un disque, sobre, modeste. Mais sacré.
Pour moi c'est plus qu'une capsule temporelle. C'est une compilation qui fait plus qu’assembler des jeux, elle t’invite à une forme de pèlerinage. Pas une compilation de confort. Pas une compilation pour trier, refaire, classer. Elle ne cherche pas la perfection.
Elle convoque l’Histoire. Et pour ça, elle reste, à mes yeux, la plus belle qu'on ait jamais eue.