Chronique JDG 20 : Jeanne "Jurassique" d'Arc.

Et me voilà de retour après 7 ans où je n'ai pas continué de faire mes chroniques, bien que je continuais à faire de temps en temps des jeux JDG, je reviens alors avec... (à l'origine, je voulais faire Capitaine Novolin mais problème technique oblige) Trespasser : un des jeux qui me donnaient le plus envie !

Et je n'ai pas été déçu du voyage, je suis à la fois énervé, frustré et en même temps fasciné par ce jeu mais je suis allé jusqu'au bout, c'est le plus important !

Non, non, mais... la persévérance, c'est une qualité... même quand on est cons !

De prime abord, je trouve que JDG a vraiment délaissé ce jeu en omettant une grosse partie de l'histoire (c'est pas grave) et surtout, en donnant l'impression qu'il est plutôt facile car les dinosaures sont tous teubés (c'est grave !).

OH OH ! (à la George Costanza) Qu'est-ce que je me suis leurré !

Au début, j'y croyais bien pourtant. Il y avait qu'un dinosaure tous les 1 km, des armes à foison, des voitures sur lesquelles prendre de la hauteur, et je pouvais éviter la majorité des combats en passant très loin d'eux. J'en profitais même pour jouer avec eux et surtout tester la technique de JDG avec le rocher.

En fait, ils sont tellement cons que si tu te sers d'un pauvre caillou comme bouclier, ils sont complètement déboussolés, ils savent plus quoi faire.

OH OH ! Cette technique ne marchait pas vraiment. En vrai, elle les déboussole, oui, mais dès que les raptors vous ont droit dans leur axe d'attaque, vous êtes cuit, ils vont vous frôler avec votre caillou et réussir à vous bouffer les côtes par la même occasion, et si vous essayez d'éviter, ils continuent de vous suivre en vous collant, mangeant une autre côte, puis une autre etc... Votre hitbox est aussi à l'air que vos nichons dans ce jeu ! En fait, leur intelligence artificielle est très particulière, ils te captent à des kilomètres, te foncent dessus, et sur le chemin pour se rapprocher, vont finir par avoir des comportements débiles comme faire des zigzags, ou bien, glisser sur le sol ce qui les retarde, fort heureusement, mais seulement pendant un court instant, le reste du temps, ils avancent plus vite que Anne et si vous essayez de faire des zigzags vous aussi pour les perdre un peu, ils vont continuer sur un axe qui vous suit toujours à la trace. Ce n'est pas un pathfinding à la Gary's Mod mais tout de même, vous en aurez souvent pour votre peine si vous voulez essayer de les battre à la course.

D'autant que quand vous terminez la ville, le nombre de raptors est décuplé à l'inverse des armes que les développeurs cachent presque pour faire chier. Je vous jure, l'un des pires moments dans ce jeu fut pour moi cette longue descente vers l'océan : une plaine qui n'en finit pas, dans un goulet assez étroit, avec deux ou trois raptors tous les deux kilomètres, sans voiture pour se cacher, ni de caisses pour se protéger un peu. Ce passage fut alors très stressant, à chaque fois que je mourrais, je rigolais de joie, la boule au ventre, avec une furieuse envie de me mordre la main, je n'en croyais pas mes yeux ! Ces raptors étaient ignobles ! Je suis revenu plusieurs fois à la même sauvegarde en me disant, putain de merde, ils sont pas juste derrière mon cul, ce n'est pas possible, je n'y crois pas ! Et là, je tombais par terre en un coup car ils font des dégâts presque inhumains !

J'ai même glissé dans l'océan tellement je ne voulais plus les voir, sauf que j'ai survécu puisque la zone n'a pas été codé pour que je meure. Malheureusement, les raptors continuaient de me poursuivre alors même que je partais au loin, dans le blanc et le bleu de la fin de l'univers tout entier. Au moins, quand je mourais, je pouvais regarder le ciel... l'océan... et le raptor me bouffait les tripes avec de grosses déglutitions.

