L’aventure reprend alors que le Tiger’s Claw est détruit par des vaisseaux furtifs Kilrathis. Vous êtes accusé de la perte du vaisseau et êtes donc rétrogradé au rang de Capitaine, avec l’interdiction de voler. Et nous voici plongé dix ans après cet incident, sur la Station Caernarvon, à remplir des papiers derrière un bureau. Heureusement, tout cela est sur le point de s’arrêter lorsque vous êtes amené à voler avec votre partenaire pour une simple mission de reconnaissance.


Le scénario est encore meilleur que le premier, beaucoup plus étoffé, les personnages sont encore plus intéressants, notre héros prend du charisme et une personnalité largement développé. De même que les PNJ, grâce au nouveau système mis en place dans Wing Commander II. Dans vos quartiers, on va avoir plusieurs choix. Sauvegarder, retourner à la DOS (le jeu est encore une fois un abandonware, la DosBox sert à lancer les jeux de ce type), Accomplir Mission ou Continuer Histoire. C’est ce dernier choix qui permet de développer les personnages et l’histoire.


En effet, avec ce choix, on aura droit à quelques petites scènes entre le héros et des anciens personnages, ou nouveaux. Entre coup de gueule, rire, méfiance, les scènes sont variés et toutes intéressantes, comme dit précédemment, ce choix développe vraiment les relations entre les personnages, et revoir d’anciens personnages (malgré la rancœur de certains à notre égard) fait plaisir. La mise en scène est également améliorée.


De même, on notera l’apparition de voix digitalisées durant les dialogues les plus importants et pendant les phases de pilotage. Ces phases n’ont d’ailleurs pas réellement changées, j’ai noté une petite amélioration graphique, de nouveaux effets, mais le gameplay reste exactement le même que le premier Wing Commander. Les dégâts sont toujours présents, et pour la première fois, mon radar a été détruit lors d’un combat. Je peux vous certifié que chercher les ennemis sans radars est plutôt compliqué, cela ajoute une tension en plus quand on entend un tir venir d’on ne sait où !


Il y aura aussi de nouveaux vaisseaux que l’on pourra piloter, le jeu est comme le précédent à ce niveau. C’est-à-dire que ce n’est pas nous qui décidons du vaisseau que l’on pilotera, mais notre chef, il changera donc d’une mission à une autre, et l’on pourra très bien récupérer un vaisseau moins bon que la mission précédente. On pourra encore une fois être en mission avec quelqu’un, et il pourra bien évidemment mourir. D’ailleurs rajoutons que si l’on peut une nouvelle fois finir la mission en « échouant » dans nos objectifs, le Game Over ne sera pas de mise, le jeu continuera. Petite nouveauté, si notre vaisseau est détruit, on aura alors une chance de s’en sortir vivant en s’éjectant.


Les musiques sont pour la plupart reprises de Wing Commander, donc excellentes, mais il y aura tout de même quelques nouvelles. Cela n’empêche qu’ils auraient pu un peu plus se casser le derrière en nous offrant une OST totalement nouvelle.


En termes de nouveautés, il y aura aussi le fait que pendant nos missions de vols, des cinématiques se déclenchent à certains moments, ce qui renforce encore une fois la narration, au-dessus de celle du premier épisode. Et là ou Wing Commander ne nous laissait visiter que le Tiger’s Claw, on aura l’occasion de visiter d’autres bases de l’espace dans cet épisode. Une nouvelle tentative brillante de nous immerger dans l’univers du jeu, grandiose.


Parlons maintenant des combats de Wing Commander II, qui occupe une place importante dans le jeu. Pour être honnête, ils n’ont pas changé, si ce n’est qu’ils sont plus dynamiques, notamment grâce à une fluidité meilleure que celle du dernier épisode. Le jeu est beaucoup plus rapide, même si j’ai eu lors de certaines phases de bons ralentissements, et que les dialogues paraissent tournés au ralenti. Pour le reste, tout est pareil, la formule ayant fonctionnée dans WC, on retrouve les mêmes sensations dans cette suite. Et les mêmes défauts.


Le principal défaut se situe encore au niveau de l’IA allié. Si les ennemis sont une fois de plus très dangereux, et un peu trop puissant de mon point de vue, l’IA alliée est à la ramasse, complètement idiote. C’est d’ailleurs souvent accompagné d’un allié que ça rame pas mal, aucun rapport avec l’IA je sais, mais je tenais à le souligner. Donc une fois encore, ce n’est pas bon de ce côté-là. Notre allié fait n’importe quoi, quand il prend en chasse le même ennemi que vous, il vous tire dessus si vous vous trouvez devant, fonce sur vous pendant les batailles, vous coupe la route pendant une poursuite, bref c’est n’importe quoi, ça ne ressemble à rien et c’est punitif pour nous ce genre de conneries. Vraiment dommage qu’à ce niveau, il n’y ait pas eu de changement.


La difficulté est donc bien présente, progressive même si wahou, il y a des niveaux ou j’en ai chié méchamment ! Un tas de vaisseaux ennemis à abattre, ces derniers ont des moyens de tirer partout (comprenez qu’ils peuvent vous tirer dessus si vous les poursuivez, et de face), font mouches très souvent, et ne vous lâche pas. Dur oui, mais pas insurmontable, et rien ne vous empêche de retourner à la base après un combat très rude qui vous aura tellement bousillé votre vaisseau que vous ne pourrez plus tirer. A partir de là, le retour au Concordia s’impose, et tant pis pour l’engueulade.


Bref, Wing Commander II : Vengeance of the Kilrathi s’impose comme l’un des meilleurs jeux de space opera et de shoot dans l’espace, et surpasse de loin le premier épisode, qui était déjà une perle.

Sephrius
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le 19 oct. 2017

Critique lue 297 fois

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