Yakuza 4
7.7
Yakuza 4

Jeu de Ryû ga Gotoku Studio, Amusement Vision et Sega (2010PlayStation 3)

Yakuza 4 est la suite direct de Yakuza 3. Cette fois, ça se situe 1 an après le troisième opus, et l’on dirige 4 personnages, LA grande nouveauté de ce nouvel épisode. Ayant vachement apprécié Yakuza 3, je me suis laissé tenter par ce quatrième opus, et les trailers me donnaient envie bien avant de toute manière. Quatre personnages jouables, un gameplay différent pour chaque personnage, une aventure plus longue, un jeu non censuré (contrairement au précédent), Yakuza 4 promettait d’être meilleur que les autres. Voyons voir cela.

Tout d’abord, l’histoire nous fera contrôler Shun Akiyama, un prêteur sur gage qui a fait fortune grâce à l’évènement final du premier Yakuza. Durant l’acte 1, on jouera ce nouveau personnage, que je trouvais assez intéressant dans les trailers, mais qui finalement me laisse sur ma faim sur son histoire et sa personnalité.

On joue ensuite Taiga Saejima, un prisonnier qui attends depuis 25 ans sa sentence (la mort, pour avoir tué 18 hommes à lui seul dans un bar) et qui s’échappe pour revenir à Kamurocho, pour savoir la vérité sur ce qu’il s’est passé il y a 25 ans, lors de son attaque sur une famille de Yakuza (il était lui-même Yakuza du Clan Tojo à l’époque).

Son histoire est… Emouvante je dois admettre. Pendant les trailers c’était celui qui m’attirait le moins, mais finalement, je l’adore. Je ne pensais vraiment pas que ce personnage, son histoire, sa personnalité me plairait, mais durant tout le long que j’ai joué avec lui, je me suis régalé à tous les niveaux. Saejima est certainement un de mes personnages coups de cœurs de la gen, avec Kazuma.

Ensuite on incarnera Masayoshi Tanimura, un jeune policier adepte des jeux de hasards, et à la recherche de la vérité sur le meurtre de son père 25 ans plus tôt. Et enfin, le dernier personnage n’est autre que le Dragon de Dojima, Kazuma Kiryu. Il retourne à Kamurocho après qu’un personnage du troisième opus vienne le chercher pour lui demander de l’aide afin de sauver le Clan Tojo.

Bien sûr, l’histoire est une fois de plus ultra complète, avec son lot de rebondissements, de trahisons, de scènes émouvantes, d’humour, bref, pas déçu de ce côté-là. Les 4 personnages ne se connaissent pas, pourtant ils ont chacun un point commun, et je ne peux continuer sans spoiler (même si l’on apprend ça très rapidement), donc sauter ces quelques lignes si vous ne voulez pas être spoilez.



SPOIL !!!!


En effet, les quatre héros ont en point commun une femme :

Akiyama prête une somme très très importante à une dénommé Lily, sans qu’elle ne lui dise pourquoi elle en a besoin. Il tombe sous son charme car elle lui rappelle énormément son ex.
Saejima est tout simplement le frère de cette Lily, qui se nomme en réalité Yasuko.
Tanemura recherche Yasuko depuis une dizaine d’année car elle aurait quelque chose à voir avec le meurtre de son père, 25 ans plus tôt, en rapport avec le meurtre de dix-huit Yakuza par Saejima.
Kazuma rencontre Yasuko à Okinawa alors qu’elle recherche son frère supposé avoir été transféré dans une prison sur l’Ile.


SPOIL !!!!



Evidemment, vous vous en doutez, qui dit quatre personnages dit quatre styles de combats différents. Akiyama incarne la rapidité, possède de nombreux coups, il se bat plutôt avec ses pieds et enchaîne les combos très facilement, avec rapidité. Saejima incarne la puissance, la force brut, il est plus lent mais peut charger ses coups pour faire très mal, ainsi que prendre des objets plus lourd que les autres (il peut par exemple prendre des scooters, des motos… Banal quoi !).

Tanimura est un peu lent, mais ses attaques ont une petite particularité due à son style de combat. Il peut en fait faire une sorte de double combo après une attaque carré, carré, triangle (ou juste carré, triangle, ou plus quoi) pour péter les membres des ennemis. C’est peut-être celui qui m’a le moins plus dans son histoire, mais son système de combat est assez sympa.

Concernant Kiryu, son système de combat est le même que dans le troisième épisode, mais en plus rapide, en tout cas c’est la sensation que j’ai eu. Toujours aussi puissant, aussi bon à jouer, le système de combat et d’évolution (plus de coup, barre de jauge spécial qui augmente, esquive amélioré etc.) est toujours aussi agréable et simple d’utilisation. On pourra toujours et encore reprocher la rigidité des mouvements, qui collent à la série depuis toujours.

Mais ce n’est pas tout, les différences de gameplay se font même dans la ville. La nouveauté vient principalement du fait que l’on peut explorer les toits et les souterrains de Kamurocho. Akiyama n’a pas vraiment de petit + dans ce gameplay, contrairement aux autres. Saejima par exemple, comme il est recherché par la police, doit éviter de se faire prendre par les patrouilles, du coup on doit trouver des bouches d’égouts pour se planquer et explorer du coup ce nouvel environnement, et se déplacer dans la ville (il y a aussi les toits pour ça).

Tanimura, quant à lui, peut parler chinois, il peut ainsi aller dans les ruelles interdites aux trois autres personnages. Il peut aussi recevoir des messages radios de la police qui lui indique une bagarre quelque part, libre à nous d’aller y mettre un terme ou pas.

Les Révélations (le fait d’apprendre des coups spéciaux en appuyant sur les bonnes touches au bon moment durant une scène assez comique), déjà présente dans Yakuza 3, font leurs retours. Si Akiyama et Kazuma prennent leur portable pour prendre la photo, Tanimura et Saejima sont plus originaux. Le premier prend son carnet de note pour dessiner le coup spécial, tandis que le second sort un morceau de bois et fait une belle gravure du coup spécial. Irréaliste mais sympa.

Cette fois, pas de censure pour nous, le jeu est le même qu’au Japon, c’est-à-dire avec beaucoup plus de mini-jeux, le mini-jeu avec les Hôtesses et compagnie. La durée de vie est bien meilleure que Yakuza 3, il y a beaucoup plus de choses à faire, les casiers sont de retours aussi (trouver des clés pour ouvrir des casiers qui contiennent des objets), on ne s’ennuie pas dans le jeu.

A mi-chemin entre un BTA, un jeu d’aventure, avec un geste d’RPG, Yakuza 4 est, comme l’opus précédent, une énorme surprise pour moi, tant au niveau des personnages, de leurs histoires respectives, du gameplay toujours aussi simple d’accès mais avec pas mal de possibilité, de l’histoire surprenante avec une cohérence entre tous les épisodes, des personnages travaillés, charismatiques, l’OST vraiment bonne encore une fois.

Les graphismes n’ont guère véritablement changés, ce n’est toujours pas beau, mais les visages sont toujours aussi magnifiques. Une durée de vie énorme, pleins de quêtes annexes, une bonne re-jouabilité, on est devant un titre exceptionnel, bourré de bonnes idées, plus varié que son prédécesseur, intense. Le gros point noir vient surtout du fait qu’il ne soit encore une fois pas traduit, un réel problème tant les dialogues et le scénario prennent de la place dans ce jeu. Il faut tout de même un niveau assez élevé d’anglais pour tout comprendre. En dépit de ce défaut, Yakuza 4 est une excellente pioche.
Sephrius
8
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le 3 juil. 2014

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Sephrius

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