Il y a bien que les plus gros dinosaures qui sont juste très faciles à fuir à cause de leur taille, à tel point qu'à la fin du jeu, ça leur arrive de vous foutre des dinosaures en pensant qu'ils augmentent la difficulté alors que tout bonnement, je me mettais près d'un ravin et ces derniers tombaient dedans à force de gesticuler pour essayer de me choper. Idem pour les raptors quoique plus dur à faire.

Ok, ils ont peut-être l'air bourrés comme ça... et inoffensifs... certains se sont tués devant moi, juste en se tapant la queue contre un bidon rouillé, d'autres se sont empalés sur mon fusil à pompe... mais je vous le jure... Faites attention !

Oui mais euh... je... me sens pas bien... arrêtez de bouger tous les deux !

Ah mais ouais... Certains jeux aujourd'hui devraient prendre de la graine de cette intelligence artificielle ! Pour la peine, de tous les jeux Jurassic Park que j'ai fait, c'est celui qui retranscrit le mieux l'ambiance survivaliste de la franchise.

Alors, dis comme ça, je donne l'impression que le jeu est super dur. Il l'est d'une certaine manière mais ça reste faisable, par contre, il serait super dur sans les sauvegardes manuelles ! Je trouve ça con que le jeu propose de restart le level dès qu'on meurt, alors que ça fait pratiquement tout recommencer depuis le début du chapitre... En sachant que les chapitres sont très très longs (minimum 1 heure 30), je vois vraiment pas l'intérêt.

Mais cette difficulté a à voir avec notre chère Anne qu'on va bien atomiser tout de suite.

Où vous incarnez Anne, une ancienne nazie qui se balade toujours le bras levé.

Ahlala... Anne, par quoi commencer ? Le plus gros d'accord ? Tes seins, Anne, me bouffent la vue sérieusement ! Elle m'a fait vivre le calvaire d'une femme à grosse poitrine puisque j'en avais ras le cul de faire tomber mes cartes d'accès par terre et de tourner en rond pour les retrouver, sérieusement ! Lâche le Wonderbra, Anne, s'il te plaît, je ne vois pratiquement rien !

C'est la poutre qu'il faut regarder.

Et puis, c'est quoi ce coeur sur le nichon gauche qui indique la santé, je trouve ça tellement peu logique, enfin, elle peut bien avoir un tatouage de coeur là où elle le veut, c'est pas le problème, ce qui me dérange c'est que le cœur est rouge quand on va mourir et blanc quand on pète la forme. Un coeur blanc me fait penser tout de suite à un coeur non irrigué donc mort. Enfin bref.

Autre chose tout aussi grosse, son bras... De merde... Qui bouffe lui aussi une partie de l'écran puisque vous ne pouvez pas, tout simplement, laisser le bras au ras du sol si ce dernier tient quelque chose. Autrement, c'est que vous avez vraiment envie de perdre vos objets par le moindre contact au sol. Et si vous le tenez devant vous, il faut éviter toutes les surfaces qui peuvent tordre le bras d'Anne dans toutes les directions... Cela devient tellement insupportable que je finissais par abandonner mes armes ou bien les cartes d'accès dans un endroit précis dès que je devais explorer une maison ou un endroit étroit.

Mais elle a du beurre tartinée sur les mains, c'est pas possible...

Le nombre de fois où je me suis baissé pour récupérer une arme alors que je me trouvais en plein combat, sérieux. Il n'y a rien de plus rageant que de mourir comme une merde alors qu'on se sentait fort et puissant la seconde d'avant. En plus, quand un raptor arrive au corps-à-corps, c'est bien foutu, vous êtes juste niqués. Votre flingue va transpercer le dinosaure (et le tuer dans de rares occasions) se tordre, tomber, ou bien passer au-dessus ou en dessous de sa tête, et là, vous risquez juste de tirer nulle part.

