Bonjour, je vais critiquer The Stanley Parable.

Il y a bien longtemps que je voulais jouer à ce jeu, peut-être à partir de mes 16 ans, en vrai, 1 an après que le jeu soit sorti. Vous vous imaginez bien qu’il est difficile de se dire que je jouerai à ce jeu-là, 8 ans plus tard. Au revoir le lyçée, bonjour le chômage. Une longue ligne droite qui s’est aventurée dans des tas de contrées plus ou moins étranges, j’ai découvert Senscritique par l’entremise de Marius Jouanny, j’ai sillonné les routes du Marais Poitevin, je me suis perdu plus d’une fois, j’ai même perdu mon trépied ! Je suis devenu Mr Connard avec mon cousin ! Et je ne parle pas de Bordeaux, ou Inferno, ou Inbordeaux comme je l’appelle, un lieu d’épouvante, où mes études se sont perdues dans le cinéma. La fin de tout, la traversée du Désunivers ne faisait que commencer. Une année de césure, de grand rien, comme si j’étais piégé dans une boucle temporelle où tous les jours, je retrouvais le même corps, coincé dans les mêmes choix existentiels, que faire de sa vie quand on a 24 ans, des études vides, une envie de travailler dans le cinéma, et pas de problème de santé ?

Je vous pose cette question car elle a souvent trotté dans ma tête, elle en a fait quarante fois le tour, je la ressassais, elle revenait au galop, et bam ! Déprime.

Heureusement pour moi, Parcoursup a vite répondu à la question, ils ont dit non. Mais la question devait être ardue, ils ont quand même pris 8 mois pour me le dire. Eh ben.

Forcément, la calculatrice psychologique était défectueuse, je voulais que ma vie change, mais je ne savais pas quoi faire, j’avais peur d’agir. J’ai bien cru que j’étais autiste. Je me suis mis à travailler dans l’entretien. Et puis, j’ai rejoint la Mission Locale, et là, je retrouve le présent. Je suis arrivé là où je suis. Une autre année de césure, et peut-être l’ambition de partir dans une carrière militaire. Il y a des avantages, je donne mon entité à un chef, et il en fait ce qu’il veut, il décidera quoi faire, ou m’emmener, ou m’envoyer mourir ou tuer, et puis, je serai tranquille. C’est quand même préférable qu’une vie où on ne sait pas quoi faire, là, au moins, je n’aurai pas d’excuse, j’aurai un engagement, et je n’aurai pas le choix.

Je suis arrivé au moment présent et je joue à Stanley Parable.

En première partie, le jeu est…

Enfin. Vous croyez sérieusement que je vais critiquer le jeu ?

C’est vrai ? A quoi ça sert ? Qu’est ce qu’il y a à dire sur ce jeu ? Il est pas mauvais, et il est pas bon non plus. Je n’ai pas grand-chose à dire !

Je sais, je sais, ce n’est pas la bonne manière de critiquer une œuvre… Il faut quand même un certain professionnalisme, et comme meilleur maître, car ça a été le mien pendant un temps très court, je vous propose de lire une critique de Marius Jouanny. Avant de commencer la Master Class, je vous propose aussi de mettre sur votre portable, ou un MP3 quelconque (mp3 car on est en 2015, et c’est tout ce que j’avais.), la musique de Joe Cocker, You’re so Beautiful. Petite musique d’ambiance, puisque c’est une critique sur le film L’Impasse :

« Porté par l'une des voix-off les plus émouvantes qu'il m'a été donné d'entendre, "L'Impasse" s'articule tragiquement en sonnant le glas de son personnage, avant de montrer comment il en est arrivé là. Al, après cinq ans de taules alors qu'il devait en tirer trente, doit sa liberté à son avocat et meilleur ami. Dieu sait que le monde a changé, en cinq ans. C'est plus l'héro, maintenant, c'est la coke. Mais Al a décidé de rester en dehors de tout cela. Avec l'âge, on se décourage. Lui, pourtant, est en passe de réaliser son rêve. 70 000 dollars. Et la charmante Penelope Ann Miller. Voilà tout ce qu'il manque à son bonheur. J'aperçois la lumière au bout du tunnel, Al. T'y est presque. Ouch. »

