Une dramaturgie sportive en un seul set

Un match de tennis se vit en plusieurs temps, alternant moments forts et échanges mollassons, coups d'éclat et fautes idiotes. Toute une dramaturgie sportive contenue en un seul set. Ce rythme si particuliers, le studio 2K Czech a su le restituer dans Top Spin 4. Et rien que ceci confère à ce titre un statut de référence dès son lancement.
Ce petit miracle est rendu possible grâce à une gestion du timing d'apparence très basique. Le joueur ne doit plus se contenter de bêtement appuyer sur le bouton pour que le coup soit réussi. Il doit suivre la trajectoire de la balle pour taper au bon moment et arriver à pleinement contrôler sa balle. Cette simple option restitue toute la subtilité de ce sport et fait de Top Spin 4 une simulation extrêmement réaliste. Mais pour arriver à un tel résultat, il faut passer par l'Académie, un tutoriel très bien fourni, mais un peu rébarbatif. Le jeu restitue ainsi un élément incontournable du tennis : la frustration.
C'est ce même sentiment que ressentent les joueurs quand ils découvrent le « casting ». Les licences officielles sont plutôt pauvres, il faut se contenter de dix pros hommes et de sept pros dames. Auxquels s'ajoutent huit légendes de la balle jaune, dont Agassi, Sempras ou encore Becker.