The Legend of Zelda: Link's Awakening
7.5
The Legend of Zelda: Link's Awakening

Jeu de Nintendo EPD, Grezzo et Nintendo (2019Nintendo Switch)

Link’s Awakening est la quatrième aventure du héros en tunique verte. Celle-ci est originellement sortie en 1993 dans une version noire et blanc sur Game boy, suivie en 1998 d’une version DX sur Game boy Color (version contenant un nouveau donjon basé sur les couleurs). Le jeu s’est vu attribué un nouveau remake sur Nintendo Switch en 2019 d’une très bonne qualité malgré une direction artistique qui fait débat. Cette critique porte sur cette dernière version du jeu, qui n’est pas exemptée de quelques défauts.


Un renouveau visuel


Dans cette ultime mouture de *Link’s Awakening*, les graphismes adoptent un côté très cartoon. Les personnages ont tous une adorable petite tête ronde leur donnant un côté tout mignon. L’île et ses donjons possèdent un côté très coloré, joyeux, rendant l’univers bien vivant. Cette direction artistique fait toujours débat, notamment en ce qui concerne le visage de Link dont certains disent qu’il lui donne un côté assez idiot.
Cependant, ne vous attendez pas à voir des modifications dans la configuration de la carte du monde et des donjons. Celles-ci restent totalement identiques aux versions d’origine. On retrouve ainsi le village des mouettes ainsi que celui des animaux totalement identiques aux premières versions. Seulement, on ne passe plus de case en case pour changer de zone. Certains environnements sont en quelque sorte fusionnées pour donner une impression de grandeur aux différentes zones. Cela permet ainsi de mieux distinguer les différentes parties de l’île.
Pour ce qui est de la bande son, la réorchestration des musiques est très bonne. On ne peut pas ne pas évoquer la ballade du poisson-rêve, thème principal du jeu, qui est juste sublime. Les mélodies d’époque sont très bien modernisées et ne dénature en aucun cas l’œuvre originale.
Aux niveaux visuel et sonore, le jeu connaît une refonte de bonne facture, malgré des ralentissements souvent présents lorsque les écrans sont trop chargés en termes d’ennemis et de hautes herbes. Avec tout cela, nous étions donc en droit d’attendre la même chose concernant le pan scénaristique du titre.

Un scénario transformé ?


Si vous attendez des ajouts dans cette version Switch de *Link’s Awakening*, que né ni ! Le scénario reste en tous points identique au scénario initial, complété par le donjon des couleurs apparu avec la version DX du jeu.
L’histoire reste donc identique, Link, au cœur d’une tempête en pleine mer, s’échoue sur les rives de l’île Cocolint où il est retrouvé par la jeune Marine. Celle-ci le ramène chez elle où l’on fait la rencontre de Tarkin, qui rend au jeune héros son bouclier trouvé à côté de lui après la tempête. Manque à l’appel son épée qu’il lui faut aller récupérer sur la plage. Une fois celle-ci ramassée, un étrange hibou nous explique la mission de Link : réveiller le poisson-rêve qui dort au sommet de l’île, en jouant des huit instruments cachés dans les différents donjons de Cocolint.
Si, comme nous l’avons vu, l’histoire reste en tout point similaire aux précédentes versions, qu’en est-il du contenu annexe ?

Un contenu annexe étoffé


Au niveau du contenu annexe, pas beaucoup de changement non plus. On retrouve la quête des quarts de cœurs à ramasser. S’ajoute à celle-ci la chasse aux coquillages qui permettent d’acquérir quelques bonus bien sympathiques. À noter que, par rapport aux versions Game boy, ceux-ci sont plus nombreux à ramasser (32 contre 12 pour les cœurs et 50 coquillages contre 26). A côté de ça, apparaît la quête des échanges où Link va devoir parler à chacun des habitants de l’île afin de faire du troc avec eux dans le but d’obtenir, au bout de cette suite d’échanges, un objet plus ou moins utile à son aventure. Est disponible également un mini jeu de grappin dans le village des mouettes où il est possible, contre 10 rubis, de ramasser divers objets dont des figurines d’ennemis cultes de l’univers Mario. Car oui, *Link’s Awakening* est un jeu faisant de très nombreuses références à l’univers du plombier moustachu. On peut noter Tarquin qui ressemble à Mario, Toutou le chien du village qui n’est autre qu’un Chomp ou encore les goombas que l’on  retrouve en tant qu’ennemis durant les phases en 2D.
En plus de ce contenu, un ajout a été fait, mais reste malheureusement assez anecdotique. Il s’agit de la création de donjon. Le principe est simple. Il suffit d’aller voir Igor. Celui-ci va vous donner, en fonction des donjons que vous avez exploré, plusieurs dalles correspondant chacune à une salle de donjon. À l’aide de ces dernières, il va vous falloir résoudre des énigmes créatives confiées par le fossoyeur (par exemple créer un donjon avec un nombre définis d’escaliers ou de coffres). Ainsi, plus vous explorez des donjons, plus vous avez des dalles et plus les possibilités de création sont importantes. Cependant hormis les énigmes et la création de donjons originaux, l’intérêt reste assez limité. Il n’est en effet pas possible de partager ses créations avec d’autres joueurs en ligne ni même de faire les donjons des autres ce qui annihilent totalement l’intérêt de ce mode qui aurait pu être bien plus intéressant avec ces features.
Hormis ces quelques très légers ajouts, le gameplay lui aussi connaît quelques modifications, là encore pas forcément importantes mais intéressantes pour le confort de jeu.

Un gameplay renouvelé ?


En termes de gameplay, le jeu reste le même mais gagne tout de même en fluidité. Certains objets comme le bouclier ou les bracelets par exemple ne sont plus à équiper, diminuant ainsi légèrement les allers retours dans les menus. La carte du monde permet aussi, dans cette version, d’obtenir quelques indices sur la suite de l’histoire avec une mise en surbrillance de la zone où il faut se rendre pour progresser. Une catégorie souvenirs a également été implémentée, permettant de rejouer les dialogues importants avec les PNJ rencontrés. La carte permet aussi d’indiquer sur la carte les emplacements des fragments de cœurs et des coquillages déjà ramassés. *Link’s Awakening* gagne ainsi en confort avec un gameplay plus fluide et des indications utiles permettant de rester bloqué moins longtemps sur certaines énigmes.
Au niveau de la durée de vie, le contenu restant identique hormis la création de donjon, le jeu reste très rapide à terminer. Comptez entre 5 et 10 heures au grand maximum pour boucler l’aventure avec, en prime, une petite récompense pour ceux terminant l’aventure sans mourir (ce qui est loin d’être difficile le jeu étant très accessible même pour les néophytes).
*The legend of Zelda : Link’s Awakening* sur Switch est une belle remise au goût du jour du titre même si celui-ci aurait probablement mérité un meilleur travail afin d’éviter, notamment, les ralentissements. La durée de vie du jeu reste courte pour un remake, celui-ci se voyant principalement dans la direction artistique et le confort de jeu.
Ellessar
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Créée

le 12 oct. 2020

Critique lue 92 fois

Ellessar

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