Vous l’aurez compris, c’est une critique de l’Impasse. Evidemment, en lisant ce court paragraphe, vous comprenez tout de suite ce qu’il faut faire quand on est un robot qui ne sait pas quoi dire sur un film. Enfin, ça se voit davantage avec cet extrait-là. Vous inquiétez pas, sa critique est plutôt courte :

« Je connais trop peu le cinéma de Brian de Palma (cela devrait vite s'arranger) mais j'avais déjà assisté à sa virtuosité le temps d'une fusillade dans les escaliers d'une gare, celui des "Incorruptibles". Le landau, tout ça. C'était beau. Dans "L'Impasse", sa virtuosité n'a pas de limites, au point qu'elle en devienne naturelle. Ces plans-séquences, ces travellings célestes, cette lumière, cette ombre, cette pluie, tout se dévoile sous nos yeux ébahis avec la plus grande spontanéité. Brian, il sait y faire. Même chaque mot est juste. Il réussit à t'insérer une ou deux boutades, comme ça, en plein milieu d'un bal sanglant sur le fil du rasoir. Et tu ris. De nervosité, car la tension incroyable n'est pas relâchée. D'admiration aussi, car l'alchimie est parfaite. Et pis à la fin, tu pleures. Exactement pour les mêmes raisons. »

Une langue de bois éternelle, parler pour rien dire, ne donner aucun exemple concret, nager dans le flou schématique. Et segmenter sa critique en trois parties, intro, milieu, conclusion. Rien de plus terrifiant que ce… Ah désolé pour la pause de 10 minutes, je suis tombé sur une recommandation youtube (Trumpet Fight) et j’ai pas pu m’empêcher de la regarder. C’était marrant. Néanmoins, j’étais en train de chercher un morceau de musique à mettre pendant que j’écris, et je n’avais aucune idée. Alors, j’ai juste mis la musique de Brazil.

Ça résume quand même ce que je voulais dire, non ? Brazil est un meilleur film que l’Impasse ?

Non ? Et donc, du coup, ma critique sur Brazil est meilleure que cette critique sur L’Impasse.

Non ? Vous l’avez lu au moins ? Cela a été ma première critique dite sérieuse sans les instructions de maître Jouanny. Et on peut dire qu’elle est cool à lire. Il y a du négatif, du positif, des fautes d’orthographe, des « tu » maladroits, et puis, je sais pas un petit quelque chose qui fait que la fin ne fait pas trop robotique. Vous voyez ce que je veux dire ?

En parlant de Robot, ma critique sur Portal est… Oh putain, il pleut encore ? Je vous jure, j’ai la fenêtre ouverte et je vois qu’il pleut encore, pour la 16 ème fois de la journée et il n’est que 15h 30 ! Et moi, qui voulait après cette critique, écrire mon prochain court-métrage à tourner dehors, c’est râpé ! Enfin, bref, Brazil a laissé place à David Bowie, il est partout sur mon portable, c’est un vrai parasite celui-là ! J’ai de ces morceaux partout, mais bon, je vais plutôt mettre… Attendez, deux minutes…

Ah putain, je croyais que je ne l’avais pas téléchargé. Je suis allé la chercher sur Youtube, mais je l’avais déjà sur mon portable. And now, I only want you gone… Désolé, je chante en même temps. J’aime beaucoup ce morceau, il me fait sourire. Mais j’aime bien aussi, le morceau qui se joue avant la fin, Cara Mia. Je vais la mettre après. Enfin, je vais devoir la mettre tout de suite, le morceau est déjà terminé. Flûte… Attendez encore deux minutes, je l’ai pas sur mon portable celle-ci, sûr de chez sûr, mais si je prends 10 minutes au lieu de 2, c’est qu’une recommandation Youtube m’a encore niqué du temps.

Oh putain, cela fait bien un bail que je ne l’avais pas écouté ce morceau, pourtant, à l’époque, je l’avais poncé de droite à gauche, je l’adorais, mais bon, les modes passent, et je l’ai gentiment laissé de côté.

Bref, revenons au sujet principal, j’ai joué à Portal 2 et ça a été pour moi un certain choc, je veux dire, c’était un jeu lambda pour moi, mais la critique que j’ai faite dessus, a réveillé des choses en moi que toutes les critiques antérieures n’avaient pu produire en moi. C’était dingue. J’ai fait une de ces critiques, du grand art. Je l’adore, encore aujourd’hui, je la lis quelque fois.