Allez, dernière chose bien grosse encore, la physique du jeu tout entier ! Anne a des jambes en guimauve et elle se déplace dans un monde de gélatine, je ne comprends pas ! Vous vous êtes trompés entre les seins en béton armé et les jambes, je vois pas d'autres explications ! Je demande un truc simple, je marche droit, j'avance droit, je tourne droit, point barre. Je ne demande pas, je marche en fléchissant des genoux comme si c'étaient des accordéons, et dès que je saute, ça fait de la musique ! Et sérieusement, jamais j'ai pu chronométrer un saut correctement dans ce jeu ! J'appuie sur la touche, et rien ne se fait, je tombe, je meurs de chute.

La femme parfaite quoi...

Bon sang. Je ne demande pas un monde tout en angles et en pentes de merde qu'Anne ne peut pratiquement jamais grimper, me faisant faire des putains de détours, et si je ne me tiens pas sur une surface pratiquement plane, la gravité me rappelle à l'ordre. Et ce sentiment qu'elle ne courre jamais à son plein potentiel, et qu'elle ralentit même juste pour me faire chier ! Imaginez alors mes fuites contre les raptors, c'était un cauchemar au sens littéral puisque j'avais l'impression d'être dans un où les jambes ne veulent jamais courir correctement. Je ne demande pas des bugs de collision bien gras avec des murs invisibles autour des arbres ou juste au-dessus de certaines pentes qui te stoppent net dans ton élan.

Et dernièrement, je ne demande pas des putains de séquence où il faut empiler des caisses pour surmonter un obstacle, alors que les putains de caisses ont la même physique que la mienne. Branlante et gélatineuse ! Et attention, faut réussir déjà à tirer les caisses, ce qui n'est vraiment pas une partie de plaisir. Mon plus gros problème, c'était de les soulever bien haut et aussi de les tourner. J'ai jamais réussi. J'ai fait alors comme j'ai pu.

Merde, les dinosaures se sont échappés, qu'est-ce qu'on fait, bah on empile les caisses !

Je veux dire, j'ai perdu beaucoup de temps dans ce jeu avec l'exploration alors les caisses, on va dire que ça passe encore. Cette foutue carte noire que j'ai cherché des heures alors qu'elle n'existait pas, la porte vers la maison du docteur Wu était juste ouverte, il fallait juste que je pousse la porte (avec le dos bien sûr pour éviter de faire tomber son arme). A part ça, le jeu est beaucoup trop long vers la fin. La majorité du temps... C'est "un magnifique simulateur de randonnée", même si j'aime beaucoup l'exploration, je trouve que certains niveaux sont un peu trop longs, on marche avec ce soucis de la marche expliqué plus haut ce qui tue un peu le fun de la randonnée. A part ça, j'aimais beaucoup explorer les maisons, les hangars, entrepôts, bureaux, il y a un réel effort dans la diversification des niveaux même si j'ai dû mal à comprendre le niveau des ruines amérindiennes qui essayent de te tuer... Ok d'accord. On a eu de la chance de ne pas avoir eu un niveau dans le volcan ! C'est déjà ça.

Et puis, avoir Richard Hammond qui te raconte des choses pendant l'exploration, j'ai trouvé que c'était une note sympathique, bien qu'étrange puisqu'elle nous inquiète sur la santé mentale d'Anne. Ou devrais-je dire... de Jeanne !

Il est planqué dans un cocotier, Hammond ?

J'ai réussi tout de même à la faire quitter l'île. Et c'était pas gagné pourtant.

Mais c'est parce que je n'ai pas réussi à me suicider dans le jeu comme le fait le joueur du grenier.

C'est pas vrai... Mais c'est pas vrai... Pitié... Mon dieu ! Pourquoi sur trois milliards de femmes, la seule qui atterrit sur cette île, c'est une timbrée qui entend des voix et qui a des putains de pains au raisins à la place des mains !