Après les deux précédents épisodes de MachineGames pour le moins médiocres, ce ‘New Colossus’ a remis étonnamment les pendules à l’heure, gommant quasiment tous les gros défauts des précédents… mais pas tous néanmoins, loin de là… il fait en tout cas amende honorable et marque des progrès sensibles dans ses combats, bien plus violents et brutaux, bien plus spectaculaires.
Les sensations sont excellentes, les armes envoient un déluge de feu (et de plomb) et la maniabilité est presque satisfaisante…. bien qu’encore un peu mal calibrée (toujours ce souci avec l’accélération du stick). L’infiltration reste identique à elle-même, très optionnelle certes mais traitée par dessus la jambe : en fait, on ne voit de réel intérêt à se faire chier avec ça, tellement c’est foireux !
Mais une nouveauté de taille vient tout de même nuancer ce constat peu amène : la sauvegarde manuelle, n’importe quand, n’importe où ! ce qui permet d’expérimenter ad libitum la furtivité si maltraitée ici et d’en retirer à force quelque vague gratification, comme une sorte de défi qu’on se lancerait à soi-même.
Le jeu reste un couloir plus ou moins large (ou plus ou moins étroit) avec un gros moyeu central dans lequel on ne cesse d’errer, tant ce « sous-marin » est un putain de labyrinthe grand comme un immeuble ! et la machine Enigma et son mini-jeu en temps limité nous les brise un brin…. mais il faut en passer par là pour accéder à quelques missions supplémentaires (optionnelles).
En tout cas, ce Wolf est magnifique soutenant une 4K mirifique sur la One X (sauf lors d’affrontements très chargés… mais sur Series X, tout reste nickel, bien évidemment !) à une magnifique cadence de 60 im/s, excusez du peu… Effets sonores et VF impeccables avec le regretté Patrick Poivey, la voix de Bruce, ce qui ne gâche rien. La campagne reste dans l’ensemble bien rythmée avec quelques bonnes surprises…
Et quelques mauvaises aussi… à savoir la majorité des cinématiques et des personnages secondaires. On y trouve pêle-mêle une mentalité de collégien attardé, un agenda gauchiste woke particulièrement lourdingue et des préoccupations SJW lamentables. Heureusement, on peut zapper directum toute cette merde d’extrême gauche rageuse et vindicative.
Voilà donc ce Wolf II colossal par moments, bien pitoyable par d’autres mais tout à fait… honnête et percutant !… malgré ses nombreuses maladresses, certes.