Attendez, je remets la musique.

Une grande critique, et là, vous allez vous dire, c’est un prétentieux pédant qui fait de ses critiques, un grand roman. Et à cela, je répondrais que c’est légèrement vrai, et subtilement faux. Il faut savoir qu’il y a une période de 2 ans où je n’ai pas écrit une seule critique sur le site, les critiques m’ennuyaient à écrire. Je les trouvais trop longues, je n’avais point l’énergie pour aller jusqu’au bout. Alors, j’en commençais certaines et je les oubliais. J’ai même voulu faire une critique réponse à Evy Nadler. Et quand est venu la période Portal 2, j’ai tout de suite voulu faire une critique courte et rapide, et directement, il m’est venu l’idée de la scénariser comme je voulais le faire avec le Sens de La Critique (sur le Sens de la vie). Sauf qu’à l’époque, le sens de la Critique n’était pas encore complètement écrit, il m’aura fallu deux ans pour la faire, quelque part dans ces eaux-là.

J’ai donc voulu me mettre en scène. Je voulais réécrire l’histoire de Portal, rendre hommage au scénario, et en même temps, le parodier tout en critiquant le jeu comme il le fallait. C’était marrant à écrire, Wheatley ou Guilty Spark, c’était le bon critiqueur, et Glados, c’était la part cynique de mon être, la part qui a été à l’origine de Omar m’a Tuer, la critique sur Jurassic World. A la fin, on se rend compte que ma part optimiste ne pouvait créer une critique complète, et que je tournais autour du pot. Je faisais du Jouannisme, une langue de bois sur les qualités du jeu. Je glorifiais quelque chose et je m’en voulais pour ça. Il faut donc, comme je l’ai dit un certain équilibre, et pour cela, il m’a fallu remettre en question l’idée de critiquer quelque chose. Je préférais alors considérer qu’une critique reste une critique, et en même temps, je voulais dépasser ce constat pour pouvoir proposer autre chose. Je ne suis pas obligé d’écrire du concret et du direct, je peux aussi étoffer le sujet avec de la mise en scène. Comme ce que je suis en train de faire à l’instant.

Bon, voilà la genèse de ma critique, c’est pas forcément très intéressant puisque ça ne concerne que moi, gros égocentrique que je suis. Mais bon, l’orgueil a du bon car si je n’essaye pas de m’élever par rapport aux autres, je risque de continuer à faire la même chose en boucle, en boucle.

Tiens, si j’avais voulu faire du Jouanisme, j’aurais commencé comme ça ma critique :

« Le libre-arbitre, un aspect de notre société qu’on oublie assez facilement quand on se déplace tous les jours. On l’envisage sans jamais l’apprécier pleinement. On fait le choix d’aller travailler tous les jours, tout en sachant qu’on peut aussi prendre un jour de congé. On peut apprécier le chemin pendulaire avec de la musique, et ainsi sortir de la boucle temporelle qui relie nos vies à notre moyen de subsistance. Néanmoins, comme nous sommes dans une critique de Marius Jouanny, j’insère quelques réflexions sur la lutte des classes, le communisme peut nous sortir de là, je le sais, c’est marqué dans le Livre. Le capitalisme nous enserre les mains dans un étau, comprimant notre libre-arbitre et c’est ce que ce jeu a voulu montrer, un métier de fonctionnaire inséré dans un bâtiment triste à en mourir, des tapis jaunes, des murs blancs pois cassés, des bureaux qui se ressemblent tous, voilà, ce que la vie réserver à Stanley, petit être aux portes de sa destinée, mais laquelle l’emmènera loin de tout ça ? Est-ce que le narrateur a la clé ? »

Est-ce que j’ai la clé pour fermer la porte au nez de cette critique qui vient contaminer mon esprit ? Oui. Eh hop, c’est fermé à double tour. Vous n’écouterez plus de bêtises venant de cet avatar de Jouanisme. C’est plutôt triste de ne voir que les œuvres par rapport à un réalisme politique très froid. Moi aussi, je suis tombé dans ce travers-là. Et à cause de cela, cela a donné les clés pour Marius, de m’ignorer sans ressentir la moindre gêne possible. Il m’a viré de ses éclaireurs, coupé tous les ponts possibles, c’était bien la première fois de ma vie, que je tombais nez-à-nez avec un cas comme ça. Je ne savais pas que c’était possible ! Trois fois que je répète le mot possible ! C’est pour dire !

