Encore de un jeu Fantasy qui ne se donne pas entièrement...

Une dizaine d'heure à mon actif


C'est un peu récurrent, mais il est vrai que lorsque je parle de jeux vidéos sur le thème de la Light Fantasy, je pense et parle directement de Zenith - qui est le premier jeu que j'ai découvert concernant ce sous-genre de la Fantasy ; bien évidemment, je connaissais déjà ce sous-genre pour avoir "consommer" les romans de Terry Pratchett Les Annales du Disque-Monde ou encore la saga audio de John Lang Le Donjon de Naheulbeuk. Et vu que, pour le moment, Zenith, mais aussi The Bard's Tale, m'ont bien plu et fait marrer, la découverte de Yet Another Fantasy Title m'a fait de l’œil assez rapidement ! Donc, ancré dans le genre, comme déclaré plus haut, de la Light Fantasy, est-ce que ce titre a réussi à me faire passer un bon moment rythmé par de franches rigolades ? Disons que c'est un peu plus compliqué... Néanmoins, voyons cela ensemble !


Nous incarnons un homme sans histoires sinon celles du banditisme de basse extraction se retrouvant au cœur d'une prophétie annonçant de grands bouleversements dans cet univers de Fantasy.

Pas plus de spoil !


Et malheureusement, dès le moment où l'on se met à table avec une production dite de Light Fantasy, outre si l'on est véritablement inspiré en tant que créateur, ou si l'on souhaite vraiment s'écarter des codes et des chemins pré-tracés, nous arrivons à un scénario qui, loin d'être déplaisant, n'est guère innovant : nous demeurons sur les mêmes archétypes scénaristiques et événementiels du héros un peu bouseux qui se retrouve au cœur d'une prophétie amenant à l'aventure dont il se fiche royalement mais bon... le script doit quand même être suivi, le tout parsemé - Light Fantasy oblige - d'éléments burlesques, voire absurdes. Il va sans dire que ce ressenti de copier-coller vient surtout du fait que les œuvres (tous médias confondus) de Light Fantasy parodient, pastichent, se moquent des œuvres de Fantasy Épique - le sous-genre le plus représenté au sein de la Fantasy. Donc dès le moment où l'on a bien "étudié" une œuvre de ce sous-genre, force est de constater qu'on les a, quelque part, tous analysé. Et de ce fait, pour avoir déjà joué à Zentih et à The Bard's Tale, et bien l'histoire ne m'a que très peu surprise : les ficelles scénaristiques m'étant dévoilées par expérience - sachant encore une fois que pour ce genre de divertissement / ce genre de sous-genre (belle répétition !), il est parfois normal et voulu que les intrigues soient délibérément devinées, sinon gracieusement données. Tout ça pour dire que, l'histoire de Yet Another Fantasy Title n'est pas inintéressante, mais n'est pas transcendante non plus. On navigue de personnages en personnages, de situations burlesques en situations burlesques et on se laisse sourire devant des moments de dialogue loufoques entre notre héros et le grand mage adjuvant mentor qui n'a aucune idée de ce qui se trame dans cet univers. Les plus passionnés et au fait des références de Fantasy apprécieront les détournements fait aux grandes licences, notamment celle du Seigneur des Anneaux.

Mention spéciale à ce titre pour la parodie de The Elder Scrolls V - Skyrim où le culte des dragons et les murs de Thu'um sont remplacés par le culte des canards et des parchemins gribouillés des mots incompréhensibles.

Donc, une histoire et un univers à l'image de ce qu'on peut attendre d'un univers de Light Fantasy, sinon que l'on aurait aimé plus d'approfondissement ou de subtilité de le détournement.


Concernant les personnages, on demeure sur une sorte de redite des propos précédents : Yet Another Fantasy Title parvient plutôt bien à parodier les grands archétypes de protagonistes inhérents au genre pour proposer des portraits amusants, mais là encore, on a l'impression - au fur et à mesure du temps passé sur le jeu - que l'équipe de développement n'est pas allée jusqu'au bout, ce qui est vraiment paradoxale car les situations cocasses, déplacées... burlesques sont tout de même légions. Néanmoins, le panel de figures hauts-en-couleur plaît et amuse !


