J'étais persuadé d'avoir rédigé une critique pour cette extension l'an dernier, mais j'ai du rêver. Allons-y.
Premier chapitre de la saga de l'Âme-monde, dont on pourrait considérer Dragonflight
comme l'introduction, The War Within se déroule quasi intégralement sous terre, dans des grottes gigantestques peuplées de civilisations plus ou moins amicales.
L'antagoniste Xal'atath, héraut du Vide introduite dans Legion et libérée de sa lame impie durant Battle for Azeroth, fait exploser une Dalaran fraîchement téléportée au-dessus de Khaz Algar à la suite d'une vision cryptique de Magni Barbe-de-Bronze. Alleria Coursevent décide donc de traquer et tuer Xal'atath dans les profondeurs de Khaz Algar, en compagnie d'un Anduin en stress post-traumatique depuis Shadowlands (comme nous tous). Nous les suivons dans cette entreprise.
S'ensuit un enchaînement d'aventures assez classique, mais tout de même plus savoureux que Dragonflight ; la zone la plus oubliable étant les Abîmes Retentissants. La plus mémorable et de loin étant Sainte-Chute.
Sainte-Chute, havre crypto-fasciste de missionnaires de la Lumière et plus belle zone du jeu à ce jour. On peu s'attendre impatiemment à visiter l'Empire Arathi dans les années à venir.
Les évènements nous entraînent ensuite d'une manière circonvoluée vers Terremine, capitale des gobelins dont le ton jure avec le reste de l'extension, voire de cet univers, et que j'ai pourtant beaucoup aimée, à l'image de Mists of Pandaria.
Nos tribulations s'achèvent par un détour cosmique sur K'aresh, foyer dévasté des Éthériens de Burning Crusade (2007), où nous vainquons Dimensius l'Omni-dévoreur et ses séides. Pour ce faire, nous formons une alliance contre-nature avec Xal'atath, dont la trahison finale conduit à l'extension suivante, Midnight, à la cinématique peu inspirante.
Cette extension à laquelle j'ai joué sur deux mois d'août aura été sympathique, quoique souffrant de quelques faiblesses : la féminisation systématique des textes reste de rigueur, le scénario de l'Aube Rouge était une vaste blague wholesome, sans même parler de son antagoniste qui me fait me languir de Sally Blanchetête.
Il est cependant appréciable de ne pas avoir l'impression que l'histoire navigue à vue. Le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft et les remous dans l'industrie du divertissement provoqués par les évolutions politiques aux Etats-Unis produiront peut-être des effets salvateurs à moyen terme.
Blizzard semble apprendre de ses erreurs, les fonctionnalités propres à l'extension (en l'occurrence les Gouffres) n'étant plus nécessaires à l'histoire. L'ajout d'un mode histoire aux raids est également bienvenu. Enfin, le parti pris de développer des fonctionnalités dites "evergreen" à l'avenir, c'est-à-dire qui s'intégreront au jeu au-delà de l'extension d'origine, est un excellent revirement, qui a été initié avec le vol dynamique de Dragonlight et se poursuivra avec le housing de Midnight. On pense aux Domaines de Classe de Legion, perdus mais jamais oubliés.