Et forcément, vous comprenez bien vite pourquoi je suis plutôt seul sur SC, j’interagis peu… et je suis de droite. Quel malheur de se rendre compte à l’âge de 18 ans que le monde fonctionne en camps séparés, et qu’à l’âge de 21 ans, d’apprendre que ses camps n’acceptent pas l’ennemi. Vous me voyez venir, ou je me vois venir moi-même, ma critique sur le Portrait de la Jeune fille en Feu m’a coûté une potentielle et ma première relation amoureuse. Un film plutôt mauvais pour un résultat plutôt catastrophique. Et comme avec Jouanny, elle m’a viré de ses éclaireurs, ainsi que tous les autres gars de la classe qui étaient sur le site. Du grand n’importe quoi. Je n’allais pas dévorer leurs enfants, et pisser dans leur Nesquik (pour reprendre une de mes expressions favorites). J’allais juste continuer à faire des mentions de plus en plus acérées contre le progressisme que je ressentais un peu partout. Je le sentais, il jetait ses tentacules sur ma peau, et ne rien dire, comme si c’était un dieu très ancien, me corrompait la santé mentale, je sentais qu’il fallait que je parle… Ou bien, j’allais péter un plomb. Enfin… C’est un peu faux. C’était vrai quand j’étais dans ma phase paranoïa, la phase Brazil, ou Canfer. Mais maintenant, j’ai peur de perdre ma première relation amoureuse avec moi-même.

Bon, il est 16h 22, je vais manger un chocolat.

Où j’en étais ? Toujours à parler de moi-même ? Si vous voulez, je peux inventer quelqu’un d’autre. Un autre critiqueur. Comme ça, on a pas l’impression que je déballe ma vie, mais celle de quelqu’un d’autre. Eh ouais, je suis super empathique, je pense aux autres, et puis, ça fera un ami critiqueur, je le laisserai faire des critiques sur mon compte, ou peut-être, un autre compte, il ira voir ses propres films, séries, musiques et j’en passe. Peut-être qu’on se croisera parfois. Il regardera la même chose que moi. On sera chacun l’éclaireur de l’autre. On va lui donner un nom déjà. Allez… Chercher avec moi… Un prénom qui va commencer par la lettre… L. Pourquoi pas ! Lolo ? Lolita ? Louna ? Pourquoi je n’ai que des noms de fille sur le bout de la langue ? Euh… Oui d’une certaine manière, je pourrai créer un personnage féminin, mais le risque qu’on la prenne comme un alter ego fantasmé, me dérange un peu.

Je mange un autre chocolat. Alors tous ceux qui vont s’imaginer que je bouffe des chocolats tout le temps, et donc, je suis un gros porc, vous n’avez pas vu les vidéos sur ma chaîne. Je ne suis pas gros. Je suis de corpulence moyenne. Par contre, celui qu’on va inventer, m’est d’avis qu’il sera du genre à prendre deux fois du dessert. Ah ah ah… Je me fais rire mais non, ce ne sera pas non plus, une version péjorative de moi-même. Non, juste quelqu’un de normal.

Alors, je sais ! Je vais l’appeler Lazlo… Comme mon personnage dans Nonovezem, une histoire que j’ai toujours pas terminé…. Ou je pourrais l’appeler Stanley… Ce serait pas très original mais bon. Et puis, c’est pas un nom français, j’ai pas envie d’imaginer quelqu’un qui vit ailleurs, ce sera dur d’imaginer de vivre aux Etats-Unis, alors que j’y ai jamais foutu les pieds.

Laurent ? Pas con, merci Spectateur 234 ! Laurent… Et maintenant, le nom, et la première lettre, ce sera… j… Un J ! Comme Jouanny ! Putain, de toutes les lettres au pif, je suis tombé forcément sur la lettre J. Et la fille avec qui j’aurais pu sortir, son nom commence aussi avec un J. Bon dieu. Quelle coïncidence. Je vais la garder. Alors… Laurent Jeaunny. Ah aha… Il fait vrai…. Ah mais, j’y pense, Laurent, c’est un prénom d’une autre génération. Tant pis, il aura pas mon âge. 35 ans… Laurent, dans 10 ans, j’aurai ton âge. Laurent…

Allez, c’est décidé, Laurent Jeannuie. On va dire qu’il commence sa vie avec un malus au niveau du nom… Mais bon, ce sera notre seul point commun. Steakfrite pour Siegfried. Laurent j’ennuie = la fusion de deux noms de deux personnes qui ont préféré vivre sans moi. C’est plutôt cool comme concept. Maintenant que le nom est choisi. Je laisse ma création se balader dehors, il doit prendre l’air, il faut qu’il respire.