Mais c'est véritablement ici que les choses se gâtent un peu... Parce qu'il faut parler de la technique... Alors, je ne reviendrai pas sur l'histoire des contrôles du jeu que nombreux pointent du doigt : pour ma part, si il a été quelque peu compliqué de s'habituer aux contrôles, la maîtrise est rapidement venue en jouant. Mais par contre, il faut parler des combats : c'est un bordel incroyable ! Et c'est autant un compliment qu'un blâme : effectivement, nous retrouvons bien de joyeux bordels dans les séances d'affrontements, de ceux que l'on attendrait dans une œuvre de cette trempe, mais nous sommes également en face de ce type de jeu, ce type de combat que je ne peux supporter : les ennemis ne font que parer ! Et là encore, ce n'est pas de la petite parade : c'est de la parade de compétition où les ennemis ont une endurance à toutes épreuves et ne démordent pas de leur posture, bien à l'abri derrière leur bouclier. Et le pire ! C'est qu'il peuvent contre-attaquer quand on s'acharne contre leur protection, ce qui nous déstabilise ! Ce qui fait que nous nous retrouvons sans pouvoir faire quoi que ce soit : ni attaquer, ni parer... et c'est généralement durant cet état de vulnérabilité que les ennemis nous donnent un coup critique sorti dont ne sait où, achevant notre plaisir de jeu et notre personnage. Et si ces moments étaient occasionnels, ça irait... sauf que non, ces moments arrivent très très souvent et à la longue finissent par nous frustrer !

Et le deuxième point qui peut également nous décevoir... c'est la carte. Alors, nous avons une taille de carte plutôt raisonnable pour un jeu de cette envergure, le problème réside plutôt dans le contenu, et les différentes quêtes vont nous balader d'un point à l'autre de cette carte, nous rappelant sans cesse à quel point le monde est vide... Alors attention ! Il n'est pas vide de PNJ qui cultivent leur champ ou de passant longeant les rues de la capitale, il est vide d'événements : outre les quelques camps de bandits ou les cultes du canard, on ne peut interagir avec le monde qui nous entoure... Et vu que, comme écrit précédemment, on passe et repasse au fil des quêtes aux mêmes endroits, on en vient à rapidement s'ennuyer de ne pas croiser un animal sauvage à occire, une discussion entre paysan sur les taxes imposées sur les haricots rouges ou une sérénade d'un dragon pour un raton-laveur... C'est d'un dommage sans nom d'avoir un monde de Light Fantasy qui fonctionne tout de même relativement bien pour se retrouver avec un monde quasi statique et vide...


Pour l'aspect graphique, il n'y aura pas grand chose à dire : on demeure sur une qualité graphique qui fait le café.


Pour les musiques, je dois avouer ne pas avoir retenu grand chose, mais là aussi, il aurait été intéressant, au même titre que pour l'histoire ou les personnages, d'avoir un approfondissement dans le parodique musical...


Pour les lieux et les décors, on reste varié, mais en faible quantité... Les cités sont sympathiques mais certaines peut-être trop imposantes pour un monde, rappelons le, quelque peu vide d'animation...


Yet Another Fantasy Title est un jeu un peu à l'image de son titre : effectivement, c'est un autre jeu de Fantasy, et c'est à peu près tout... L'ambiance Light Fantasy est présente bien entendu, et elle fonctionne plutôt bien mais là encore, on aurait préféré avoir des initiatives plus poussées pour véritablement proposer un jeu qui marque et reste en mémoire. Le divertissement est présent, mais uniquement pour la partie jeu, une fois fini, fort à parier qu'il retombera dans l'oubli de nos bibliothèques Steam... Et c'est tout de même dommage d'en arriver à cette conclusion...

Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
6
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Créée

le 30 août 2025

Modifiée

il y a 3 jours

PhenixduXib

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