Winter Burrow est vendu comme un petit jeu mignon très chill avec une souris toute mignonne qui va retaper son ancien terrier. On y retrouve du craft, de l’exploration, de la survie et également des combats.
Et pourtant, dès la scène d’introduction, on va vite comprendre que le ton général du jeu est plus sombre qu’escompté. En gros, notre famille et nous même avons été amenés pour des travaux forcés et on retourne chez nous après la mort de nos parents en guise de retour aux sources.
Winter Burrow commence donc fort avec une bonne mise en bouche et surtout une sorte de tutoriel qui va nous guider dans nos premiers pas grâce à un système de quêtes bien ficelé. On va apprendre à réparer notre terrier, à construire des objets et à aller ramasser des matières premières à l’extérieur.
Les différents niveaux de jeu sont répartis entre plusieurs zones liées entre elles et identiques pour tout le monde. On pourra ainsi naviguer entre eux facilement, mais on sera surtout limité par le froid ambiant qui risque de nous faire passer de vie à trépas assez vite.
Winter Burrow dose d’ailleurs très bien sa progression, on va devoir réchauffer notre terrier, se construire de quoi dormir, de quoi cuisiner, mais surtout de quoi se réchauffer. On pourra soit consommer de la nourriture ou une boisson chaude ou alors se tricoter des vêtements plus adaptés au climat.
En se promenant à l’extérieur, on trouvera toute sorte de matières premières, à savoir du bois, de la paille, de la viande d’insecte, des pierres et tout ce qui fait le sel d’un bon jeu de survie! On pourra ainsi s’équiper assez vite afin d’aller explorer toujours plus loin.
Winter Burrow – The Small Dark
Winter Burrow n’est clairement pas un jeu ultra cosy et dédié aux joueurs occasionnels. On retrouve des éléments comme la mort permanente, différentes jauges qu’il conviendra de maintenir à un certain niveau et une gestion des risques qui nous attendent dans ce froid mortel.
On est face à un jeu de survie, certes moins hardcore que le brillant The Long Dark, et il va vraiment falloir le comprendre très rapidement sous peine d’avoir un dur retour à la réalité. On peut mourir de froid, de faim et il peut arriver que l’on soit en panique sous une tempête de neige, car on ne retrouve pas notre terrier!
Winter Burrow a, cependant, la bonne idée d’introduire les aspects de survie très tôt et de nous faire comprendre qu’il faudra avoir tout le temps sur nous de quoi faire un feu, de quoi manger et de quoi garder un peu de chaleur corporelle dans notre inventaire.
Étant donnée la taille de notre protagoniste, il ne fallait pas s’attendre à pouvoir porter 40 kilos. Notre sac à dos est très limité en nombre d’espaces libres et il faudra vite en confectionner un autre plus grand pour augmenter nos chances de survie.
Winter Burrow propose 2 façons d’obtenir des plans servant à crafter des objets, soit on les obtient dans les quêtes , soi ton les trouve en explorant les zones du jeu. Ils se trouvent en général dans des sacs à dos planqués un peu partout.
L’exploration sera essentielle, car on pourra trouver non seulement les ressources avancées dont on aura besoin, mais aussi de tout nouveaux personnages qui nous aideront à avancer dans l’histoire et aussi dans l’obtention de nouveaux objets plus performants.
Winter Burrow propose une progression assez linéaire et qui nous obligera à aller un peu partout dans les premières zones à la recherche de nouveaux personnages à rencontrer. On sera aidé avec des feux de camp que l’on pourra allumer avec un objet dédié à cet effet et qui prendront de fait une place dans notre inventaire.
Bernard et Gla gla!
Winter Burrow fera grincer des dents la plupart d’entre vous à cause de la taille de notre inventaire, c’est vraiment le point le plus frustrant du début de nos pérégrinations. Plus on avancera et plus on aura de place mais il faudra compter plusieurs heures avant d’être plus serein. C’est un poil frustrant!
L’endurance sera un autre élément de frustration pour le joueur, couper du bois, courir, combattre nous fera en dépenser une certaine quantité. Certains aliments boosteront notre endurance, mais il ne faudra pas compter sur eux sur le long terme.
Malgré ces légers soucis, on a vraiment du mal à s’arrêter de jouer tant la boucle de gameplay est satisfaisante et prenante. Une fois les concepts acquis, on gère au mieux nos journées, on passe du temps le matin à confectionner des provisions afin de partir quand il fait plus chaud à l’aventure.
Le jeu gère un système de cycle de journée qui nous obligera à bien planifier nos déplacements. Forcément la météo sera parfois moins clémente que prévu, ce qui nous obligera à aller chercher des ressources moins loin, quitte à les stocker en prévision de temps plus cléments.
Winter Burrow nous obligera également à affronter d’autres insectes et autres créatures fort peu aimables. Le système de combat est très simple, voire simpliste, et il ne fera pas basculer le jeu en Mouse Souls!
On attaque, on évite les coups, et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’ensuive. C’est basique, mais efficace. De toute façon, c’est le froid qui va nous tuer plutôt qu’une fourmi mal lunée. Heureusement pour nous, tous les insectes ne sont pas agressifs.
Winter Burrow est plutôt soigné sur sa partie réalisation avec de très beaux graphismes en pixel art et une bande son plutôt chill qui fait son effet. L’ambiance est bonne et on se prend au jeu sans problème. Ce n’est pas toujours de très bon goût mais j’ai tout de même apprécié mon périple.
Mangez moi, mangez moi, mangez moiaa!
Winter Burrow n’est pas exempt de défauts, il manque de réglages graphiques avancés, j’ai rencontré quelques bugs dont un qui a bloqué ma progression et m’a obligé de tout recommencer une partie et dispose d’une gestion assez étrange des meubles et de leur placement.
Le jeu est bien belle réussite en matière de direction artistique globale avec de très beaux graphismes et une bande-son vraiment chouette. On retrouve un design à la Beatrix Potter du plus bel effet et de très belles animations. C’est un sans fautes!
Il existe 32 succès à débloquer et ils ne sont pas très difficiles à débloquer. Il vous suffira de lire la description des succès pour comprendre ce qu’il faut faire.
Winter Burrow est disponible en 5 langues, dont le français. Je n’ai pas remarqué de gros soucis au niveau de la traduction. Il faut environ de 9 à 10 heures pour en faire le tour, ce qui est excellent vu le prix et l’expérience proposée.
Il ne nécessite pas une machine de compétition et il tourne sur le Steam Deck sans trop de soucis. Il doit juste y avoir un problème de taille de police qui risque de rendre la lecture des textes difficile. Le prix est tout à fait raisonnable pour ce genre de production à savoir 18.89 €.
Winter Burrow est un jeu que j’ai beaucoup apprécié malgré quelques points un peu frustrants. Il est magnifique et bien plus prenant que prévu. Il mélange très bien l’aspect survie avec des éléments plus cosy. Une belle réussite pour ma part!