On va dire qu’il est né à Grenoble. Connais pas, j’y suis jamais allé, j’espère alors que quelqu’un dans les spectateurs, connaîtra la ville mieux que moi. Si je regarde Google Maps, il est né dans la rue… Des Peupliers, le 8, au pif… Oh merde, c’est craignos là-bas ! Et puis, c’est le secours populaire français, ça craint encore plus. Bon, on se déplace une rue à côté, il y a un bâtiment sympa, le 12 rue des Colibris ! Une résidence HLM ! Comme moi. Bon, ce n’est qu’une coïncidence. Il est né là-dedans, et a passé son éducation à l’école Le Verderet. La maternelle, on va dire qu’elle est pas loin même si je la trouve pas. Ensuite, il est allé au collège. Mais avant ça, pour augmenter le réalisme, il a eu des soucis avec des profs, pas comme moi, et il a dû changer d’école. Ne nous appesantissons pas sur le sujet, il rejoint l’école Beauvert dans le groupe scolaire Beauvert. Puis, il va au collège Jean Vilar… Drôle de noms ces écoles. Pas loin se trouve le parc Jean Verlhac, où il vient souvent avec ses amis d’école, qu’il retrouve au collège. Puis, c’est l’heure du lyçée, trouvons-lui, un petit lyçée à ce jeune homme. Et je m’en fous si ces collèges, lyçées, écoles, n’existaient pas il y a 25 ans de cela, si on croit en Laurent, il ira partout.

Peut-être pas partout, car Laurent a redoublé deux fois la troisième, ses amis passent au lyçée, et il part au CLEPT, pour les « décrocheurs » et les Segpas. Bon, ça va, c’est pas dramatique, il vit encore notre Laurent, il est juste souvent rabroué par ses parents qui le considèrent comme un moins que rien. Mais ce n’est pas un nul. Au collège, on aborde le sujet intéressant de la puberté, il est sorti avec une certaine Lolo… Je déconne. Il sort avec une certaine Adeline, pendant quelques mois. Comme j’aime bien les filles, et que c’est mon histoire, on va dire qu’elle a un bonnet C naissant, blonde, porte des gilets, et un jean. L’archétype de la fille qui découvre Twillight. Et de l’autre côté, on a Laurent, son film préféré, c’est Avatar. Et cette fille, va lui faire découvrir Senscritique. Bon, ok, ça, c’est comme dans mon histoire, et puis, Avatar, c’est pas très original, vu que le film est sorti il y a pas longtemps… Mais bon, il aime Avatar. Il rejoint Senscritique en 2011 on va dire, je sais, je sais, c’est pas raccord avec l’âge, mais bon. On y croit. Laurent il y croit lui aussi. Il veut aller loin, Laurent.

Par contre, il ira pas à l’université. Il réussit son bac et finit par se casser de l’école. Et par contre... Laurent m’ennuie beaucoup, il est 17H15, et j’ai l’impression de ne pas avoir avancé du tout dans cette critique, en même temps, ce n’est plus la mienne, c’est celle de Laurent ! Et petit à petit, il fait de plus en plus sombre, je ne vois plus mes touches ! Bon, je reviendrais un autre jour alors, peut-être demain. Promis, je continue la critique.

Je vous souhaite une bonne nuit et à demain. Bon, par contre, faites attention. Il y aura un contrôle la semaine prochaine sur Laurent, j’espère que vous mémoriserez tous les lieux. Enfin, non, qu’est ce que je raconte ? La semaine prochaine ? On verra. J’appuie sur la touche qui passe les dialogues. Et vous verrez, vous ne verrez pas le temps passer.

Hello. Bon, ce n'est pas tout à fait le lendemain, d'après la critique. Cela fait 3 jours qu'on s'est pas vus. J'ai vaqué à mes occupations, je suis allé mangé un bout, j'ai existé hors de cette page blanche et me voilà de retour. Vous êtes content ? En tout cas, je suis content de retrouver notre cher Laurent, toujours là, il est resté fidèle au poste, on l'applaudit bien fort ! Sacré Laurent.

Eh oui, vous croyez que cette critique était terminée, et que cela faisait partie d'une blague. Oh non, non. Pas du tout. Ce qu'on va faire, je vous l'explique, c'est très simple. On va créer la critique la plus longue jamais existée. Alors, je n'ai pas vérifié si quelqu'un avait déjà battu le record, mais si c'est le cas, on va considérer qu'on se trouve dans une réalité alternative où ce gaillard n'existe pas. Bref, la critique la plus longue ? Qu'est-ce que ça veut dire ? J'ai eu l'idée, il y a trois jours, en produisant cette critique, je me suis dit "Siegfried, à quoi ça sert de faire une petite critique pour un jeu aussi métaphysique, il faut aller plus loin, et faire en sorte qu'elle soit la plus originale possible, qu'elle cherche à repousser, déconstruire les limites d'une critique." Et me voilà, en train de vous écrire, 3 jours après la publication, me revoilà, apportant du nouveau contenu au contenu original. A vous de juger de la qualité du divertissement, moi, je trouve que c'est marrant. Et si cela me fait rire, j'adhère. En tout cas, je ne garantis pas que le nouveau contenu se manifeste tous les jours, ce serait trop demander pour mon humble personne, il y a une vie qui se déroule en dehors de cette critique, je dois la guider jusqu'à sa fin, et ce n'est pas deux blagounettes qui vont la ralentir. Non, ce sera quelques apports, par ci par là, au gré du vent, si demain il pleut ou pas, j'écrirai.

Et sur combien de temps j'écrirai ? Alors, je me suis donné comme défi d'écrire pendant 10 ans... Sans tricher, je ne mentirai pas sur la date énoncée, j'écrirai le jour même, pour vous apporter une vision du futur. Enfin, le futur, c'est selon où vous vous trouvez. Dans 10 ans, j'aurai 35 ans, des montagnes se seront écroulées, le site aura peut-être disparu, je serai loin, bien loin du territoire français, je serai peut-être en couple, le monde a de quoi offrir beaucoup de surprises. D'un autre côté, je continuerai à faire mes critiques habituelles. Mais celle-ci sera spéciale, elle sera un journal produit durant la traversée d'un grand tunnel. On avance inéluctablement.

Je confirme, Laurent est d'accord pour faire partie de la traversée, il vous aime bien, et il paraît que vous l'aimez bien. Moi, je ne l'aime pas par contre. Il prend trop de place dans cette critique. C'est un intrus. C'est mon compte, et pourtant, je me dois de l'intégrer pour ne pas trop parler de ma vie. En plus, il aime Avatar. Beurk.

Aujourd'hui, Laurent a observé un chantier, de loin, il a activé sa caméra et filmé ce qui se passait au loin. Ah, j'ai répété deux fois au loin. Ce qu'il voyait, quelques silhouettes qui se déplaçaient le long d'un toit bétonné, surplombé par une grue faisant du va et vient entre deux points donnés. Je vous dirai bien que c'est inutile, mais Laurent l'a fait. Il est difficile de définir ce qui l'intéressait vraiment dans la routine de ce manège. Peut-être qu'il obtiendra la réponse, 10 ans plus tard, quand le bâtiment se dressera bien haut, tout reluisant de propreté, avec exactement ce qu'il faut pour que des habitants illuminent les pièces tous les soirs de l'année.

Ouais, ouais, La solitude est un cercueil de verre, mon cher Laurent. Bon, je vais bientôt aller manger, je vous retrouve entre 2023 et 2033. Tchuss...

Vous êtes toujours là ? J'avais un mot à vous adresser. Comme j'ai beaucoup de temps libre, j'ai pensé à un truc. 10 ans, c'est long, vous êtes d'accord avec moi, mais c'est pas sa longueur qui m'effraie... J'ai peur d'évoluer, de ne plus être le même, à un moment donné, je risque de vivre des expériences qui vont me faire oublier cette critique, d'un autre côté, je peux aussi la supprimer, jugeant que 10 ans, c'est plutôt long. Ou même pire, je risque de perdre la boule. Vous savez, ce n'est pas rigolo d'être enfermé dans une critique pendant tout ce temps. On existe seulement quand quelqu'un vous clique dessus, mais après, on peut tout facilement passer inaperçu sur le site. Et bien plus qu'avant, car au moins, j'avais une certaine visibilité il y a un an de cela. Maintenant, c'est à peine si j'ai l'impression de me balader dans le système. Le fantôme dans la machine comme je disais dans Gone Home.

Bref, tout ça pour vous dire que si je parais différent, ou que Laurent semble prendre la tangente, n'oubliez pas. Collez-moi une gifle. Ou bien, écrivez quelque chose. Je saurai que je ne suis pas seul dans le long voyage dans le futur. Je suis sûrement le seul être humain sur cette planète à avoir conçu la première machine à voyager dans le temps. Je vous délivrerai à vous, cher public, la première vision que j'aurais du futur. En exclusivité.

Vous pouvez y aller. Je reviendrai dans pas longtemps.

Oh putain, comme je vous retrouve. Ça va ? Je viens vous ouvrir un peu, prendre un peu d’air, car ce n’est pas sain de rester dans cette pièce, sans porte, sans fenêtre, même pas un petit loisir pour vous faire attendre la fin. En plus, c’est pas comme si je reviens après plusieurs semaines.

Il est quelle heure ? 12h44. Et le jour ? Le 14 février 2023. Eh oui, on a passé un mois. Et en plus, c’est la saint-Valentin, mais on va préférer fêter le premier mois d’existence de cette critique ! Youhou !

C’est la fête !

Laissez-moi nettoyer la table, il y a vraiment trop de poussière. Oui, maintenant, il y a une table. Mais on va dire qu’elle ne restera pas éternellement. Du gâteau ? Chocolat ou aux fruits. Mais je n’aime pas le chocolat. Donc, tenez, une part de tarte aux fraises. Et bon dieu, un peu de place, ici ! Il y a trop de toiles d’araignées, et c’est quoi toutes ces boîtes de carton ? Ah oui ! Désolé, comme cette critique existe depuis un mois, Senscritique a oublié de continuer à la faire se balader sur le site, maintenant, elle sert de débarras pour les autres critiqueurs. Désolé, j’ai pas le choix. Tout le monde livre des critiques dans des boîtes en carton, il faut bien de la place pour les ranger.

En tout cas, j’ai une grande nouvelle, on tient le bon bout. L’électricité tient encore la route, le chauffage aussi, pas de problème de chaufferie ? Ok. C’est parfait. Juste un peu de poussière, c’est tout. Et pour célébrer cette victoire, je veux bien vous faire une surprise, je vais vous envoyer en voyage. Eh oui ! Mais c’est pas ma faute. Senscritique est un peu soûlant, il demande de la place pour d’autres critiques sur des œuvres plus populaires, plus récentes, alors, c’est les plus vieux qui passent. Vous inquiétez pas.

Au début, on va la décaler de quelques centimètres, petit à petit, juste un espacement par ci par là. Si vous voulez, je peux de la même façon, leur dire de vous décaler dans un petit coin sympathique. Tiens, j’y pense, on a qu’à rendre visite à Laurent Jennuis, merde, je sais plus comment on orthographie son nom. Bref. On se rapprochera de sa ville… Euh… C’était… Une ville connue, mais je m’en souviens plus, et j’ai la flemme de remonter la critique… Merde. Bon, on va dire qu’il habite à Besançon maintenant. Alors, c’est bon, je vous ai acheté les tickets de train. Seconde classe, désolé. J’espère que ce sera pas trop bruyant. Enfin, je dis ça, vous quittez pas votre boîte en carton, vous restez dans la critique, et même si vous avez pas l’impression de bouger, ou d’avancer, et ben, ne vous inquiétez pas, je serai là pour vous rappeler que si, vous vous déplacez. Mais si vous me croyez pas, c’est plutôt triste, je suis bien le seul qui peut vous sortir de la routine.

Bon, vous partez à partir de demain, je vous y retrouve, euh… Je ne sais pas quand. En tout cas, j’espère que ma visite vous a plu. Il faut que vous teniez le bon bout, c’est la règle, il faut rester le plus longtemps possible dans cette critique. Ok ?

A la prochaine ! Je vous raconterai une petite histoire, c’est promis, mais là, j’ai pas le temps !

Tchuss !

Diegressif
6
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le 14 févr. 2023

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Diegressif

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